La nouvelle de Adila Katia Samedi, 05 Novembre 2011 10:00
RÉSUMÉ : Elle rassura Farid, en lui disant que Krimo reviendrait. En retournant à l’intérieur de la maison, elle vit Rabah. Ils vont discuter dans le salon. Elle lui apprit que Krimo n’était pas au courant. Rabah réalisa en avoir trop dit. Ferroudja a peur en le voyant s’en prendre à lui-même…
-Il va sûrement chercher à le prendre chez lui, s’écria Rabah. Il ne peut pas me faire ça ! Je ne vais pas le laisser faire ! Il va m’enlever Farid ! Farid…
Les épaules de Rabah s’affaissèrent. L’homme alla s’asseoir et pleurait d’impuissance, les poings serrés.
Ferroudja ne s’approcha pas de lui. Elle comprit pourquoi un malaise l’avait saisie. C’était dû à l’angoisse de Rabah, celle qu’il lui avait cachée, qui avait grondé en lui jusqu’à éclater maintenant. Il le lui avait dit. Il avait peur que Krimo lui enlève Farid.
Ferroudja comprenait qu’il aimait Farid comme le fils qu’il n’avait jamais eu.
Il y avait déjà douze ans que Farid vivait chez lui. Zohra avait été une mère pour lui. Il n’avait manqué de rien. Farid avait grandi entre sa famille adoptive durant la semaine, et les fins de semaine il les avait toujours partagées avec elle, sa mère.
- Il faut que tu lui demandes d’y renoncer ! la pria Rabah qui se reprenait. Farid est tout pour nous… Qu’est-ce que je deviendrai sans lui ? Je donnerai tout ce que j’ai, mais qu’on me laisse Farid !… C’est mon fils à moi aussi ! Ferroudja, est-ce que tu feras quelque chose pour m’aider ? On pourrait porter plainte contre lui ? proposa Rabah dont le visage s’éclaira à cette idée. Je connais deux gendarmes, ils nous aideront… Ferroudja était livide. Rabah s’était tu en la voyant écarquiller les yeux. Tout ce qu’il lui avait dit ne lui avait pas plu. Il le lisait aux lueurs de ses yeux.
- Pourquoi ? Tu veux reprendre avec lui ? s’écria-t-il, surpris. C’est un bon à rien… Il n’a pas hésité à te déshonorer alors que tu n’avais que vingt ans ! Alors qu’il savait que ton défunt père te destinait à un autre ! S’il avait été sincère et honnête, il aurait attendu quelques semaines avant de partir pour l’étranger… Pourquoi ne m’as-tu pas dit qu’il était de retour ?
- Je ne voulais pas vous décevoir, lui avoua-t-elle. Mais j’avais fini par décider de rompre… Enfin j’avais accepté de sacrifier notre amour pour votre amitié… Je ne voulais pas perdre votre estime après toutes ces années… même si je l’aime…
- Tu ne vas pas recommencer les mêmes erreurs ? s’écria Rabah. Ferroudja, tu as trente-cinq ans… tu en as vu de toutes les couleurs ! Pourquoi reviendrais-tu sur tes promesses ? Tu nous avais promis de laisser Farid ici… de ne venir que pour lui rendre visite les vendredis. Ne me dis pas que tu vas revenir là-dessus, que tu vas me l’enlever ?
Ferroudja respira profondément et toussa pour s’éclaircir la gorge. Ce fut avec douceur et fermeté qu’elle lui répondit :
- Farid est aussi mon fils… et celui de Krimo… Parce qu’il m’aime, il n’a pas hésité depuis son retour d’Allemagne à mettre son amour-propre de côté… Il a tout accepté de moi… Je le voyais quand je voulais, où je voulais et combien de temps je voulais. Il a été sincère et honnête avec moi… Il m’a demandé en mariage… S’il est parti en France, c’est pour y faire fortune !
- Et parce qu’il n’est bon qu’à créer des problèmes, il n’a pas réussi, n’est-ce pas ?
- En effet, il n’a pas eu cette chance, reconnut Ferroudja. Mais il a gardé la tête froide, et c’est grâce à sa volonté et son courage qu’il a su se reprendre et revenir au pays… pour essayer de tout reprendre… Il tente aujourd’hui de réaliser les rêves de ses vingt ans… Et, ajouta Ferroudja, je suis persuadée qu’il réussira…
- Donc, tu vas le rejoindre ? gémit Rabah.
Ferroudja hocha la tête. Elle tenta de ne rien laisser paraître de son angoisse quand il lui déclara :
- Si tu emmènes Farid, j’irai trouver ce bon à rien et je lui dirai tout ce qu’il ignore !
26 avril 2012 à 15 03 52 04524
La nouvelle de Adila KatiaMercredi, 25 Avril 2012 10:00
Une autre chance 19eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Madjid et Ibtissem se retrouvent, comme convenu, à midi. Il lui apprend que s’il la surveille de près, c’est pour rapporter avec qui elle sort. Ibtissem sent qu’elle lui plait. Elle retourne à son travail mais, avant, elle lui donne rendez-vous…
Madjid et Ibtissem retournent au même restaurant, en fin d’après midi. Madjid est si heureux qu’elle lui ait proposé ce rendez-vous ! Il ne peut pas s’imaginer qu’elle l’ait fait par colère. Un jour, elle dira à son mari le bas agissement de sa belle-mère uniquement pour les séparer. Comme Madjid ne dira jamais qu’il a une liaison avec elle, il soutiendra même qu’il n’y a pas plus fidèle qu’elle.
- Tu m’excuses un moment, dit-elle à Madjid. Je vais appeler…
Il n’est que seize heures et quart. Elle sait qu’elle ne trouvera pas Fethi mais seulement sa belle-mère. Dès la deuxième sonnerie, cette dernière décroche. Ibtissem lui demande très poliment de ses nouvelles comme si elles ne se s’étaient pas vues depuis des jours.
- C’est bien que tu ailles bien ! Est-ce que tu peux dire à Fethi que je ne rentrerais pas tôt aujourd’hui ? dit-elle à sa belle-mère. Je n’ai pas terminé de travailler sur un dossier et s’il n’y avait pas eu à le faxer, je l’aurai pris à la maison, comme d’habitude…
- Tu penses être de retour vers quelle heure ?
- Avant huit heures, répond Ibtissem, en souriant. À ce soir !
Elle sait que sa belle-mère va en tirer des conclusions. Pour une fois, elle sera dans le vrai. Seulement, personne ne pourra le prouver. Elle comptait sur Madjid. Plus que jamais, il la défendra auprès des autres. Il ne pourra jamais se dénoncer. Qu’aurait-il à y gagner ? Rien. Tout comme elle, il a une famille. D’ailleurs, par la suite, tout en dégustant des gâteaux aux fruits, ils se racontent leurs vies.
- Je suis marié et j’ai des enfants… Ma femme est une merveilleuse fée du logis… Elle ne travaille pas même si elle est diplômée en lettres françaises. Elle préfère s’occuper du bien-être de la famille.
- C’est rare de tomber sur quelqu’un d’aussi consciencieux, murmure Ibtissem. Elle doit beaucoup vous aimer…
- Tout comme votre… ton mari, émet Madjid en la regardant dans les yeux. Il doit être vraiment exceptionnel pour que tu l’aimes autant !
- Fethi est adorable !… Je ne sais pas ce que je serais devenue à ma dernière année de fac sans son soutien et sa confiance en moi… Il a été précieux sur tous les plans !
Ibtissem lui est reconnaissante. Ils sont francs l’un envers l’autre. Aucun des deux n’a cherché à tomber dans l’ornière habituelle du dénigrement conjugal. Elle lui parlait de son mari, de sa belle-mère, et lui en faisait autant, parlant beaucoup de ses enfants, de leurs exploits scolaires.
- Pourquoi n’as-tu pas d’enfants ? demande Madjid.
- Je n’en ai pas encore eu le temps, avoue-t-elle. plus tard, peut être !
- Faites-en un le plus rapidement possible… C’est une source de bonheur que rien ne peut remplacer !
- Je veux bien le croire ! On n’est qu’au début de notre mariage ! On a tout le temps !
- J’espère beaucoup Ibtissem ! murmure Madjid. Si tu as les mêmes sentiments que moi, on ira beaucoup plus loin… Pourquoi ne pas se marier ?
- Il y aura tout, sauf un mariage, le prévient la jeune femme. Je veux bien d’une relation…
- Tu la veux parce que tu as des sentiments pour moi ou pour te venger de ta belle-mère ? s’enquit Madjid, très sérieux.
- Je pourrais me venger autrement, répond Ibtissem. Si je suis assise en face de toi maintenant, c’est parce que…Elle ne retire pas la main quand il pose la sienne dessus. Quand il lui propose de se voir dans un coin plus tranquille, à sa grande joie, elle ne refuse pas…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 15 04154
La nouvelle de Adila KatiaMardi, 24 Avril 2012 10:00
Une autre chance 18eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Madjid fait un rapport à Houria qui passe de la déception à la colère. Elle n’a rien pour provoquer une séparation entre eux. Fethi remarque qu’elle est énervée. Ibtissem se demande pourquoi elle lui a demandé de la suivre…
Comme convenu, Ibtissem et Madjid se retrouvent à midi. Ils marchent pendant un moment dans la rue puis ils décident de déjeuner dans un restaurant qui a récemment ouvert.
Ainsi, ils sont à l’aise pour discuter. Parfois, Ibtissem éprouve le besoin de le regarder dans les yeux, comme pour lire s’il lui disait la vérité ou pas.
Et elle y lisait aussi autre chose dont elle se serait bien passée…
- Est-ce que je peux te tutoyer ? demande Madjid avec hésitation.
- Je n’en vois pas la nécessité, répond Ibtissem. Alors ? le presse-t-elle.
- Je commande d’abord… Que prendrez-vous ?
- Un café …
Madjid décide de prendre un déjeuner uniquement pour rester plus longtemps avec elle. Il commande une soupe, des frites et un steak.
- Vous mourrez vraiment de faim ?
- J’ai l’habitude de prendre un solide déjeuner, dit Madjid en souriant. Ce n’est pas votre cas, apparemment ?
- Nous ne sommes pas ici pour discuter de mes habitudes, répond-elle, mais de celle que vous avez eue à me suivre… Pourquoi ? Que voulait ma belle-mère ?
- Découvrir vos petits secrets…
- Plus précisément… ?
- Si vous aviez un amant, lui apprend Madjid. À part l’infidélité, votre mari vous pardonnera tout !
- Mais qu’est-ce qui vous prend ?
- Ibtissem, je crois que je vous aime, avoue Madjid. Je me suis attaché à vous à force de vous suivre… Vous me plaisez…
Pour la première fois, elle le regarde attentivement, s’attardant sur sa peau hâlée, sur ses yeux noirs, sur son sourire juvénile.
Madjid est beau. Ça aurait pu être lui l’amant tant souhaité par sa belle-mère.
Et en pensant à cette dernière, Ibtissem est décidée à se servir de Madjid. Il est bel homme et elle lui plait, beaucoup même.
- Ibtissem, je vous aime ! Est-ce que vous m’écoutez ?
- Bien sûr… Madjid, il est temps que je retourne à mon travail, s’excuse-t-elle en se levant. Vous pouvez déjeuner sans moi !
- Est-ce qu’on peut se revoir demain ? demande Madjid en se levant à son tour.
- Pourquoi pas tout à l’heure, après seize heures ? propose-t-elle.
- Avec plaisir… Je vous attends près de votre travail ?
- Non … On se retrouve ici, puis on décidera, répond Ibtissem. Pour ce soir, ou pour demain…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 17 04174
La nouvelle de Adila KatiaLundi, 23 Avril 2012 10:00
Une autre chance 17eme partie
Par : Adila KATIA
Résumé : Madjid tente de se raisonner. Il ne doit pas écouter son cœur qui ne pense qu’à Ibtissem. Il regrette de s’être remarié. Jamais il n’aurait cru qu’il puisse exister une femme aussi intelligente que belle. Lorsqu’elle se pointe à sa pharmacie et demande à lui parler, elle a tout découvert. Prétextant avoir un rendez-vous, il lui promet de tout lui raconter plus tard. Ils doivent se revoir…
En réalité, Madjid n’a aucun rendez-vous. Il lui a menti uniquement pour qu’elle revienne. Ils avaient fixé rendez-vous à midi. Avec un peu de chance, elle acceptera de déjeuner avec lui. Madjid fait des projets. Il ne peut pas s’en empêcher. Il est si heureux.
