Le mauvais temps semble être reparti cette année encore, avec son sinistre cortège de récoltes dévastées, de maisons effondrées, de voies de communication coupées, de villages isolés du monde
et de victimes humaines.
Quand l’eau source de vie, devient source de malheur, ce n’est pas à cause du ciel qui a généreusement ouvert ses vannes. C’est à cause des vannes de tous ceux qui avaient en charge les réseaux d’évacuations et autres travaux parallèles. Ce n’est pas la pluie qui est la cause de l’effondrement de tels ou tels autres, « travaux nouveaux ». C’est la triche, les mauvaises études, le manque de suivi dans les contrôles et j’en passe ; c’est l’homme. Si la pluie ne trouve pas de chemin, elle se le fraie, et c’est nous qui payons les frais. Une trémie récemment construite, devient à chaque trombe d’eau une véritable piscine, un véritable piège pour véhicules. Son inauguration, pourtant, a été copieusement arrosée par les articles de presse qui faisaient l’éloge des loges constructrices de tunnels qui mènent aux comptes en banque et aux crédits. Mzia kayène la pluie elli tekchef. Mais malgré toutes ces tares, si tu tentes de situer les responsabilités, chacun te dira que c’est la faute à l’autre. Personne n’est responsable, tous ont fait leur boulot convenablement.
Hé oui, c’est comme ça quand il y a un important travail à faire, et qu’on a demandé à Tout le monde de le faire. Tout le monde était persuadé que quelqu’un le ferait. Chacun pouvait l’avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit. Quelqu’un se fâcha car c’était le travail de Tout le monde ! Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire. Et Personne ne doutait que quelqu’un le ferait… En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun. Parce que personne n’avait fait ce que quelqu’un aurait pu faire : contrôler.
29 novembre 2011
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