Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par BOUHAL Abdellah
Cellules d’écoute «dormantes»
Les cas d’immolation et de tentatives d’immolation commencent réellement à inquiéter les pouvoirs publics. Des Algériens de différents âges sont prêts à se donner la mort en faisant subir le même sort à d’autres qui, souvent, courent vers eux pour les sauver ou les dissuader. Mais pourquoi, ce phénomène
a pris tant d’importance en Algérie et pourquoi les Algériens recourent à de telles solutions extrêmes pour se faire entendre? Dès qu’un cas de tentative d’immolation par le feu est médiatisé, c’est l’Administration algérienne qui est rapidement et automatiquement au box des accusés. Normal, diront certains puisque l’administration algérienne a habitué son monde à une bureaucratie étouffante. Pourtant, les lenteurs de l’administration, ses injustices parfois, ne sont pas nouvelles. Qui n’en a pas été victime ou n’a pas subi les affres et les dépassements parfois d’un simple agent, voire d’un gardien. Les cas d’immolation n’ont pris une telle envergure que depuis l’affaire du jeune tunisien et surtout sa médiatisation à travers le monde. Les Algériens, étant des mordus de la télévision satellitaire, ont donc été informés mais surtout impressionnés. Et depuis, partout en Algérie, dans les villes et villages, des désespérés, des jeunes complètement désemparés, imitent le Bouzidi tunisien. Et un tel phénomène laisse les pouvoirs publics sans «pouvoir» et démunis d’autant que des policiers y ont laissé leur «peau». Et là, l’on se demande: que sont devenues les cellules d’écoute de la DJS qui pourtant ont été créées pour les jeunes, pour les aider, les orienter et pourquoi pas déceler chez eux cette «névropathie» qui risque souvent de pousser au pire? Ces cellules d’écoute avaient été tellement médiatisées pendant un certains temps que beaucoup de jeunes n’hésitaient pas à les solliciter du fait de la présence de plusieurs psychologues. Aujourd’hui, rien. C’est le silence total! Curieux, n’est-ce pas? Au moment où les jeunes en ont le plus besoin où leur rôle est, on ne peut plus, recommandé, ces cellules «dormantes» ne sont pas réactivées. Et peut-être même qu’il faut en créer dans toutes les administrations algériennes d’autant que les psychologues au chômage sont très nombreux.
3 novembre 2011
Contributions