Du côté d’Ibtissem, ce n’est pas le cas. Elle est si ennuyée de sa découverte qu’elle n’arrive pas à se concentrer sur son travail. Pour la première fois, depuis des mois, elle demande à le quitter un peu plus tôt. Sa mine pâle touche son patron qui lui accorde même la journée du lendemain.
À la maison, sa belle-mère remarque sa mine soucieuse. Elle est persuadée que Madjid l’a surprise avec quelqu’un, qu’Ibtissem se sait découverte. Il n’y a que cela qui pouvait ébranler sa sûreté et le tranquille bonheur dans lequel elle baignait elle et son mari.
Comme d’habitude, à dix-huit heures, Houria va voir Madjid. Elle s’attendait à apprendre quelque chose sur sa belle-fille. Elle est bien déçue quand il lui dit avoir perdu son temps pour rien.
-C’est une femme au comportement irréprochable … Vous pouvez dormir tranquille ! Elle ne déshonorera jamais le nom qu’elle porte …
Houria se force à grimacer un sourire, ne pouvant pas lui avouer qu’elle aurait voulu se débarrasser de sa belle-fille en prouvant qu’elle était infidèle.
-Si cela peut vous rassurer, je continuerai à garder un œil sur elle ! Si je découvre quoi que ce soit, je vous contacterai !
Houria ne peut que le remercier. Elle le quitte tout de suite, uniquement pour qu’il ne remarque pas sa déception.
La vieille passe de la déception à la colère. Pendant des semaines, elle avait attendu et espéré pouvoir mettre son projet à exécution. Et voilà qu’elle se retrouve à la case départ, sans rien pour provoquer une séparation entre son fils et sa femme.
Lorsqu’elle rentre à la maison, elle est si déçue qu’elle en devient hargneuse. Fethi et Ibtissem s’en aperçoivent. Si Fethi se demande ce qui peut bien l’énerver ainsi, Ibtissem qui sait qu’elle est à l’origine de la filature, il lui reste seulement à savoir pourquoi elle lui a demandé de la suivre.
Houria va s’enfermer dans sa chambre. Fethi en est tout inquiet.
-Qu’est ce qui peut l’énerver ainsi ?
-Tu n’as qu’à lui demander, répond Ibtissem. Tu sais qu’elle ne me prendra jamais pour confidente …
-Tu ne t’es pas querellée avec elle, avant de partir au travail, lui demande son mari.
- Ce que tu peux avoir la mémoire courte, soupire Ibtissem. Chaque fois qu’on se querelle, elle a la mine rayonnante ! Va lui demander, cela t’évitera d’user tes méninges pour rien !
Mais même en questionnant sa mère, il n’obtient aucune réponse satisfaisante. Houria est si déçue qu’elle ne pourra rien avaler au dîner. Ibtissem a hâte d’être le lendemain, pour savoir ce que Madjid a à lui dire.
Ibtissem voudrait parler à son mari de tout ce qu’elle a découvert les jours passés. Mais elle craint sa réaction et tant qu’elle ignore encore certaines choses, c’est un peu risqué.
Trop troublée pour pouvoir dormir, Ibtissem essaie de comprendre, de saisir. Que veut sa belle-mère ? Pourquoi a-t-elle demandé à Madjid de la suivre ?
Elle se rappelle le regard de ce dernier. Il y a longtemps qu’elle a cessé de voir ceux qui l’admirent, dans la rue, à son travail. Depuis qu’elle s’était mariée, elle ne voyait que son mari puis elle s’était partagée entre lui, son travail et son foyer.
Il avait fallu que Madjid la regarde pour qu’il lui rappelle qu’elle était aussi belle qu’avant et surtout toujours aussi désirable.
Si elle n’avait pas craint de pêcher, elle aurait pu lui sourire. Il est bel homme. Passer un moment avec lui aurait été des plus agréables.
Heureusement qu’elle avait changé depuis son mariage. Enfin, c’est ce qu’elle croyait…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 19 04194
La nouvelle de Adila KatiaDimanche, 22 Avril 2012 10:00
Une autre chance 16eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Houria dépense toutes ses économies en taxi. Elle surveille sa belle-fille, espérant prouver qu’elle est infidèle. Elle finit par confier « la filature » au fils d’une amie. Madjid ne découvre rien. Plusieurs semaines de surveillance pour rien. Ibtissem se consacre à son travail sans plus. Houria insiste pour qu’il poursuive ses investigations. Elle l’ignore mais il aurait continué. Il s’intéresse à elle…
“Non, je ne suis pas en train de tomber amoureux d’elle”, se dit Madjid à chaque fois que lui prend l’envie de regarder sa photographie qu’il avait agrandie une semaine plus tôt. “C’est vrai qu’elle est belle, très belle, énergique et intelligente… Mais je ne peux pas trahir ma femme… Samia ne le mérite pas… Elle est si bonne avec moi et mes enfants… Non, je ne dois pas…”
Madjid avait beau se résonner, il ne peut plus s’écouter. Même s’il n’a plus rien à apprendre d’Ibtissem, il ne peut se retenir de la suivre chaque jour, rien que par plaisir. Une autre envie lui a pris dernièrement, celle de l’approcher et de lui parler. Il veut la connaître, pouvoir la regarder dans les yeux et tout lui dire… enfin, qu’elle lui plait…
Un soupir lui échappe en se rappelant qu’elle est mariée, tout comme lui. Si seulement, ils étaient libres. Il ne peut s’empêcher d’imaginer l’autre vie qu’il aurait eue avec elle. “Pas de chance …”
Pensif, il ne remarque pas qu’une cliente vient d’entrer à la pharmacie. Il regarde encore la photo d’Ibtissem. Ses pensées sont toutes à elle. Ses employés ont bien vu que Madjid n’est plus lui-même, qu’il est souvent absent, même présent devant eux. Ils croient qu’il a des problèmes personnels. Et c’en est un, dans le fond.
- S’il vous plait !
Madjid sursaute en levant la tête pour voir qui lui parle. Il est bien surpris. Est-ce un tour de son imagination ?
Pour s’en convaincre, il se pince la cuisse. Non, il ne rêve pas, et c’est encore moins un tour de son imagination. Elle ne disparaît pas. Ibtissem est toujours là. Elle commence même à s’impatienter. Les lèvres pincées, le regard franc, elle attend. Madjid voit bien qu’elle n’a pas d’ordonnance. Elle ne veut pas un renseignement. Elle est venue pour lui.
Se pourrait-il qu’elle l’ait remarqué et suivi jusqu’à la pharmacie ? C’est fort possible. Un sourire éclaire son visage. Pour lui, sa visite est un signe du destin. Quand il tentait de se raisonner, c’était pour renoncer à ce rêve impossible. Parce qu’il est marié, père de deux garçons qui ont eu des difficultés à se remettre de la mort de leur mère et à accepter qu’il se remarie, quelques mois après, avec une cousine éloignée. Sa famille ne mérite pas d’être déçue, mais son cœur s’y refuse. Il regrette maintenant de s’être marié. Il aurait dû attendre. Il aurait pris Ibtissem pour femme. La vie lui aurait paru moins triste.
- Oui madame ?
- Auriez-vous un petit moment ? demande-t-elle en le regardant dans les yeux.
- Heu… oui … Oui, bredouille Madjid, maintenant ?
- Oui, maintenant…
Pour ne pas être écoutés par ses employés, il l’invite à faire quelques pas. Ibtissem ne refuse pas. Dès qu’ils sont dans la rue, elle l’interroge fermement. À la vue de ses poings fermés, il pense qu’elle doit faire un effort sur elle-même, pour ne pas le frapper. Ainsi, elle sait tout. Comme il a pu être bête et avoir un comportement bien bas ; tout ça pour faire plaisir à une vieille grincheuse. Mais il lui en est reconnaissant. Sans elle, il n’aurait jamais imaginé qu’une femme aussi belle puisse exister !
- Je veux tout savoir ! Ce qui vous a motivé durant toutes ces semaines… Et pourquoi ma belle-mère vous voit chaque fois à dix-huit heures. Est-ce elle qui vous a demandé de me suivre ?
Madjid ne peut pas le lui cacher. Il s’en veut. Il n’aurait jamais dû la suivre mais il est heureux de la connaître. Son rêve s’est enfin réalisé. Ils se connaissent et se parlent. Si seulement…
- Qu’est-ce qui vous prend à me regarder comme ça ?
Madjid a le regard si rêveur, si brillant qu’Ibtissem en a rougi de colère. Mais elle s’efforce de ne pas laisser sa colère éclater. Elle sent qu’il ne lui a pas tout dit.
- C’est tout ce que voulait ma belle-mère ?
- Non… Ecoutez, j’ai un rendez-vous important, s’excuse Madjid. Si vous voulez, on se revoie demain et je vous apprendrais le reste…
Ibtissem ne peut pas refuser. D’ailleurs elle aussi doit retourner à son travail. Demain elle en saura un peu plus sur ce que voulait sa belle-mère. Mais déjà, elle en avait une petite idée !
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 22 04224
La nouvelle de Adila KatiaSamedi, 21 Avril 2012 10:00
Une autre chance 15eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem réussit un autre exploit, elle trouve du travail. Elle loue l’appartement de fonction et s’achète une petite voiture pour ses déplacements au quotidien. Elle invite souvent Fella chez elle et la dépanne financièrement. Sa belle-mère n’apprécie pas ses visites. Elle trouve à redire sur l’amitié de son fils et de Fella…
Houria n’aborde plus le sujet, faisant croire à Ibtissem que ce n’était qu’une idée émise en l’air. Juste comme ça, pour provoquer un conflit entre elle et son mari. Mais ça n’a pas marché. Pourtant, la réalité est tout autre. Houria s’est mise à espionner sa belle-fille, allant jusqu’à louer les services d’un taxieur clandestin. Elle se rend à son lieu de travail et la surveille pendant des heures. Plusieurs jours passent sans qu’elle ne découvre quoi que ce soit qui puisse laisser suspecter son infidélité. Houria continue tout de même à la surveiller pendant quelques semaines, puis elle s’est résignée à arrêter. Elle a dépensé toutes ses économies sans avoir trouvé ce qu’elle cherche.
- Même si cela doit me prendre des années, tu seras répudiée pour infidélité… Il n’y a que ça que Fethi ne te pardonnera pas !
Houria ne désespère pas. Dès qu’elle a un peu d’argent, elle se remet à la surveiller. Au bout de six mois, elle arrive enfin à déceler quelque chose d’inhabituel dans le comportement de sa belle-fille. Son emploi du temps a aussi changé. Elle sort plusieurs fois et s’absente pendant de longues demi-heures. Comme Ibtissem part toujours en voiture, Houria ne peut pas la suivre. Une fois que le taxieur la dépose dans le quartier, il ne revient que deux heures après. Si elle le retenait, il lui coûterait les yeux de la tête.
Elle profite de l’absence de sa belle-fille pour entrer à son travail. Elle ne se présente pas à la réception, disant seulement qu’elle était une amie à sa mère quand elle demande après elle.
- Elle est sortie, répond la réceptionniste une fois qu’elle a donné un coup de fil à la secrétaire d’Ibtissem.
- Une sortie pour son travail ou c’est personnel ? demande Houria, priant pour que la réceptionniste ne la trouve pas curieuse.
- Cette question est déplacée El-Hadja ! On ne demande pas à nos supérieurs si c’est pour le travail ou pour leur besoin personnel !
- Oh ! Il ne faut pas mal le prendre, s’excuse Houria. C’était pour me faire une idée… si je pouvais l’attendre si elle ne prendra pas trop de temps !
- Elle peut rentrer dans un quart d’heure, tout comme dans une heure ! lui confie la jeune femme. Cela dépend de sa mission !
- Merci ! Je reviendrais une autre fois.
- Vous pouvez laisser un message madame !
Mais Houria repart déjà. Elle ne tient pas à s’attarder sur le lieu de travail de sa belle-fille. Elle pouvait tomber sur elle. Elle ne tient pas à être surprise maintenant. Ibtissem deviendrait alors vigilante et redoublerait de prudence quand elle ira rejoindre son ami. Ce soir-là, Houria ne dort pas une minute. Elle se demande où ont lieu les rendez-vous et surtout avec qui. Elle aimerait en toucher deux mots à son fils, mais comme elle ignore comment il prendra la chose, elle remet cela à plus tard.
Actuellement, ce qui lui était impératif, c’est de tout découvrir. Aussi quand elle sent que tout le quartier a remarqué ses va-et-vient, elle va demander de l’aide au fils d’une amie. Madjid travaille dans le même quartier qu’Ibtissem. Au début, il refuse mais Houria insiste tout en pleurant.
