À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
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6 janvier 2012 à 15 03 03 01031
Exposition escale, une halte festive, délirante et qui part dans tous les sens pour un artiste enjoué, un tantinet turbulent.
Des tableaux plutôt facétieux, sarcastiques mais assez lucides pour porter un regard sur les anciens, l’Afrique profonde. Des personnages assez ordinaires engoncés dans leurs gestes et attitudes.
Le peintre, ne se prend pas au sérieux, n’en rajoute pas et tisse son œuvre à coups d’acrylique sans trop se soucier des convenances.
Jaoudet Gassouma, l’éleveur de coccinelles en papier, puisque c’est de lui qu’il s’agit, du haut de sa double décennie de présence dans cet univers pictural, propose au public dans la « mythique » galerie Racim, pas moins de 62 compositions concoctées avec un certain don de la dérision.
20 années de travail à partager avec les amateurs d’arts plastiques, qui se déclinent en une enfilade gouailleuse et frondeuse.
C’est un anniversaire drôle, cocasse, une communion rieuse et tellement conviviale.
Le peintre nous invite, pourtant à la méditation, sans trémolos, des soupirs d’angoisse, des inquiétudes à l’égard des laissés pour compte, des fantassins de la marge, de cette faune de naufragés de la vie.
Nul pathétisme grandiloquent mais juste un regard tendre et amusé sur la condition humaine.
Jaoudet Gassouma, « El Djo » pour les intimes est un artiste intéressé par le monde, imbu de belles influences méditerranéennes, revendiquant ses attaches avec son humus africain, couvant toutes une floraison d’ Interférences qu’il utilise et qui font se rencontrer éros et thanatos.
Les peintures portent l’empreinte d’un style assez subversif, quelque peu érotisant, fortement coloré, qui exhume la vérité en un foisonnement de traits, de coups de pinceau, d’envolées picturales pour décrire ce monde diffus. L’artiste, se revendique non sans ironie, d’un post néo pop qui lui sert d’exutoire. Cette affiliation tellement atypique et un pied de nez au conventionnel, à tout ce qui est guindé et tiré à quatre épingles.
Résultat des courses, le profane se trouve en présence d’un artiste qui manie le sarcasme à pleines pelletées. L’œuvre est chatoyante, lumineuse et joue de la facétie jusqu’à l’excès.
L’universel, le quartier, la famille, la communauté se côtoient et s’entremêlent.
Il y a chez lui, une aptitude à dire les choses sans trop de prétention. On touche à des thèmes sensibles comme le racisme, le handicap, le poids des traditions. On retrouve un « nigroo harrago » en quête d’Eden, de pays de Cocagne, un « peupeul » menacé par l’occidentalisme qui aura eu raison de son innocence.
Les sujets partent en vrille dans un capharnaüm chichement coloré qui tente d’exorciser le malaise qui nous renvoie à notre propre image, à notre décrépitude de «terriens de base». L’exposition se poursuivra jusqu’au 15 mai prochain.
M. Bouraïb
Publié dans : exposition
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