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ISIS, RECUEIL DE POÈMES DE FARAH MENNADI La femme enfin révélée

27 novembre 2011

1.LECTURE

Culture : En librairie

On dit que la seule vraie poésie est celle qui s’adresse aux sens. Cette poésie-là sait exprimer le mystère de la vie, elle parvient à réfléchir toutes les beautés de l’univers. Tout simplement parce que le cœur, lui-même poète, sait conquérir aisément cet art du langage.
Dans «Isis», titre du premier recueil de Farah Mennadi, le verbe naît spontanément pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme. Que des mots frais, des images, des couleurs et des sons puisés à la fontaine des sentiments, des émotions et des sensations. Le tout harmonieusement rimé, rythmé. Cette écriture des sentiments, très féminine, est une catharsis, un refuge, une libération pour celle qui a changé son ancien statut : «Ni esclave, ni servante, ni soumise / encore moins une proie.» La prise de conscience a généré le besoin vital de se battre pour conquérir cette liberté qui permet de se reconstruire. Car pour «la femme, mère de tous les sacrifices » (à qui est dédié le recueil), il s’agit bien, ici, de vivre enfin. Auparavant, la «déesse en détresse» avait été trahie par le temps. Elle avait traversé «le désert des sentiments » telle une «colombe mutilée ». Elle était «femme usée, rejetée, méprisée / Bonne pour tous les malheurs». Isis (la déesse protectrice du mariage et de l’agriculture, dans la mythologie) avait alors lancé un appel «pour que le temps s’arrête», pour qu’elle «fasse à nouveau la fête», aspirer enfin à ce «bonheur si étranger» qui lui ferait signe et la saluerait ! La femme révoltée a réussi à briser «la loi du silence», la condition première pour rompre le joug de la tyrannie. Elle lance son cri : «Ne me privez pas de mes désirs, souhaits et rêves. / Ne me volez pas ce qui reste de ma vie. / Ne violez pas ce qui est sacré… le royaume d’Eve.» S’étant débarrassée du lourd fardeau qui l’empêchait d’«aspirer à une reconnaissance, à un renouveau», celle qui s’est libérée de ses chaînes est maintenant «une femme à part entière ».Désormais, «l’hiver s’éclipse et se fait timide / Faisant place aux couleurs de l’arc-en-ciel». La vie reprend son cours, épousant le cycle des saisons. «Soundous», l’oiseau bleu, entonne son hymne à l’amour : «Je suis l’amour et ma texture est soie.» Voici venu le printemps, le temps des beaux jours ; celui où «l’espoir renaît, ressurgit et ressuscite / Même le soleil moribond / Une ère où le roi printemps est le / Parfum de toutes les saisons». Enfin, le cœur parle ! Les ténèbres de l’ennui, de l’horreur et de la mort se dissipent. Isis se laisse guider par son étoile sur ce sentier lumineux : «L’amour, ce don du Bon Dieu est le plus fort». Aujourd’hui, «la femme libre, honnête et sincère» sait reconnaître les siens : l’enfantsoleil, mais aussi le «père éternel » dont elle porte le nom. Farah Mennadi est née le 30 août 1965 à Blida. Mère de quatre enfants, elle est enseignante d’anglais. Isis est son premier recueil de treize poèmes édités par FCP (Faïrouz culturelle production). Un éditeur qu’il faut saluer pour son soutien aux poètes en herbe, à qui il reste toutefois à faire encore un petit effort pour améliorer le travail d’accompagnement (correction, maquette, mise en page…). Le bouquet de roses ainsi offert au lectorat de la poésie mérite une meilleure présentation.
Hocine T.
Farah Mennadi, Isis (poèmes), éditions Faïrouz culturelle production, Alger 2011, 66 pages

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/11/27/article.php?sid=126414&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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