- Je veux seulement savoir…
Houria lui remet la photo de sa belle-fille et lui donne quelques renseignements pour qu’il la retrouve facilement.
- Je t’en serais très reconnaissante mon fils… N’en dis pas un mot à ta femme ! Cela doit rester entre nous !
- Comment ferais-je pour vous contacter ? Je n’ai pas votre numéro…
- Non, n’appelle pas ! Je viendrais te voir…Je t’attendrais près du marchand de lait vers dix-huit heures, dit-elle. Est-ce que cela te convient ?
Madjid est d’accord. Quand il suit le lendemain Ibtissem, il se demande où cette histoire le mènera.
Comme il travaille à son compte, il a une pharmacie, il n’a aucun problème pour se libérer. Ses deux employés s’occupent de tout en son absence. Il s’acquittait de cette mission par respect. Il s’ennuyait à mourir en suivant Ibtissem. Il se rend compte qu’elle bouge beaucoup. Mais que c’est seulement dans le cadre du travail. Houria est bien déçue quand il lui fait toujours le même rapport. Et elle lui demande de continuer à la surveiller.
Houria ignore que même sans sa demande, il aurait poursuivi sa mission pour son compte personnel. Ibtissem avait éveillé son intérêt, et aussi quelque chose de très fort, même s’il voulait se persuader du contraire.
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 26 04264
La nouvelle de Adila KatiaMercredi, 18 Avril 2012 10:00
Une autre chance 14eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem se voit contrainte de mentir à son mari. Lui, c’est un parfait petit religieux. Elle voudrait faire comme lui mais n’y parvient pas. Ses mauvaises habitudes ont la peau dure. Et sa belle-mère ne lâche pas prise. Elle lui cherche toujours noise. Lorsqu’elle réussit à ses examens, Houria tombe malade de déception…
Ibtissem est aux anges. Son rêve d’enfance s’est réalisé. La licence en poche, elle réussit un autre exploit. Elle se trouve du travail dans une petite entreprise où elle s’occupe des comptes. L’entreprise l’aide à obtenir un logement. Ibtissem en profite pour le louer à un couple de médecins. Avec l’argent, elle s’achète une petite voiture pour ne pas avoir de problèmes de transport, pour n’être jamais en retard à son travail. Un métier qui la passionne.
Durant les vacances, Ibtissem laissait son mari à la maison et il se changeait des tâches qu’elle ne pouvait pas accomplir avant de partir au travail. Ce qui n’est pas pour enchanter sa belle mère.
- Je te l’avais dit… c’est un homme manqué… Elle te commande, tu lui obéis, tu lui es complètement soumis ! Tu me fais de la peine Fethi !
- Tu ne l’as jamais aimée, et depuis qu’elle a réussi sa vie professionnelle, tu en es malade de jalousie ! Dommage ! Ibtissem est si adorable… Tu ferais un effort qu’on se retrouverait au paradis ! Tant pis pour toi ! Tant pis pour nous !
- Ta femme n’a rien d’exceptionnel ! Même si tu ne veux pas me croire, les défauts qu’elle a, je ne les imagine pas mon fils…
Plus tard, tu reconnaîtras que j’étais dans le vrai !
Mais Fethi ne l’écoute plus. Dès la rentrée, il met sa mère au second plan et aide sa femme du mieux qu’il peut avant de partir au travail. Comme Ibtissem travaille en dehors d’Alger, elle est contrainte de partir dès sept heures pour ne pas être coincée en route. Elle emporte toujours son déjeuner de la maison. Elle n’aime pas sortir à la pause du midi. C’est ce qu’elle dit à sa famille.
En réalité, c’est pour pouvoir fumer à l’aise. Seule au bureau, elle n’a pas à craindre d’être surprise. Parfois elle reçoit la visite de son amie Fella qui est encore au chômage. Elle vit clandestinement à la cité de jeunes filles.
Ibtissem lui donne, à chaque visite, de l’argent et parfois des habits. Fella en a besoin. Elle n’a plus aucun contact avec sa famille. Elle ne tient pas à retourner à M’sila. Là, elle perdrait sa liberté. Il lui faudra changer. Ibtissem sait combien c’est dur et presque impossible. Même si elle tient à devenir comme les autres. À se ranger…
Pour que son amie ne se sente pas seule, Ibtissem l’invite souvent à passer la nuit chez elle. Comme Fethi la connaît, elle n’a aucun problème avec lui. Pour que sa mère ne se fâche pas après Ibtissem, il dit qu’elle est son invitée.
Fella se sent si bien parmi eux qu’elle participe à tout ce que fait son amie. Après le dîner, ils restaient à discuter tous les trois. Parfois, Ibtissem ne se joignait pas à eux quand elle ramenait du travail à la maison. Elle restait à la cuisine pour pouvoir travailler, sans être troublée. En entendant leurs rires, elle aurait aimé les rejoindre, mais elle faisait toujours passer son travail en premier.
Comme toujours, sa belle-mère fait une ou deux apparitions dans la cuisine. Elle en profite pour faire des remarques, tentant d’éveiller des doutes sur la nature de la relation entre Fethi et de Fella.
- Mais tu n’as pas de cœur ! Comment peux-tu te concentrer dans ton travail alors qu’ils sont seuls ?
- Ils sont au salon, pas dans la chambre, répond Ibtissem sans lever les yeux du dossier qu’elle étudiait. Enfin, ils peuvent faire ce qu’ils veulent… Ils ont ma bénédiction !
- Ah ! Si tu te montres aussi tolérante, c’est que toi-même tu dois trahir mon fils ! s’écris Houria. Il n’y a pas d’autres explications !
- Je ne m’attendais pas à une sortie de ce genre mais, maintenant, je n’en suis pas surprise, répond Ibtissem. Qu’est-ce que tu n’irais pas imaginer pour me poser des problèmes ! Pauvre vieille ! Tu te prépares à d’autres déceptions…
Mais Houria s’accrochait à ce qu’elle venait d’imaginer. L’idée avait fait le tour de son esprit. Elle était convaincue d’être dans le vrai, et elle allait le prouver à son fils. Pour ne pas inquiéter sa belle-fille et pour la mettre en confiance, elle n’aborde plus le sujet. Elle allait mener sa propre enquête.
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 29 04294
La nouvelle de Adila KatiaMardi, 17 Avril 2012 10:00
Une autre chance 13 eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Fethi et Ibtissem vont dîner dehors, en compagnie de leurs amis. C’est l’occasion pour Ibtissem de se confier. Elle profite d’être aux toilettes pour griller une cigarette, chose qu’elle fait rarement depuis qu’elle est mariée. En rentrant vers minuit, ils trouvent Houria encore debout. Elle reproche à son fils son aveuglement…
-De quoi parles-tu encore ?
- Ça sent la cigarette, répond Houria. En plus d’être une brute, ta femme fume… Un homme manqué au centimètre près !
Fethi lui rappelle qu’ils ont été au restaurant puis en discothèque. Ce dernier est un lieu où il y a de la fumée.
- Pourquoi essayes-tu à tout prix de lui coller tous les défauts qui te traversent l’esprit ? Ibtissem n’est pas aussi mauvaise que tu ne le crois ! Elle n’a que vingt et un ans… Même si elle a des défauts, avec le temps elle se corrigera !
- Mon Dieu ! Mais qu’ai-je fait pour avoir un fils qui craint beaucoup plus sa femme que sa mère ?
- Je l’aime tout simplement maman, et tu as toute la nuit pour réfléchir à ce que je vais te dire maintenant… Ne me force pas à choisir !
Sur ce, il laisse sa mère et va dans sa chambre. Ibtissem dormait déjà quand il la rejoint au lit. Il ne peut résister à l’envie de la réveiller.
- Mais qu’est-ce qu’il y a ? marmonne-t-elle. Il est quelle heure ?
- Deux heures et demie… Tu sais de quoi m’a parlé maman ?
- Non ! Dis et laisse-moi dormir ! le presse-t-elle.
- Elle dit que tu fumes, lui apprend-il. La plupart du temps, elle ne se trompe jamais sur les odeurs qu’exhalent les autres ! Mais je doute pour ce soir… J’aimerais savoir Ibtissem… Est-ce que tu fumes ?
Une lueur passe dans les yeux d’Ibtissem alors qu’elle soupire. Elle secoue la tête et ferme les yeux, quelques secondes, juste pour se débarrasser de ce sentiment de haine qui vient de traverser son cœur. Elle sait que cela doit aussi se lire dans ses yeux. Pour rien au monde, elle ne voudrait blesser son mari.
à la façon dont il la regarde, elle devine qu’il ne supporterait pas une réponse qui le décevrait.
Alors, elle préfère mentir. Mais tôt ou tard, il le découvrira. Elle n’ose même pas imaginer comment il prendra la chose…
- Qu’est-ce qu’elle n’irait pas imaginer pour gâcher notre entente ? émet-elle en soupirant de nouveau. Je ne fume pas Fethi… Je sais que tu es contre… Enfin, le mauvais côté de l’émancipation de la femme ! Tu es d’accord pour qu’une femme travaille, sorte s’amuser mais il y a des limites à toute chose ! Toi-même tu ne fumes pas, tu ne bois pas… Un vrai petit religieux ! ajoute-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Tu es rassuré ?
- Oui…
Fethi est si soulagé qu’il l’embrasse sur le front. Il ne demande pas plus d’elle, d’être une bonne petite religieuse.
Et malgré toute sa bonne volonté, même si elle veut l’être uniquement pour lui plaire encore davantage, elle n’arrive pas à se débarrasser de certaines habitudes. Des habitudes qui sont loin d’être celles d’une fille de bonne famille. Seul Dieu sait que ses parents ont tout fait pour réussir son éducation. Et s’ils l’ont ratée, c’est indépendamment de leur volonté.
S’il ne tenait qu’à eux, Ibtissem ne se serait jamais mariée. Elle était jeune, et quand ils ont appris que la mère de Fethi n’était pas d’accord pour cette union, ils avaient vu les problèmes que rencontrerait Ibtissem plus tard.
à plusieurs reprises, ils l’avaient mise en garde. S’il y a un quelconque problème, elle doit assumer. Même si elle est leur unique enfant et qu’ils l’adorent, ils ne tiennent pas à être mis au courant. Ce mariage, c’est elle qui l’avait décidé et voulu. Qu’elle assume…
Lorsque les querelles reprennent entre elle et sa belle-mère, Ibtissem ne met personne au courant. Malgré la tension qui règne à la maison, elle arrive à se concentrer sur ses études et obtient de très bonnes notes aux examens de fin de semestre, puis elle prépare sa licence avec son amie Fella et un groupe d’étudiants prêts à tous les sacrifices pour réussir.
Et Ibtissem en paye le prix. Elle ne dort presque plus. Elle passe ses nuits à étudier, prenant beaucoup de café et de vitamines pour rester le plus longtemps éveillée.
Parfois, sa belle-mère, plus grincheuse et rancunière que jamais, se levait uniquement pour la déranger. Ibtissem préférait la cuisine au salon. Elle y était plus à l’aise et n’avait pas à faire de va-et-vient quand elle avait envie de boire ou de grignoter quelque chose.
Houria avait pris l’habitude de se lever au milieu de la nuit, pas toujours à la même heure, et faisait sa ronde. Ibtissem grillait une cigarette ou deux avant minuit, puis attendait l’aube pour en prendre d’autres. Aussi, elle laissait la fenêtre ouverte pour que l’air frais de la nuit en chasse l’odeur. Durant toute l’année universitaire, elle dut se surveiller et bien qu’elle ait tenté de n’avoir aucun conflit avec sa belle-mère, cette dernière s’acharnait à trouver n’importe quel prétexte pour s’accrocher avec elle, uniquement pour la troubler. Mais Ibtissem tint bon.
Quand elle réussit aux examens de fin d’année et obtient sa licence, sa belle-mère tombe malade. Elle a échoué. Chose qu’elle ne peut pas supporter…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 41 04414
La nouvelle de Adila KatiaLundi, 16 Avril 2012 10:00
Une autre chance 12eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem est restée chez ses parents le temps que ça se tasse. Lorsqu’elle réussit, Fethi l’invite au restaurant. Il lui demande de revenir à la maison. Elle veut bien à condition que sa belle-mère la laisse tranquille. Il lui promet d’être là, pour elle. Avant de retourner chez elle, elle se fait belle, pour que sa belle-mère comprenne que la vie ne s’est pas arrêtée le jour où elle est partie…
Houria n’est pas enchantée de voir sa belle-fille partir au restaurant pour fêter son retour à la maison.
