Auteur : Benelhadj Mohamed
Le tout, le rien, le plutôt pour et le contraire de l’autre:
Le président du Conseil national économique et social était en tournée, entouré de ses assesseurs. J’avoue que je suis dans l’ignorance de la date et de l’endroit de la prochaine escale.
Il y a quelques semaines c’était Tiaret puis Tlemcen. Les invitations ont été téléphonées ; les conviés au banquet, qui se voulait citoyen, triés sur le volet. Toujours les mêmes, à quelques décimales près. Prétendants au trône local ou honorables de la gabegie en mal de rebelote, faux résistants et leur progéniture, pique-assiettes agrippés à la manne publique, produits pharmaceutiques du cru en mal de repositionnement. La photo de famille a pris quelques rides sur le front mais les figurants sont reconnaissables. Même si quelques oisifs, de passage par les cuisines, ont été retenus par le chef. Ils sont les nouveaux impétrants de l’ère nouvelle.
Le « débat » a eu lieu. Les sujets furent nombreux. La chicaya, poussive (« les autorités locales, civiles et militaires », ne relaient pas le message messianique ou le détournent carrément de son office), ou carrément audacieuse (la lampe du lampadaire devant mon domicile est grillée), a habillé les doléances. Fermez le ban !
Il y a trente six ans, le président d’un fantomatique Conseil de la Révolution, nous avait invités à un large débat public. Prélude à la rédaction en vase clos d’une Charte nationale, elle-même prélude à l’élection à la présidence de la république du candidat unique du parti unique, le FLn. Nous n’en sommes plus là. Le Fln épousa le pays et ils eurent beaucoup d’enfants.
En revanche, la crainte serait que quelques rejetons de ces épousailles en légitimes noces, confondissent la nature et la durée des baux avec leur prédilection pour l’indue occupation.
Med B.
7 novembre 2011
Contributions, Mohamed Benelhadj