Mardi, 15 Novembre 2011
Nous avons presque tous finis par être gagnés par l’appréhension, l’angoisse et l’inquiétude de voir des travaux routiers débuter dans nos quartiers, nos villes et villages. Cette appréhension, cette angoisse et cette inquiétude s’expliquent pour au moins deux raisons principales. L’une et l’autre provoquent les mêmes désagréments. Il y a d’abord la lenteur des travaux qui se prolongent et s’éternisent dans le temps même quand il s’agit de menues réparations. Ainsi, une simple tranchée destinée pour la pose d’une simple canalisation ordinaire met des mois entiers pour être accomplie quand elle n’est pas tout bonnement abandonnée dans un état d’inachèvement. Ensuite, pendant les travaux, le lieu se transforme en un chantier sauvage qui rend le passage impossible et devient même en dépôt pêle-mêle de matériaux de toutes sortes non destinés aux travaux concernés. Après un semblant raccommodage, la tranchée est remblayée à la va-vite. Une dernière couche d’enrobé constituée d’agrégats et de goudron est posée sous la forme d’un dos d’âne qui dissimule à peine l’ouverture de la tranchée. Les tassements techniques d’usage et pourtant obligatoires sont alors imposés aux automobilistes qui voient leurs véhicules se transformer en compacteurs. Ce qui accélère la dégradation des pièces et le vieillissement anticipé des voitures. Le recouvrement de la tranchée prend alors d’autres configurations biscornues que les premières pluies ne tarderont pas à déformer encore davantage. L’ensemble devient un toboggan qui provoque de nombreux accidents. Ce genre de cas s’est, malheureusement, généralisé un peu partout et à toute nature de travaux. Aucun contrôle, aucune surveillance ne sont alors effectués. Plus encore, les entreprises prestataires se font quand même payer pour de tels et tristes travaux. Mais pour qu’une telle situation se produise il eut fallu qu’une chaîne de complices appâtés par des intérêts occultes se tissa d’un bout à l’autre des circuits administratifs. Les plaintes des citoyens, quant à elles, ne dépassent pas leur simple enregistrement auprès des services concernés et au demeurant elles sont de pure forme. Voilà une des causes qui enlaidit gravement notre environnement urbain.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr
19 décembre 2011
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