- Vous n’avez qu’à rester, je vous ferai un couscous, propose-t-elle le visage blanc de colère. Ce n’est pas nécessaire d’aller dehors pour dîner !
- On tient à être un peu seuls, répond Ibtissem. Ta présence ne ferait que mettre de l’ombre sur notre bonheur !
- Et moi qui me réjouissais de ton retour, s’exclame Houria. Je constate que ces trois semaines chez tes parents n’ont pas arrangé ton caractère … Quand grandiras-tu et seras-tu une vraie femme ?
- Inutile de t’inquiéter, je le serais un jour ! Actuellement Fethi m’aime beaucoup ainsi, pourquoi changerais-je alors qu’il me demande d’être moi-même ? rétorque Ibtissem en arrangeant quelques mèches devant la glace du vestibule d’entrée. Fethi ?
- J’arrive !
Ibtissem est heureuse en le voyant sortir de leur chambre. Il s’était changé pour l’occasion.
- Bonne soirée yemma ! lance-t-elle à sa belle-mère avant de partir avec son mari, bras dessus, bras dessous.
Ils se rendent à Sidi Fredj où les attendent Fella et Ouahab. Ces derniers envisagent de se marier. Ibtissem sait que Ouahab n’a pas de logement. La vie que mènerait Fella serait aussi insupportable que la sienne.
- Je vais me trouver un travail à mi-temps, ainsi, une fois mariés, on pourra louer un studio ! Et toi, pourquoi ne te chercherais-tu pas un petit boulot tout en préparant ta licence ?
- L’idée m’a déjà effleurée mais j’ignore si je pourrais faire les deux en même temps… Je crois que je vais attendre la fin de mes études pour chercher… C’est ma dernière année, il faut que je me donne à fond, tu comprends ? Surtout que je vais devoir supporter cette vieille grincheuse !
- Fethi prend ton parti quand ça ne va pas ? demande Fella.
- Pas vraiment, mais je sais qu’il lui est difficile de renoncer à sa mère, et même de croire qu’elle puisse être mauvaise, soupire Ibtissem. La guerre va continuer… si elle n’en meure pas, elle va prendre des années !
Elles s’excusent auprès de leurs hommes, pour se rendre aux toilettes. Là, Ibtissem sort une cigarette de son sac. Il y a longtemps qu’elle n’a pas fumé la nuit. Elle tire quelques bouffées avec plaisir. Fella le remarque.
- Tu as arrêté la cigarette ?
- Non, mais je n’ai pas d’endroit où fumer tranquillement, lui confie Ibtissem. Fethi n’y touche pas… Parfois, j’en grille une quand elle est absente mais c’est rare … Elle est comme maman, elle a un très bon flair !
- Tu ne fumes pas dans ta chambre ?
- Non, dans la salle de bain, près de la fenêtre ! J’en meure d’envie quand je révise, dit la jeune femme. J’aimerais bien arrêter mais c’est plus fort que moi !
- Si ta belle mère te surprend, tout le quartier sera mis au courant ! Fais très attention ! Dépêche-toi, cela fait dix minutes qu’on est là. Ils vont se demander ce qu’on fait, ce qui peut nous retenir !
Juste après le restaurant, ils vont danser pendant deux heures. Ibtissem et Fethi rentrent avant leurs amis. Fethi travaille à huit heures, et il est un peu plus de minuit.
Comme elle s’y attendait, sa belle mère n’est pas encore couchée quand ils rentrent.
- Vous avez fini de faire la fête ?
Ibtissem passe devant elle sans répondre et va à sa chambre. Fethi reste avec sa mère et tente de lui faire comprendre que si elle ne fait pas un effort, leur vie sera un enfer pour eux trois.
- Je ne te demande pas de l’aimer mais de l’accepter… Elle est ma femme et je n’en prendrais pas d’autre même si tu la hais !
- Ce que tu peux être aveugle ! Elle te mène par le bout du nez… Aussi, si tu n’étais pas aussi bête, tu comprendrais qu’elle se moque de tout le monde ! Et c’est quoi l’odeur qu’elle traîne derrière elle ?
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 43 04434
La nouvelle de Adila KatiaDimanche, 15 Avril 2012 10:00
Une autre chance 11eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Fethi la rejoint chez ses parents. Sa mère en a rajouté pour le monter contre sa femme. Ibtissem réussit à le convaincre du double jeu de sa mère. Elle ne cherche pas à le monter contre elle, juste lui expliquer si elle est d’humeur massacrante lorsqu’il rentre le soir, c’est parce que sa mère lui cherche noise toute la journée…
-écoute, je te propose de se séparer quelques jours… On y verra un peu plus clair dans nos sentiments et ce à quoi on tient le plus !
La proposition d’Ibtissem n’enchante pas Fethi.
- Pourquoi resterais-tu ? Maman…
- écoute, l’interrompt Ibtissem. Si je rentre ce soir, il y aura un autre conflit avec ta mère… Je vais rester ici quelques jours, le temps que ça se tasse… Et puis, on pourra mieux réfléchir à la situation. Si rien ne change et qu’elle me cherche toujours, tu peux être sûr que je te demanderai de choisir entre moi et elle ! Et il ne dépend que de toi pour qu’on n’en arrive pas là !
- Tu sais que je t’aime Ibtissem !
Ibtissem le sait mais cela n’empêche pas de vouloir prendre du recul. Elle profite des quelques jours passés chez ses parents pour réviser en toute tranquillité. Elle réussit à obtenir une meilleure note au dernier module. Ainsi, elle n’a plus qu’à préparer sa licence.
Fethi est si heureux qu’il l’emmène au restaurant. Ibtissem a eu peur d’essuyer un échec. Durant les semaines qui avaient précédé leur mariage, elle ne s’était pas donnée à fond. Puis, il y avait eu sa belle-mère. Sans cette querelle, elle serait restée et aurait sûrement échoué. La réussite de cet examen lui assure celle de sa vie. Tant qu’elle étudiera ou travaillera, elle supportera toutes les misères que pourra lui faire sa belle-mère.
Au cas où elle n’a point changé de sentiments, cela lui éclatera à la figure un jour, en la présence de son fils. à ce dernier, il ne restera qu’à choisir !
- Maintenant que tu as réussi, quand reviendras-tu mettre de la lumière à la maison ? Je suis comme aveugle depuis que tu n’es plus là… Tu me manques, tu sais ?
- Je sais… Ta mère doit être resplendissante ces jours-ci, dit Ibtissem. Son moral risque de prendre un coup si elle me voit débarquer sans crier gare !
- Oublie maman ! lui demande Fethi. Reviens pour moi… Je t’aiderai à faire le ménage et la cuisine ! Et même, en échange de câlins, je veillerai avec toi pour que tu aies la force de réviser !
- à condition que tu assures ma défense auprès de ta mère si elle me cherche encore, dit Ibtissem, très sérieuse, sinon je reste là où je suis !
- Ne t’en fais pas ! Mon humeur était si exécrable qu’elle ne s’avisera plus à tourner autour de toi, lui assure son mari. Elle sait que ton absence est à l’origine de ma tristesse et de ma mauvaise humeur !
- Puisque tu l’affirmes, je veux bien te croire ! Passe me prendre ce soir… N’oublie pas les fleurs et un cadeau !
Avant de rentrer à la maison, elle se rend chez le coiffeur et se fait une nouvelle coupe. Ce qui la transforme. Elle en est encore plus belle. Elle s’offre un tailleur vert qui ressort avec ses yeux.
Dès que sa mère la voit, elle devine qu’elle va repartir chez elle.
- Pourquoi ne pas rester encore un peu ? Ta belle-mère en tirerait une leçon…
Mais Ibtissem ne la laisse pas terminer.
- Fethi va arriver d’une minute à l’autre… Si elle ne veut pas le perdre, dit-elle pour revenir au sujet qu’avait abordé sa mère, elle n’a qu’à se tenir tranquille, sinon on viendra s’installer ici ou ailleurs ! Fethi me l’a assuré…
Ce dernier ne tarde pas à venir la chercher. Il est agréablement surpris du changement opéré en sa femme, en l’espace de quelques heures.
- Tu l’as fait pour provoquer la colère de ma mère ?
- Non, pour toi seulement. Pour ton plaisir…
Pour la première fois depuis qu’ils se sont mariés, elle lui ment. Certes, elle a voulu lui faire plaisir, mais c’était beaucoup plus pour mettre sa belle-mère hors d’elle, pour bien mettre en évidence que Fethi tenait plus à elle qu’avant. Plus que jamais, Ibtissem était prête à lui empoisonner la vie, mais en douce …
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 45 04454
La nouvelle de Adila KatiaSamedi, 14 Avril 2012 10:00
Une autre chance 10eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem et Fethi se sont mariés l’été suivant. Elle reprend les cours. Sa belle-mère qui ne la supporte pas, trouve n’importe quel prétexte, pour crier après elle. Lorsqu’Ibtissem se prépare à un examen, elle est si stressée qu’elle s’en prend à Houria. Celle-ci crie comme si elle avait été frappée. La jeune mariée part chez ses parents. Elle se demande si son mari la croira elle ou sa mère…
Il est presque deux heures quand Fethi va retrouver Ibtissem chez ses parents. Il est si pâle. Elle en déduit que sa belle-mère avait dû mentir sur bien des choses pour le mettre dans cet état. Quand il s’adresse à elle, elle sent qu’il lui en veut.
- Qu’est-ce que tu fais là ? On n’avait pas convenu quelque chose ?
- Ne pas entrer dans son jeu, soupire Ibtissem. Mais elle ne s’en prend qu’à moi…
Toi, t’es son fils chéri, quand tu es là, elle joue la comédie, mais une fois que tu es dehors, elle s’en prend à moi de toutes les manières possibles !
Ibtissem grimace un sourire à ses parents qui viennent de les rejoindre dans le salon. Sa mère leur sert du jus de fruit. Ils veulent s’inviter à la discussion mais Ibtissem prend leurs verres et s’excuse.
- C’est notre problème. On a à discuter ! On va dans ma chambre…
- Il s’est passé quelque chose chez toi ? s’inquiète son père.
- Non, rien de bien méchant ! répond-elle, juste que je me suis querellée avec ma belle-mère à propos de mes études !
- Mais je croyais que tout était clair depuis le début ! s’écrie Yamina. Elle n’a pas le droit…
- Maman, je vais discuter avec mon mari ! Inutile de te faire de la bile pour rien !
Quand Ibtissem se retrouve seule avec son mari, elle est surprise qu’il lui parle sur un ton sec.
- Mais qu’est-ce que tu me reproches ? s’écrie-t-elle.
- Tu aurais pu rester à la maison… Après ce que tu as fait, tu aurais dû avoir le courage de rester, dit Fethi, blême de colère. Comment as-tu osé t’en prendre à ma mère ?
- Ce n’est pas une mise au point verbale qui lui fera du mal ! rétorque la jeune femme. Elle était en train de chicaner sur le déjeuner et le ménage !
- Rien que ça ! Tu as osé ! crie Fethi qui ne peut plus se retenir. Mais qu’est-ce qui t’a prise ?
- De quoi parles-tu ? Pourquoi cries-tu ? Tu ne vas pas prendre parti pour ta mère à cause d’une querelle !
- Une querelle musclée, précise-t-il ! Tu as osé la frapper ! Mais qu’est-ce qui t’a prise ? Je ne te comprends pas ! Même si tu n’aimes pas ma mère, tu lui dois un peu de respect ! Ne serait-ce que pour moi !
- Frapper ta mère ? Mais je ne l’ai jamais fait ! répond Ibtissem. On s’est juste querellées ! Je te le jure !
- Comment pourrais-je te croire ? Elle a des marques sur les bras… Tu as même tenté de l’étrangler ! Son cou est encore marqué ! Tout cela prouve que tu mens !
- Je te jure ne pas l’avoir frappée ! On s’est juste querellées ! Et je suis venue pour réviser… Elle est en train de parvenir à ce qu’elle a toujours voulu ! Elle nous monte l’un contre l’autre, uniquement pour nous séparer ! Son jeu est clair ! Apparemment, je connais mieux que toi ta mère !
- Et les marques qu’elle a, je les ai imaginées peut-être ?
- Elle se les a faites elle-même, lui assure Ibtissem, elle en est capable. Que ne ferait-elle pas pour te mettre en tête que je suis mauvaise et indigne de toi ?
