
En devenant sédentaires, nous avons appris à manipuler le pouvoir des uns sur des autres. Notre nature originelle, celle de l’homme libre, debout, cheminant avec ses frères vers de nouveaux horizons à découvrir, s’est diluée dans des valeurs agressives, compétitives, possessives des hommes enracinés, jaloux de leurs territoires, installés, immobiles et même capables d’envahir économiquement, culturellement, voire militairement l’espace des plus modestes pour agrandir davantage et encore davantage leurs champs de possessions, de pouvoir et de risibles vanités, les princes et valets du mensonge.
Alors on tente de se protéger. On met des masques. On les installe et, bien qu’ils soient à notre effigie, ils ne sont que des portraits plus ou moins réussis de notre «moi» formé, éduqué, dressé par la myriade des autres qui nous entourent depuis notre venue au monde: parents, famille, école, copains et j’en passe. Souvent, l’ange derrière le masque est un inconnu que nous ne ressentons que dans de rares moments, là où nous frôlons sa présence, son sourire, son étreinte… Là où nous recevons quelques coups !
18 décembre 2011
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