Interpellé par une affiche qui annonce un spectacle, on y va et on les découvre, ceux qui salissent les murs.
Ils s’égosillent sur scène, ils flottent dans une scénographie approximative. Ils donnent des leçons de civisme et de citoyenneté. Ils se défoncent et dénoncent ceux qui ne cessent d’étrangler, d’égorger, de violer, de saccager, de dilapider, de broyer, d’étouffer, d’écraser, de piétiner, de mutiler, de pervertir de leurs mains visqueuses, rapaces, dégoulinantes de «bonté» pour le peuple, toutes les richesses de la terre, l’amour, l’espoir, la beauté, de façon impitoyable et systématique, pour une idée, qui n’est trop souvent d’ailleurs, qu’une idée fixe complètement absurde, ridicule, issue tout droit de leur mégalomanie. Ils s’usent, les salisseurs de nos murs, et usent tout ce qui les l’entoure.
2 janvier 2012
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