Aussi calmement qu’elle le peut, elle lui raconte tous les petits problèmes qu’elle vit en son absence. Non pas pour le monter contre sa mère mais pour qu’il soit au courant. S’il la trouve énervée en rentrant du travail, c’est parce que sa mère a mis le paquet durant la journée. Pour une jeune femme qui a été gâtée depuis sa naissance, sa nouvelle vie est insupportable. Elle s’acquittait de ses responsabilités comme elle le pouvait. Des responsabilités auxquelles elle n’était pas préparée. Mais elle avait fait un grand effort pour être à la hauteur. Pour ne pas décevoir son mari et pour ne pas être critiquée par sa belle-mère.
Et malgré sa bonne volonté, elle n’a pas été récompensée. Il aurait suffi d’un sourire, d’un mot gentil pour que tout soit supportable.
Pour bien lui faire sentir qu’elle n’est toujours pas acceptée, depuis qu’elle s’est remise à réviser, elle est toujours prête à lui chercher noise. Et cette fois, elle est allée trop loin. Ibtissem ne le dit pas à Fethi mais elle ne lui pardonnera pas. Les accusations sont trop graves. Avec un être machiavélique, l’avenir ne sera pas sans mauvaise surprise. Ibtissem devra faire comme elle, et être plus rusée pour que ses pièges ne se referment pas sur elle mais sur son auteur.
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 48 04484
La nouvelle de Adila KatiaMercredi, 11 Avril 2012 10:00
Une autre chance 9eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem n’est pas près de changer pour plaire à sa belle-mère. Elle est très remontée contre elle. Sa décision est prise, elle fera sa vie avec Fethi. Ce dernier n’a plus reparlé avec sa mère. Lorsque sa sœur vient le voir au lycée, il lui envoie un message très clair. Il ne lui pardonnera pas ce qu’elle leur fait endurer…
-Tu es vraiment sûr qu’elle viendra aujourd’hui ?
- Oui, répond Ibtissem tout en continuant à se maquiller. Et elle tient à ce qu’on se marie cet été, donc dans deux mois !
- Et tes études ? s’inquiète à nouveau Yamina. Tu ne vas pas les abandonner ?
- Sois rassurée maman… Je les poursuis tout en étant mariée… Fethi me donnera un coup de main lors des examens ! Il tient à ce que j’aie une vie professionnelle ! Cela nous évitera à moi et à sa mère de nous entretuer en son absence !
- Ça, je veux bien le croire ! soupire Yamina. Jamais elle ne te pardonnera de lui avoir pris son fils !
Mais Ibtissem n’en a cure. Quand Houria vient, une demi-heure plus tard, elle l’accueille chaleureusement, découvrant qu’elle pouvait être hypocrite.
Elle la conduit au salon et la laisse avec sa mère un bon moment avant de leur apporter du café. Elle leur sert et dépose des gâteaux devant elles. Elle s’apprête à quitter le salon quand sa future belle-mère lui demande de rester.
- Fethi m’a dit que le mariage est prévu pour cette année… Pourquoi êtes-vous si pressés ? Y aurait-il quelque chose que j’ignore ?
Ibtissem la regarde sans comprendre. Elle ne voit pas où elle veut en venir, mais sa mère si. Cette dernière s’est levée, furieuse, elle s’en prend à Houria.
- Comment osez-vous insinuer que ma fille n’est pas pure ? Qu’elle est peut-être enceinte ?
- Si l’idée vous est venue à la tête, c’est parce que vous savez qu’elle en serait capable ! rétorque Houria. Avec elle, il faut s’attendre à tout !
- Demandez à votre fils de passer me voir ! Je ne veux plus avoir à faire à vous…
Ibtissem devine que la mère de Fethi veut un conflit entre elles, tout cela pour gâcher leur mariage.
- Laisse-la dire maman ! Elle veut nous créer des problèmes, mais on n’entrera pas dans son jeu ! Fethi ne lui a pas laissé le choix. Elle est là de force !
- Comment pourras-tu vivre heureuse avec Fethi alors que vous habiterez avec une sorcière ? Il n’est pas trop tard pour bien faire…
Mais Ibtissem est sûre de ses sentiments, tout comme Fethi. Le mariage est prévu à la mi-juillet, dans un mois et demi. Le temps juste de tout préparer, le temps pour Ibtissem de terminer son dernier module et d’aller récupérer les résultats de fin d’année. Puis il lui faudra louer une robe de mariée et d’autres, peut-être, pour s’exhiber durant la fête. S’il ne tenait qu’à Ibtissem, elle se marierait en jeans et le problème serait réglé.
Mais elle doit se plier aux traditions, pour faire plaisir à sa mère et pour boucler le bec à d’autres.
Comme convenu, le mariage est fêté dans une salle du quartier, ce qui permet à leurs familles et leurs amis de se déplacer sans problème. Tout se passe dans la bonne humeur, même si le sourire de Houria ressemble souvent à une grimace…
Le lendemain matin, ils partent en lune de miel à Béjaïa. Ils y restent seulement deux semaines. Ibtissem doit se préparer pour la rentrée et assister aux rattrapages. Elle n’avait pas réussi le dernier examen avant les vacances. Avec un peu de chance, elle pourrait l’améliorer. Elle aura ainsi deux ou trois points de plus. Elle pourra préparer sa licence cette année. Mais il faut qu’elle se concentre. Chose très difficile en la présence de sa belle-mère qui profite du moindre prétexte pour la déranger dans son travail.
- Et le déjeuner, à quelle heure vas-tu le préparer ?
- Fethi apportera une pizza en rentrant, répond Ibtissem, faisant un grand effort pour garder son calme. Et des fruits pour le dessert !
- Tu n’as pas fait le ménage comme il se doit ! Le parterre doit être frotté chaque jour !
- Je suis en plein examen ! Le ménage, je le ferai plus tard, soupire Ibtissem en se levant du bureau où des livres et des classeurs étaient ouverts. Maintenant j’aimerais que tu me fiches la paix !
- C’est quoi cette façon de me parler ? crie Houria, mettant hors d’elle sa jeune belle-fille. Un peu de respect !
Mais Ibtissem ne peut plus écouter la voix de la raison. Sa belle-mère lui cherchait la noise depuis leur retour de Béjaïa. Au début, elle avait bien voulu faire comme si de rien n’était. Mais maintenant qu’elle avait repris les cours, elle ne se laissera pas faire. Sa belle-mère fera tout pour qu’elle échoue dans ses études. Si elle pense pouvoir y parvenir, c’est qu’elle ne connaît vraiment pas Ibtissem.
Celle-ci l’attrape par la dentelle de sa robe et la secoue deux fois, sans la lâcher.
- écoute vieille grincheuse ! Soit tu me fiches la paix, soit je pars avec ton fils… Et tu peux être sûre de ne pas le revoir avant longtemps… Tu as compris ?
- Oh ! … Oh …
à peine qu’Ibtissem la libère qu’elle se met à crier comme si elle avait reçu des coups. Toute cette mise en scène pour que les voisins apprennent que rien ne va chez elle, depuis qu’elle a Ibtissem pour belle-fille. Et comme elle crie encore longtemps, Ibtissem sort son sac de son armoire et s’habille. Elle ne va pas rester ici plus longtemps. Cette guerre est insupportable. Il ne lui reste plus qu’à rentrer chez ses parents. Elle en profitera pour mieux se concentrer sur son examen et aussi pour voir si Fethi tient vraiment à elle et surtout s’il va la croire elle ou sa mère !
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 53 04534
La nouvelle de Adila KatiaMardi, 10 Avril 2012 10:00
Une autre chance 8eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Fethi s’attendait un peu à ce que sa mère ne saute pas de joie, mais elle le surprend. Elle connaît de vue Ibtissem et va jusqu’à la qualifier de garce. Mais il lui tient tête. Il n’est pas près de sacrifier son amour pour lui prouver sa gratitude. Ibtissem en vaut la peine. Il ira jusqu’au bout…
-Ta mère ne veut pas de moi ? Mais elle ne me connaît pas ! Comment peut-elle porter un jugement sur ma personne, ainsi, en se basant sur les dires des autres ?
- Maintenant que je lui ai parlé de toi, elle va changer de sentiments, la rassure Fethi. Car elle n’a pas le choix…
- Tu tiens vraiment à moi ! constate Ibtissem. Mais si elle persiste à refuser, que feras-tu ?
- On ira vivre ailleurs !
Et pour bien faire sentir à sa mère qu’il ne changera pas, il ne goûte à rien de ce qu’elle prépare. Il s’arrange pour ne pas rentrer le soir, trois nuits de suite. Ses sœurs sont venues afin de lui parler, de lui faire entendre raison mais il les fuira, ne tardant jamais quand il passe à la maison, pour y prendre des affaires. Sa sœur aînée Fatia a tenté de savoir où il passait ses nuits. Mais il lui a répondu évasivement.
- Chez des amis… Au moins auprès d’eux, je peux être moi-même !
- Fethi, personne dans le quartier ne dit du bien de cette fille… Pourquoi vouloir gâcher ta vie à tout prix ?
- Pourquoi voulez-vous me la gâcher ? J’aime cette fille plus que ma vie. Faut-il me perdre pour qu’elle le comprenne ?
- Comment « te perdre » ? reprend Fatia. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Tu as très bien compris ! Dès qu’elle sera prête à la demander en mariage, passe-moi un coup de fil ! Je décrocherais uniquement si je reconnais ton numéro ! Je ne reviendrais pas à la maison tant qu’elle ne se sera pas décidée !
Il n’y a que sa mère qui fait obstacle à son bonheur. Si elle daignait faire un effort, il sait qu’il pourrait imposer à Ibtissem le fait de vivre avec. Mais maintenant qu’elle connaît ses sentiments à son égard, ce ne sera pas facile.
Les jours qui suivent, les deux tourtereaux se voient chaque après-midi et ils vont danser chaque jeudi soir. Un samedi, ils se rendent à la mer. Fella est accompagnée de son petit ami qui est aussi l’ami de Fethi. Alors qu’ils vont chercher des boissons, les deux jeunes filles Fella et Ibtissem en profitent pour discuter de leurs études, de leur avenir.
- Sa mère ne veut toujours pas me demander en mariage, lui confie Ibtissem. Ma mère s’en doutait depuis le début… Qu’ai-je de si répugnant ? Pourquoi les gens parlent de moi en mal ?
- Regarde-toi dans une glace ! Dame nature t’a comblée… On ne peut que t’envier et être jalouse de toi !
- Tu sais… rien que pour l’enrager, je vais m’accrocher à Fethi et le rendre encore plus amoureux de moi, au point de lui faire oublier toute sa famille. Il ne verra que moi !
- Si sa mère finit par t’accepter pour belle-fille, il te faudra changer sur un bon nombre de points, la prévient Fella. Abandonner la cigarette, ne pas te promener en short et débardeur, ne plus te maquiller comme une star… Il te faudra apprendre à cuisiner, à faire le ménage, à être polie et respectueuse ma chère !
- S’il faut faire tout ça, je ne me marie pas ! déclare Ibtissem. Enfin… Je vais me marier avec Fethi uniquement pour rendre furieuse sa mère et je ne changerai aucune de mes habitudes. Elle m’aura pour belle fille telle que je suis maintenant ! Je ne changerais pas pour elle !
Plus d’un mois passe sans que Fethi et sa mère ne se soient reparlés et revus. À chaque appel, il n’a pas répondu. Il a ignoré aussi ceux de ses sœurs. Si bien que sa sœur Fatia vient le voir au lycée où il travaille. Fethi ne l’accueille pas avec chaleur. Il reproche à sa sœur de ne pas avoir tenté de presser sa mère à accepter Ibtissem.
- Dis-lui de venir elle-même ! Puisqu’elle m’a fait attendre aussi longtemps, qu’elle ne soit pas choquée en apprenant que je ne veux plus vivre à la maison !
- Et où vivras-tu ?
- N’importe où… à l’hôtel peut-être, répond Fethi très sérieusement au point de rendre pâle sa sœur. Enfin, même si elle vient jusqu’à moi, il n’est pas sûr que je rentre à la maison ! Pas tant que je ne serais pas sûr que ses sentiments sont sincères et qu’elle regrette vraiment ce qu’elle nous a fait endurer !
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 54 04544
La nouvelle de Adila KatiaLundi, 09 Avril 2012 10:00
Une autre chance 7eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Fethi et Ibtissem se sont rendus à Bouchaoui. Il lui parle d’amour et de mariage, la surprenant un peu. Elle est flattée. En discutant, ils découvrent qu’ils sont du même quartier et qu’il se peut que leurs mère se connaissent. Ils parleront de leurs projets à leurs mères. Yamina s’inquiète, les yeux rieurs de sa fille n’expriment rien de rassurant…
-Ah ! et comment s’appelle-t-il ?
