- Contribuer à l’éducation sanitaire de la population en général et spécialement de la jeunesse sur la prévention, le traitement et la réparation de la tuberculose et des maladies respiratoires
- Produire et diffuser des messages éducatifs par tous moyens de communication et supports médiatiques
- Soutenir toute initiative facilitant l’accès aux soins des malades souffrant de tuberculose et de maladies respiratoires non tuberculeuses
- Participer activement aux activités de l’Union internationale de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires dont l’Algérie est membre depuis octobre 1965
La gorge nouée par l’émotion et les yeux embués par les larmes, la Pr. Nadia Ait Khaled, consultante internationale en Santé respiratoire et membre de l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies respiratoires (UICTMR) et disciple du Pr. Larbaoui, l’évoquera en ces termes : Affable, chaleureux et modeste, tels sont les qualificatifs dont elle affuble son maitre pour continuer par cette révélation : «Jeune interne je me rappelle encore qu’il m’avait tenu la main pour ma première ponction pleurale». En exercice libéral dès 1956 à Sétif, Dr Larbaoui avait aussi, la responsabilité du dispensaire antituberculeux et du service spécialisé hospitalier et ce jusqu’à la fin de 1963. Et c’est à l’âge de 37 qu’il entame son étincelante carrière hospitalo-universitaire. Il gravira tous les échelons universitaires pour être consacré professeur chef de service en 1971, fonction qu’il assumera jusqu’en 1998. Il se consacrera, dès 1964, à la dynamisation des sociétés savantes de pneumo-phtisiologie et de médecine d’Alger pour élargir son champ d’action à l’organisation des premiers congrès médicaux maghrébins. Il assurera la présidence bénévole du Croissant rouge algérien et le secrétariat général du Comité algérien de lutte contre la tuberculose dès 1970. Membre actif depuis 1965 de l’Union internationale de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires, il préside la commission des méthodes de diagnostic de la tuberculose en qualité de membre du comité exécutif de l’Union et de celui de la région Afrique depuis 1971. Il en devient le président de 2002 à 2004. En étroite collaboration avec le département chargé de la Santé et le Laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie, Djillali Larbaoui a été l’une des chevilles ouvrières du Programme national de lutte contre la tuberculose. Ayant participé à l’élaboration des guides techniques et les manuels de lutte antituberculeuse régulièrement mis à jour, cet homme du consensus reconnu pour ses travaux de recherche, a été honoré sur les plans régional et international. Participant aux cours internationaux de lutte contre la tuberculose, il animera à Paris et à Alger celui de l’Union /OMS de 1985 à 1993 et celui d’Addis Abéba sous l’égide de OMS/Union/ ALERT de 1989 à 1992. L’oratrice terminera son poignant témoignage par : «Attentif aux étudiants, il aimait aussi recevoir dans sa famille collègues algériens et visiteurs étrangers. Tous se souviennent de son accueil chaleureux et des soirées qu’il terminait en se mettant au piano à la grande joie de l’assistance. Les membres du CALT et tous ceux qui l’ont connu s’associent à la peine de sa famille».
Le rapport moral qu’à eu à présenter le Pr. Pierre Chaulet, secrétaire général sortant du Comité, est une anthologie dans le souci du détail, de la restitution des faits historiques de cette âpre lutte qu’ont eu à mener, femmes et hommes, avec pour seule arme : la conviction. La démystification du diagnostic par Rayons X, posait à elle seule, d’énormes difficultés dans l’approche des préjugés afin de les remanier. La levée de boucliers grégaire ne s’est pas fait attendre, quand le petit microscopiste, formé sur le tas, permettait le diagnostic bactériologique précoce de la «phtisie» ou quand l’infirmier prenait à bras le corps l’administration des médicaments selon un schéma standard. Belle et courageuse aventure, que l’on ne pourra plus appliquer aux pathologies prévalentes en dépit des capacités installées présentement. Du haut de ses quatre vingt ans, le regard vif et l’espièglerie du Professeur, n’ont pas pris une seule ride. Par sa lecture intimiste et synthétique du rapport, l’orateur a restitué les moments forts de ce combat inégal que les plus jeunes ont écouté avec respect, et les congénères avec une pointe de nostalgie. Le rédacteur ne manquera pas à la fin du rapport-plaidoyer, de signaler en bas de page : (Le présent rapport est une mise à jour d’un rapport d’activités rédigé en 1985 par les regrettés Professeurs Djillali Larbaoui, Ahmed Aroua, Nour Oussedik, avec l’aide du Professeur Pierre Chaulet). En passant la main, par le consensus, aux Professeurs A. Aberkane en qualité de président et N. Zidouni en qualité de secrétaire général, Pr. Pierre Chaulet semblait soulagé du poids d’un faix, que lui et ses compagnons ont porté pendant près d’un demi-siècle.
29 décembre 2011
Contributions