Vis-à-vis de l’islamisme en Algérie, comment s’est comporté Boumediene ?
Dès son accession aux fonctions de chef de l’Etat, le 19 juin 1965, Boumediene, en choisissant le docteur Ahmed Taleb Ibrahimi comme ministre de l’Education nationale, a fait le choix stratégique de privilégier l’Islam des Ulémas, «l’islam des lumières» pourrions-nous dire, contre celui des confréries, jugé facteur de régression et qu’il s’est efforcé de réduire. Face au phénomène de l’Islam plébéien, symbolisé par le FIS à son apogée, il en aurait combattu, résolument, les manifestations pathologiques non sans encourager celles susceptibles de constituer un apport utile à l’essor du pays. Boumediene aurait, vraisemblablement, ciblé le courant dit d’ «El Djazaara», pour le dissocier du reste de la nébuleuse du FIS. Pour imager le propos, Abdelkader Hachani, – sans être partie prenante d’ «El Djazaara» mais figure éclairée du FIS – aurait fini par faire un épigone de la vie politique en Algérie.
Mohamed Chafik Mesbah. Ancien officier supérieur de l’ANP et politologue*
«Le souvenir de Boumediène renvoie, malgré les privation endurées, à une forme de grandeur nationale»
le 23.12.11 | El watan
26 décembre 2011
Histoire