- Fethi B… Il habite juste en face de nous … Sa mère Houria est une veuve de chahid… Elle a deux filles qui sont mariées !
- Il veut vraiment se marier avec toi ? s’enquit Yamina. Mais tu n’as pas terminé tes études ! Ne fait pas la folie de les abandonner pour un homme. Qui sait ce que réserve l’avenir ?
- Mais je n’ai aucunement l’intention de les abandonner, la rassure Ibtissem. Et le mariage n’est pas prévu pour cette année… On se fiancera seulement !
- Si sa mère accepte ! émet Yamina. Si elle est du quartier, elle doit tout savoir sur toi, sur ton mauvais caractère, sur ta façon de te moquer de tout…
Certes, il faut reconnaître que quand tu le veux, tu sais charmer mais ce n’est pas tout le temps ! Je te vois mal vivre avec une belle mère derrière le dos, à surveiller et à critiquer tes moindres faits et gestes !
- On se trouvera un logement, dit la jeune fille. Il est vrai qu’avec mon caractère, une belle mère ne supportera pas que je mette la stéréo à fond et le style de vie que je voudrais vivre avec mon mari ! Mais tout cela est bien loin. Attendons que le moment vienne pour en discuter ! Une fois qu’il aura discuté avec sa mère, il m’appellera pour tout me raconter.
- Prépare-toi à de mauvaises nouvelles !
Et sa mère ne se trompe pas. De l’autre côté de la rue, chez Fethi, l’humeur n’est pas à la joie. Au début, quand il avait parlé de se marier à sa mère, elle en avait été heureuse et surprise. Elle s’était attendue à ce qu’il lui demande de lui choisir celle qui serait sa femme.
- Ah ! lâche-t-elle, très déçue. Tu as déjà rencontré quelqu’un ? Elle est bien, j’espère ?
- Elle est du quartier… Elle s’appelle Ibtissem, lui apprend-il. Elle est fille unique. Ses parents sont très vieux . Ils l’ont eue à un âge avancé !
- Sa mère ne s’appellerait pas Yamina ? demande Houria.
- Oui…
- Tu as choisi la pire de toutes ! s’écrie-t-elle en devenant blême. C’est une vraie peste ! Jamais elle ne sera ma belle fille !… Jamais !
- Mais qu’est-ce que tu as contre elle ? Tu ne la connais même pas !
- Mais qui ne la connaît pas ? rétorque sa mère. Là où elle passe, on ne voit qu’elle, on ne parle que d’elle ! Tu as vu son allure ! C’est le diable personnifié ! Je te jure, mon fils ! Elle n’est pas digne de toi…
- Maman, c’est une fille merveilleuse ! Je l’aime ! Et je la veux pour femme ! insiste Fethi. Je n’en veux pas d’autres, tu comprends ? Je sais que tu veux me proposer d’autres filles, de bonnes familles, ou peut-être tes nièces, bien sûr ! mais je m’en passerais. Mon choix est fait.
- Ingrat ! Et moi qui ai cru avoir réussi ton éducation, me voilà bien déçue ! Comment oses-tu me parler ainsi ? s’écrie Houria. Tout mais pas cette fille pour bru !
- Et tout sauf une autre pour femme ! l’avertie Fethi. C’est ma vie et mon mariage ! Je ne t’ai pas demandé de te consacrer uniquement à moi… Tu aurais pu refaire ta vie si tu le voulais. Et je ne suis pas ingrat. Enfin, ne me pousse pas à l’être. Prépare-toi à la demander en mariage d’ici quelques jours !
- Mon Dieu ! Qu’ai-je fais de mal pour que tu tombes amoureux de cette fille ?
- Elle est un cadeau du ciel, maman ! Ce serait un crime que de m’en priver. Si tu m’aimes vraiment, arrange-toi pour que sa famille ne refuse pas ma demande !
Houria proteste encore mais Fethi se bouche les oreilles. Jamais il ne renoncera à Ibtissem. Il y a quelques jours, il ignorait encore tout de son existence mais depuis qu’il l’avait vue et approchée, il ne peut plus s’en passer.
En s’enfermant dans sa chambre, refusant de dîner, il donne libre cours à sa peine. Jamais il n’aurait imaginé avoir la force de tenir tête à sa mère, de la décevoir. Il y a des années depuis qu’elle pense à son mariage. Elle devait avoir une liste de belles filles auxquelles elle aurait voulu le présenter pour qu’il fasse son choix. Mais son cœur à lui, s’est déjà fixé sur le beau papillon qu’est Ibtissem.
Alors qu’il sort de sa chambre, il est surpris de trouver sa mère au téléphone. Cependant, il aurait dû s’y attendre. Sa mère allait contacter ses sœurs et les mettre au courant de la folie qu’il allait commettre. Ces dernières feront tout pour le ramener à la raison, pour son bien. Comme si elles peuvent savoir ce qu’il y a de mieux pour lui. Dans le fond, sa mère est trop égoïste et possessive pour accepter que quelqu’un vienne se mettre entre eux, pour qu’elle soit en second plan dans sa vie. Fethi est décidé, même si elle allait en souffrir, à se passer de sa bénédiction, pour pouvoir vivre avec celle qu’il aime à la folie. Il ne peut pas sacrifier son bonheur uniquement pour paraître reconnaissant envers celle qui avait sacrifié les plus belles années de sa vie pour lui. Le jeune homme est contraint de se passer de sa bénédiction. Sa mère reste accrochée au téléphone, comme si l’avenir en dépendait.
Fethi retourne à sa chambre. Il est plus de onze heures. Il n’ose pas l’appeler, même si la tentation est forte. Sa mère a réussi à gâcher sa joie. Ibtissem le reconnaîtra au son de sa voix. Elle allait se douter de quelque chose.
Que pourra-t-il lui dire à leur prochain rendez-vous. Que sa mère ne veut pas d’elle parce qu’elle est une garce ? Ou qu’elle lui a déjà trouvé quelqu’un de plus sérieux qu’elle. Ou rien de tout cela…
Il lui dira qu’il tient à elle, rien qu’à elle. Mais ce sera sans compter sur sa mère. Quand elle le veut, elle peut se montrer cruelle. Fethi se demande s’il pourra lui tenir tête quand elle prendra les devants, pour tout gâcher entre eux. Il la connaît assez pour savoir qu’elle ne se pliera pas à son choix sans se battre. Ce sera la première fois de sa vie qu’il lui tiendra tête.
Ibtissem en vaut la peine. Quel que soit le prix à payer, il irait jusqu’au bout.
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 16 04 55 04554
La nouvelle de Adila KatiaDimanche, 08 Avril 2012 10:00
Une autre chance 6eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem a un étrange sourire qui intrigue sa mère. Celle-ci s’affole lorsqu’elle lui parle de sortie chaque jeudi soir. Elle reçoit un coup de fil sur son portable et va discuter dans sa chambre. C’est Fethi, le beau gosse qu’on lui a présenté la veille. Elle le trouve plein de qualités et pense même qu’il plaira à ses parents…
Ibtissem a l’impression qu’une année s’est écoulée depuis qu’ils se sont séparés. Pourtant, c’était juste avant-hier. Toute la nuit, elle n’a pas cessé de penser à lui, à aspirer à être avec lui. Elle s’entend si bien avec lui. Parfois elle n’avait pas eu à terminer ses phrases qu’il comprenait déjà ce qu’elle voulait dire ou ce qu’elle voulait tout simplement.
Quand ils se retrouvent dimanche après-midi, ils se rendent à Bouchaoui et y passent deux heures à discuter, se découvrant des affinités. Et si Ibtissem ne sait pas s’il est l’homme de sa vie, lui, Fethi est sûr de ses sentiments. Ibtissem est celle qu’il a toujours rêvé de rencontrer. Elle est jeune, belle, intelligente et surtout elle sait charmer. Ils n’en sont qu’à leur deuxième rencontre, déjà il pense à parler d’elle à sa mère. Même s’il ne lui en dit rien, il fait des projets pour eux, dans un proche avenir. Mais il faut déjà qu’elle dise oui…
- Je t’aime Ibtissem… Je ne sais pas pour toi, mais mes sentiments sont très forts et je ne voudrais pas te perdre… Je veux me marier avec toi !
- Mais on se connaît à peine ! proteste Ibtissem, flattée en son for intérieur. Aucun des garçons qu’elle avait fréquentés auparavant ne lui avait parlé de mariage… Et on est encore jeunes… Rien ne presse !
- Pourquoi ne pas se fiancer ? On se marierait l’année prochaine… Je ne pourrais jamais te fréquenter sans être engagé officiellement… Tu dois me comprendre. Je t’aime… Je tiens à m’afficher avec toi, à t’emmener partout où j’irai… Tu comprends ?
- Bien sûr… Ta famille ne te posera pas de problèmes ? s’enquit-elle. Unique fils, ta mère a sûrement des projets pour toi… Tu ne crois pas ?
- Je sais, mais ce qui compte, ce sont les miens ! lui assure-t-il. Je te veux parce que je t’aime… Ibtissem, dis-moi oui !
- Attendons la fin de l’année pour décider définitivement ! répond-elle. D’ici là, on en aura parlé à nos familles… Au fait, tu habites quel quartier ?
Quand Fethi le lui nomme, elle fronce les sourcils.
- Tu blagues ?
- Il n’y a pas de quoi blaguer. Pourquoi, qu’est-ce qui te surprend ?
- Fethi, on habite le même quartier, lui apprend-elle.
- Avec un peu de chance, nos bâtiments doivent se faire face ! espère Fethi.
Et ils habitent bien la même rue. Ils s’étonnent de ne jamais s’être rencontrés avant.
- On ne devait pas sortir à la même heure, dit la jeune fille. Ma mère doit sûrement connaître la tienne… J’espère qu’elles s’apprécient !
La mine embarrassée, Fethi revient de nouveau sur la demande en mariage.
- Si nos familles se connaissent, il est impératif d’officialiser… On ne pourra pas jouer à cache-cache longtemps… Les gens du quartier nous verront et se mettront à jaser… Autant leur boucler le bec avant !
- D’accord ! Tu en parles quand à ta mère ? demande Ibtissem.
- Dès ce soir… Et toi ?
- Je pourrais aussi le faire ce soir mais je préfère attendre un peu… Dès que je verrai la position de ta mère !
- Je peux t’appeler la nuit ? s’enquit Fethi. à partir de dix heures ?
- Bien sûr… Il est bientôt six heures, il faut que je rentre maintenant…
- Je sais… Mon copain doit m’attendre pour récupérer sa voiture… Je t’aime Ibtissem ! Ne l’oublie jamais !
- Moi aussi !
- On s’appelle !
- Oui !
La jeune fille s’attend à ce qu’il l’embrasse avant de rentrer mais il n’en fait rien. Il ne veut pas brusquer sa pudeur. Elle est si déçue qu’elle se tourne du côté de la vitre, pour se donner la force de réprimer un fou rire. Pour quelqu’un qui a eu le coup de foudre pour elle, son sang-froid l’étonne.
Fethi la dépose non loin de leur quartier. Ibtissem se presse de rentrer chez elle. Sa mine rayonnante surprend sa mère et l’inquiète un peu.
- Quel coup as-tu préparé avec ta copine Fella, qu’est-ce que vous mijotez encore ?
Ibtissem l’embrasse sur la joue et lui prend les mains.
- Détrompe-toi, je n’ai même pas eu le temps de voir Fella aujourd’hui ! Elle n’est pas si mauvaise que ça, tu sais !
- Tes yeux ne me disent rien qui rassure, insiste sa mère en soupirant. Qu’y a-t-il ?
- Un grand événement. Tu en seras peut-être choquée, la prévient Ibtissem en l’entraînant dans sa chambre, la forçant à s’asseoir. Il vaut mieux que tu sois assise !
Elle se tait, tentant de se calmer un peu, se donnant le temps de trouver les mots. Elle ne sait même pas par quoi commencer. Et l’attente ne fait qu’impatienter sa mère. Elle ne tient plus en place. Comme toujours, elle pense au pire…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 17 05 19 04194
La nouvelle de Adila KatiaSamedi, 07 Avril 2012 10:00
Une autre chance 5eme partie
Par : Adila KATIA
RéSUMé : Ibtissem n’est pas rentrée de toute la nuit. Yamina a passé la nuit, à l’attendre. Au petit matin, elle fait le tour du quartier. Elle croise des voisines et devine que leur sujet favori sera sa fille. En rentrant, elle trouve sa fille, attablée devant un bon petit-déjeuner. Elle l’accable de reproches mais rien ne gâche la joie d’Ibtissem…
L’étrange sourire ne rassure pas Yamina. Elle refoule la colère qui l’habite et tente de savoir la raison, enfin, pourquoi elle n’est pas rentrée directement à la maison.
