Aimer aussi de manière sincère n’est pas un acte simple. La joie est plus difficile à cultiver et à communiquer que la tristesse. Sort des moins courageux. Le courage, c’est la volonté de bâtir le bonheur ; la volonté, c’est de le conserver quoi qu »il arrive ou quoi qu’iI n’arrive pas. L’état de grâce est le résultat d’une attitude souveraine.
Pareil que l’an passé, mes meilleurs voeux pour que sorte bladi de cette phase d’incertitude. Puisse la nouvelle année souligner la vieillesse de la classe politique et remettre le bled, géré pendant un demi-siècle par les mêmes, entre les mains des 75% de jeunes et que s’accélère le divorce sociologique.
Nos vœux pour que s’aperçoivent ceux qui ont eu le mérite de libérer le bled, de leur incapacité à le construire. Qu’ils reconnaissent que, pour eux, le pouvoir n’est pas un moyen de servir un quelconque projet, mais une finalité. Qu’ils n’ont ni programme ni vision. Qu’ils ont passé leur demi-siècle aux commandes de ce bled à se méfier de tout et de tous. A régler des comptes à tout et à tous. De faire appel à l’Histoire pour nous raconter des histoires. A dire une chose et son contraire. Puisse la nouvelle année mettre à nu l’incohérence qui règne actuellement et faire aboutir au moins une réforme : la réforme du personnel politique. Mes voeux pour que s’arrête la répression systématique de l’opposition, des syndicats autonomes, de la presse, de la justice.
Mes souhaits, pour le Nouvel An, seraient que l’on n’utilise plus la justice et le fisc comme instruments de répression. Que la corruption, institutionnalisée depuis des lustres, soit un mauvais souvenir. Que l’arbitraire politique, qui a tout le temps gangrené la gestion économique, In Chaallah, n’ait plus droit de cité.
Meilleurs vœux pour les travailleurs qui l’ont compris, qui relèvent les défis et qui, avec les moyens du bord, à défaut de mise à niveau, préfèrent parler de «mise à nif-haut».
28 décembre 2011
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