- Tu sais que tu es notre trésor… Un rien nous inquiète… J’avais même pensé que tu pouvais être blessée, quelque part… J’allais appeler la police… J’ai tellement eu peur !
Ibtissem faillit s’étrangler en avalant son café quand elle est prise d’un fou rire.
- Comme si j’étais une enfant de dix ans ! s’écrie-t-elle quand elle parvient à reprendre son souffle. Heureusement que tu ne l’as pas fait… Tout le monde l’aurait su et il se serait bien moqués de nous !
- Il y a d’autres moyens pour provoquer un scandale et s’attirer les railleries des autres…
Les voisins t’ont sûrement vue hier… Tu leur as donné l’occasion rêvée de parler de toi pendant des jours et des jours… J’espère que tu ne nous referas plus ce coup !
- Désolée maman, mais c’est prévu pour chaque jeudi, répond Ibtissem. Mais tu n’auras plus à te soucier au cas où je ne rentrerais pas, puisque tu me sauras à la cité de jeunes filles !
- Chaque jeudi ! reprend Yamina qui sentait que depuis hier soir, elle n’a plus aucun pouvoir sur sa fille. Et tes études ?
- Je les poursuis, bien sûr ! la rassure la jeune fille. Tout en m’amusant…
- Comment était-ce hier soir ?
- Extra… Tu ne peux même pas t’imaginer comme on s’y amuse ! Tu vois, c’est comme dans les films, à la parabole… Il y a de la bonne musique, de beaux garçons, des filles, une ambiance très cool, lui confie Ibtissem en rejetant la tête en arrière, laissant un soupir s’échapper, comme si elle regrettait quelque chose. J’aurais voulu que la fête ne finisse pas !
- Tu m’inquiètes ! lui dit sa mère. Depuis que tu fréquentes Fella, tu as changé au point où je ne te reconnais presque plus !
- J’ai vingt ans maman… S’il y a des changements en ma personne, tu peux être sûre que Fella n’y est pour rien.
Elle ne peut pas m’influencer, on a le même âge !
Ibtissem boit son café et prend un morceau de gâteau avant de se diriger vers sa chambre.
- Ne me dérangez pas ! Je vais profiter de la matinée pour réviser. Que vas-tu faire pour le déjeuner ?
- Comme chaque vendredi, un couscous, répond Yamina qui était surprise par la question. Pourquoi ?
- Peut-être qu’on aura une ou deux invitées ce midi, lui apprend Ibtissem. Si elles passent par le quartier…
Le téléphone portable sonne à cet instant, elle décroche sans attendre et a un grand sourire. Elle fait un petit geste vers sa mère, l’embrassant tant elle est heureuse de ce coup de fil. Elle se rend dans sa chambre et s’enferme à clef.
- Comment vas-tu Fethi ?
- Depuis que je te connais, j’ai l’impression d’être sur un nuage… Je n’ai pas cessé de penser à toi depuis qu’on s’est quittés… Je crois que je t’aime déjà !
- Tu exagères Fethi… On se connaît à peine, répond Ibtissem, heureuse d’avoir éveillé un sentiment aussi fort chez lui. Tu es rentré directement chez toi ?
- Il n’y avait pas de taxi vers mon quartier, j’ai dû passer la nuit chez un copain… Quand est-ce qu’on se revoie ?
- Après les cours, dimanche après-midi, propose-t-elle. Si tu n’es pas pris, bien sûr !
- Je suis libre à partir de quinze heures… Es-tu partante pour une promenade en voiture ?
Ibtissem ne peut refuser. La perspective d’une sortie la rend encore plus joyeuse une fois qu’elle a raccroché.
Même si elle ne le lui a pas avoué, elle reconnaît au fond qu’il l’a beaucoup impressionnée et elle ne se sent plus la même depuis qu’elle lui a été présentée.
Fethi est un beau brun aux yeux clairs, petit de taille, ce qui est vite oublié quand il se met à parler. Il a une voix si chaude et mélodieuse que c’est un plaisir que de l’entendre parler de géographie et d’histoire, deux matières qu’il enseigne au lycée à Alger-Centre.
Ibtissem sait qu’il a vingt-huit ans et qu’il vit avec sa mère, une veuve de guerre qui a consacré toute sa vie pour lui. Et elle l’a bien éduqué, pense la jeune fille. Très respectueux, il n’a pas cherché à profiter des slows pour l’attirer vers lui. Elle a aussi remarqué qu’il n’a pas pris une seule bière, alors qu’il y avait même de l’alcool pour qui en voulait. Mais rien ne l’a tenté, ni l’alcool ni les joints de haschisch.
Demain, elle sortira avec lui et elle lui découvrira peut-être d’autres qualités. Ce ne serait pas sa première sortie avec un garçon, mais c’est le seul qui soit digne d’être présenté à ses parents. Avec un peu de chance, il leur plaira…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 17 05 20 04204
La nouvelle de Adila KatiaMercredi, 04 Avril 2012 10:00
Une autre chance 4eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem s’est rendue à la fête habillée d’une robe trop courte et trop décolletée au goût de sa mère. Elle espère qu’ils n’auront pas à regretter de l’avoir laissée partir à cette fête. à partir de minuit, elle appelle tous les quarts d’heure mais le portable de sa fille est hors ligne…
-C’est aussi de ta faute, reproche Yamina à son mari quand elle le réveille. Il est presque 7h et Ibtissem n’est pas rentrée… Qu’est-ce qui peut la retenir ?
- Elle a dû se rendre à la cité de jeunes filles, émet Hacène, se refusant de dramatiser.
- Mais elle a dit qu’elle rentrerait à la maison, lui rappelle-t-elle. Cela fait quatorze heures qu’elle est partie… Mon Dieu ! On ignore même dans quelle boîte elles se sont rendues !
- Tu te fais du souci pour rien ! Elle va rentrer d’un instant à l’autre, la rassure Hacène. Elle ne voulait pas nous déranger en pleine nuit… Elle va arriver, le temps de trouver un taxi !
- Je voudrais bien te croire… Le café est prêt si tu veux en prendre, dit Yamina à son mari. Tout est sur la table !
Elle arrête de faire les cent pas dans le salon et va se poster à la fenêtre. Elle observe le mouvement des passants dans la rue. Ils ne sont pas nombreux. Le quartier se réveille à peine. Quelques minutes passent mais aucune trace de sa fille parmi les rares femmes qui traversent la rue pour se rendre à leur travail ou au marché.
Elle est prise d’une subite envie d’aller faire le tour du quartier. Mais est-ce nécessaire ? Comment pourrait-elle tomber sur elle quand elle la sait du côté de Sidi Fredj ?
Enfin, elle devait y être hier soir. Mais elle ignore où elle peut être à l’heure actuelle. Qui sait si elle n’a pas été agressée ? Si elle n’est pas à l’hôpital ? Encore une fois, elle compose son numéro. Le téléphone est encore hors ligne. L’a-t-elle désactivé pour ne pas recevoir ces appels ? La mère pense au pire.
Ibtissem est si belle qu’elle a pu réveiller des sentiments violents chez son petit ami, si elle s’est refusée à lui. La tenue qu’elle a portée la veille est un vrai appel au viol. Ibtissem aurait dû s’y attendre.
Sans avoir de preuves, Yamina est convaincue qu’il est arrivé malheur à sa fille. Elle va prendre son manteau et son foulard. Elle va se préparer devant la glace de l’entrée. Hacène qui sort de la cuisine est surpris par son intention. Mais il ne peut que la comprendre.
- Attendons encore un peu ! la prie-t-il alors que l’inquiétude le gagnait à son tour. Elle va sûrement arriver d’une minute à l’autre… On est vendredi, il n’y a pas beaucoup de taxis !
- Je sais, murmure Yamina, mais mon cœur ne me dit rien qui puisse me rassurer… Je sors. Avec un peu de chance, je tomberai sur elle !
- Moi, je me rends à Ben Aknoun, décide Hacène. S’il n’y a rien, on se retrouve dans une heure et demie ! Prends ton portable…
Yamina sort avant lui et fait tout le quartier. Les voisines qu’elles croisent et qui se rendent soit au marché ou au hammam semblent surprises de la voir aussi matinale. Il est très rare de voir Yamina dehors, un vendredi marin. Son visage fermé par l’inquiétude ne les invite pas à assouvir leur curiosité. Yamina s’éloigne d’elles, après un bref bonjour, ne leur donnant pas le temps de s’accrocher. à l’expression de leur visage, elle sait qu’elles ont vu sa fille partir la veille. Ses craintes se confirment. Ibtissem allait devenir leur sujet favori. épuisée à force de marcher et de scruter tous les visages qu’elle croise, Yamina rebrousse chemin et rentre chez elle. Et c’est là qu’elle trouve Ibtissem, attablée devant un copieux petit-déjeuner.
- Mais qu’est-ce que tu fais ici ? demande-t-elle.
- Je prends mon petit-déjeuner, répond Ibtissem en souriant. J’étais surprise en rentrant… Où êtes vous partis ?
- On te cherche ! Tu devais rentrer hier soir, lui rappelle sa mère en se débarrassant de son foulard et de son manteau. Qu’est-ce qui t’a retenue ? Je me suis fait du souci ! Je n’ai pas dormi de la nuit…Qu’est-ce qui t’as retenue ? Puisque tu avais un empêchement, tu aurais pu nous appeler, lui reproche-t-elle. J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose… J’allais appeler la police dès que ton père serait rentré ! Pourquoi as-tu fermé ton portable ?
- On s’est vus ! Il sait que je vais bien, répond Ibtissem.
- Comment était-il ? s’enquit sa mère.
- Heureux ! Enfin, il a trouvé bonne mon idée de passer la nuit à la cité de jeunes filles au lieu de rentrer tard… Ce qui n’est pas de ton goût, bien sûr !
- Mon Dieu ! s’écrie Yamina. Ce que vous pouvez être inconscients ! Il ne peut y avoir pire père que celui qui envoie sa fille en enfer ! Comme s’il ne sait pas qu’avec toi, il faut s’attendre au pire !
Ibtissem a un étrange sourire, tout en murmurant.
- Je ne vais pas te contredire… Tu es ma mère, tu me connais mieux que personne.
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 17 05 22 04224
La nouvelle de Adila KatiaMardi, 03 Avril 2012 10:00
Une autre chance 3eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : La maman Yamina ne sait plus quoi faire. Ibtissem ne veut pas l’écouter. Elle ira à cette fête, que cela lui plaise ou non. Elle a trouvé un appui idéal en son père. Ce dernier reconnaît qu’ils l’ont trop gâtée. Et s’il cède aussi facilement, c’est pour ne pas la perdre…
Lorsqu’Ibtissem part le lendemain en boîte, en compagnie de Fella, Hacène fait tout pour rassurer sa femme.
- Cette fille n’a rien du diable que tu me décrivais hier soir, lui dit-il. Tu as vu qu’elle portait une tenue simple et aucun maquillage… à mon avis, tu t’es trompée sur son compte !
- J’aimerais bien te croire, soupire Yamina. Elle ne me plaît pas du tout. Quelque chose dans son regard peut-être ? Je n’ai pas la conscience tranquille… En la fréquentant, elle finira mal !
- Avec la protection de Dieu, cela ne lui arrivera jamais, insiste Hacène. C’est tout à fait normal qu’elle veuille s’amuser. C’est de son âge… Les filles sont plus libres maintenant par rapport à l’époque où tu avais vingt ans ! Tu as passé ta jeunesse enfermée jusqu’au jour de notre mariage. Les jeunes d’aujourd’hui vivent leur vie pleinement. On ne peut pas le leur reprocher !
- Tu sais quoi, s’écrie-t-elle, c’est ta tolérance qui la perdra !
- En lui accordant ma confiance, elle ne me décevra pas, dit Hacène. Pourquoi nous quitterait-elle pour être plus libre quand elle a toute la liberté qu’elle veut ?
- à quelle heure a-t-elle dit qu’elle rentrerait ? s’enquit Yamina.
- Elle sera ici à minuit… Peut-être que sa copine viendra aussi passer la nuit chez nous…
Yamina est convaincue que sa fille ne rentrera pas avant le matin. La fête ne battrait son plein qu’à partir de minuit. Comment aura-t-elle le cœur à rentrer se coucher à peine la fête commencée ?
Yamina est persuadée que sa fille allait devenir le sujet favori des vieilles mégères du quartier. La robe qu’elle avait empruntée n’avait rien caché de son corps.
Et ce soir, pour la première fois de sa vie, elle avait pris conscience que sa fille a un corps épanoui. La robe le lui a révélé. Même si Ibtissem lui a affirmé toujours qu’elle n’avait pas de petit ami, elle est convaincue du contraire. Sinon, pourquoi se serait-elle fait belle au point d’être séduisante et désirable surtout ?
Hacène remarque qu’elle ne suit plus le film. Perdue dans ses sombres pensées, elle se tenait le front.
- Yamina ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
Un long soupir échappe à la vieille mère.
- Je pense à Ibtissem..
- Pourquoi faire une fixation sur elle ? lui reproche son mari. à cette heure, elle doit être en train de s’amuser… Elle nous reviendra de bonne humeur !
- Je ne sais pas pourquoi mais j’ai très peur, lui confie-t-elle. Mon cœur me dit qu’il va lui arriver quelque chose. Je me sens si impuissante !
- Prions pour que Dieu garde un œil protecteur sur elle, lui répond Hacène, et pour que rien ne vienne confirmer tes craintes !
- Je l’espère autant que toi !
Une fois le film terminé, ils vont se mettre au lit. Mais Yamina n’arrive pas à s’endormir. Pour ne pas communiquer son inquiétude à son mari, elle attend qu’il se soit endormi pour sortir du lit.
Elle se rend au salon. Elle est déçue de constater qu’il est moins de onze heures, qu’il y a seulement un quart d’heure depuis qu’ils s’étaient mis au lit.
Comme son cœur n’était pas tranquille, elle décide d’attendre le retour d’Ibtissem. Si elle tient parole, elle sera de retour dans une heure ou un peu plus tard. Les taxieurs ne devaient pas être nombreux à travailler la nuit. Avec un peu de chance, Ibtissem en trouvera un pour rentrer.
Ibtissem sera surprise de la trouver encore debout, à une heure aussi tardive. Yamina est décidée à lui parler. Elle tentera de se faire comprendre. Elle espère que ce qu’elle lui dira, elle ne le prendra pas mal. Plus que jamais, elle devra tout faire pour que sa fille entende la voix de la raison. Elle n’est plus une enfant mais une jeune fille, très belle et au corps épanoui. Elle devrait faire attention à elle. Qui ne serait pas tenté d’en profiter ?
Les heures s’écoulent lentement. L’estomac noué par l’angoisse, Yamina voit le matin arriver sans que sa fille ne soit de retour de la fête. Qu’est-ce qui peut la retenir ? N’avait-elle pas dit minuit ? Et il est bientôt six heures…
Tous les quarts d’heure, elle avait appelé sur le portable de sa fille mais il était hors ligne.
Yamina prie pour que ses craintes ne soient pas fondées. Elle s’en voudrait s’il lui arrivait quelque chose, car elle n’a pas su la retenir et le lui éviter…
(À suivre)
A. K.
Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : adilaliberte@yahoo.fr
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
26 avril 2012 à 17 05 23 04234
La nouvelle de Adila KatiaLundi, 02 Avril 2012 10:00
Une autre chance 2eme partie
Par : Adila KATIA
RÉSUMÉ : Ibtissem est l’unique enfant d’un vieux couple. à la fac, elle a une amie, Fella. Celle-ci sort souvent en boîte. Un jour, elle la convainc de l’accompagner. Ibtissem ne promet rien, elle doit avoir d’abord le consentement de ses parents…
-Maman, je ne sortirai plus, je veux juste me rendre à cette fête, lui promet Ibtissem. Et je rentrerai avant minuit !
- Je refuse ! Pour qui te prends-tu pour te rendre en discothèque ? s’écrie Yamina. Une fille de bonne famille ne songerait pas à sortir la nuit ! Quand tu te marieras, personne ne pourra te retenir… Mais tant que tu es jeune fille, inutile d’espérer une sortie nocturne !
Comme du temps où elle était enfant, Ibtissem ne se met pas à pleurer quand on lui refuse ce qu’elle veut. Elle se met à crier et à casser ce qu’il y a à portée de main. Plusieurs bibelots sont saccagés contre le mur, pour ce premier éclat de colère.
- Hacène ! Hacène ! appelle Yamina. Viens donc raisonner ta fille… Elle veut sortir demain soir et ne rentrer qu’au matin !
- Pourquoi tout ce tapage et ameuter les voisins ? s’écrie son mari. Toutes les filles maintenant sortent s’amuser… Elle peut très bien le faire de temps à autre… Une fois tous les trois mois !
Yamina se laisse tomber dans un fauteuil, une main appuyée sur le cœur. Le visage blême, elle s’en prend à son mari. Elle aurait voulu qu’il appuie ses dires, au moins pour une fois. Qui sait sur qui leur fille Ibtissem tombera ?
- Inutile de te rendre malade, dit Ibtissem. Car rien ne pourra me retenir… Je pars avec Fella !
- Hacène ! Cette Fella est une débauchée ! Notre fille est tombée sur la pire des garces… Que va-t-il advenir d’elle si elle continue à la fréquenter ? Si tu continues à tout lui autoriser !
- Ce que tu peux être étouffante ! crie Ibtissem. Tu m’ennuies à la fin ! S’il en sera toujours ainsi à l’avenir, j’irai m’installer à la cité de jeunes filles !
Pour que la menace fasse un peu plus d’effet, elle sort de la maison et reste absente près d’une heure. Yamina en profite pour reprocher à son mari son laxisme. Depuis toujours, le moindre désir de leur fille est à ses yeux un ordre indiscutable.
- Comment peux-tu être aussi inconscient Hacène ? Ibtissem est sur la mauvaise voie et tu ne fais rien pour empêcher la catastrophe !
- Tant qu’elle aura tout ce qu’elle veut, elle ne nous quittera pas, répond Hacène. Elle a toujours eu ce qu’elle voulait, avec ou sans consentement. Pourquoi provoquer un conflit où on serait les seuls perdants ?
- Depuis qu’elle fréquente cette Fella, je ne la reconnais plus. Elle voit plus haut et plus grand alors qu’elle n’est qu’une étudiante et aussi issue d’une famille modeste, qui n’a qu’une pension de retraite pour subvenir à tous ses besoins !
Si Yamina connaissait toutes les personnes que fréquente sa fille, elle aurait pu être rassurée. Mais elle ne les connaît pas. Depuis qu’Ibtissem fréquentait Fella, elle n’a plus aucun droit de regard sur sa vie. Ibtissem était devenue imperméable à ses conseils. Et s’il lui arrivait quelque chose, elle en mourrait de chagrin. Sa fille est l’unique trésor qu’elle possède en ce bas monde. Si elle l’entoure d’attention et si elle se montre parfois un peu dure, c’est pour lui éviter de souffrir. Elle l’aime à un point qu’Ibtissem ne pourrait jamais l’imaginer.
- Si elle ne m’écoute plus, c’est de ta faute, reproche-t-elle à son mari. Elle a toujours trouvé un appui en toi. Vois le résultat !
- Yamina, si je me montre tolérant avec elle, c’est pour ne pas la perdre. Nous avons eu la mauvaise idée de la gâter. Aujourd’hui, si nous allons contre ses volontés, nous risquons de la voir partir pour de bon. Tu sais que rien ne l’arrête quand elle veut quelque chose !
Le retour de leur fille ne leur permet pas de poursuivre la conversation. Ibtissem est allée chez la voisine du dessous pour lui emprunter une robe. Ibtissem la montre à sa mère qui s’écrie :
- Autant partir en sous-vêtements ! Elle ne cachera rien de ton corps. Pourquoi ne pas porter un jean ?
- En discothèque, il fait chaud… très chaud même, répond Ibtissem. Tu n’aurais pas un bijou qui pourrait aller avec ?
- Non… Ibtissem, cette robe est indécente pour une fille de bonne famille, insiste Yamina, mais elle doit abandonner la partie.
Son mari approuve tout ce qui vient de leur fille. Il ne trouve rien à redire à la mini robe, très décolletée. Il sait mieux que quiconque qu’à la moindre contrariété elle pourrait prendre de graves décisions et qu’elle ne reviendrait jamais là-dessus, même si elle le regrettait. Elle est trop obstinée et trop têtue pour reconnaître ses erreurs.
En son for intérieur, il prie pour qu’il n’ait jamais à regretter l’éducation qu’il lui a donnée. Il ne se pardonnera jamais d’être la raison de sa perte…
(À suivre)
A. K.
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26 avril 2012 à 17 05 24 04244
La nouvelle de Adila KatiaDimanche, 01 Avril 2012 10:00
Une autre chance 1ere partie
Par : Adila KATIA
Lorsque Ibtissem rencontre Fethi, elle ne s’attend pas à vivre une histoire d’amour et encore moins à ce qu’il soit sérieux avec elle au point de lui parler de mariage dès leur deuxième rendez-vous.
Âgée de vingt ans, fille unique d’un vieux couple, elle n’en a toujours fait qu’à sa tête. Ses parents, heureux d’avoir été bénis par sa venue au monde, même tardive, se laissaient mener par le bout du nez depuis qu’elle savait parler et dire ce qu’elle voulait. Ses moindres désirs étaient des ordres indiscutables.
Cela aurait été un garçon que leur joie aurait été la même. Ibtissem est une belle fille. Aussi studieuse que charmeuse. Dans le quartier où elle habite avec ses parents, à l’est d’Alger, pour ne pas les nommer, elle est très connue pour sa beauté et sa gentillesse.
Grande brune au charme fou, avec des yeux verts rêveurs, nombreux sont les garçons du quartier à lui faire la cour. Sans parler des étudiants qu’elle fréquente à l’université. Elle est trop belle pour qu’on la laisse tranquillement étudier.
Aussi, depuis qu’elle a pour amie Fella, étudiante tout comme elle en économie, originaire de M’sila, son comportement a changé. Elle aspire à être plus libre et à vivre comme les filles de là-bas. Fella, résidante à la cité de jeunes filles, mène sa vie comme elle l’entend. Elle n’a de compte à rendre à personne. Chaque jeudi soir, elle se prépare à partir en boîte. Et chaque fois, elle invitait Ibtissem à l’accompagner.
- Tu ne peux pas savoir ce que tu rates en refusant, lui dit-elle, la veille d’un anniversaire qui sera fêté en boîte. C’est vraiment dommage ! J’aurais aimé que tu sois avec moi … On s’amuserait bien !
- Une autre fois peut-être, répond Ibtissem.
- Il n’y en aura pas, dit Fella d’une voix très sûre. Soit tu m’accompagnes demain soit on renonce à notre amitié !
- Pourquoi tiens-tu tant à ma présence à cette fête ? … J’ai le sentiment que tu me caches quelque chose. Est-ce que je me trompe ?
- J’ai un copain qui veut à tout prix te connaître, lui révèle Fella. Tu lui plais beaucoup et il est beau garçon … Je lui ai promis de tout faire pour t’amener à cette fête … Tu pourrais faire un petit effort, Ibtissem … Rien que cette fois ! la prie-t-elle. Après, tu n’entendras plus jamais parler de boîte, de sortie nocturne !
- Fella, je n’ai rien à porter … Tu vois que mes habits ne sont jamais de la dernière mode ! Je dois toujours attendre les soldes ou racheter aux copines ce dont elles n’ont plus envie !
- Si la tenue est le seul motif qui te retient de me répondre par oui, je peux te rassurer ! Dis seulement oui et je m’arrange pour que tu portes la plus belle robe de la soirée, lui promet Fella. D’ailleurs, tu n’as jamais eu recours aux artifices pour plaire … Dame nature a été très généreuse avec toi !
- Tu n’en serais pas jalouse ? émet Ibtissem. Cette lueur d’envie dans ton regard ne me rassure pas, plaisante-t-elle. Aurais-tu quelque mystérieux dessein à mon égard ?
- Mystérieux ? Non … Je t’ai parlé du garçon et il n’y a rien d’autre de ma part, soupire Fella. Ce sera à vous de m’apprendre la suite … C’est OK, pour la fête ?
- Appelle moi demain matin pour le savoir … Il me faut l’autorisation de mes parents !
Ibtissem est bien tentée de se rendre à cette fête. Elle sait que son père ne lui refusera pas cette sortie mais sa mère sera difficile à convaincre. Elle allait trouver mille et un prétextes pour la retenir. Et Ibtissem est décidée à y aller, rien que par curiosité. Non pas pour la fête mais pour le garçon. Avec un peu de chance, elle ne s’ennuiera pas avec. Mais il faut avoir le consentement de sa mère pour imaginer ce que sera cette fête.
(À suivre)
A. K.
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