C’est le nom d’un CEM à Oran. Un collège exemplaire de par le sérieux de tout son encadrement. Est-ce un hasard si le taux de réussite, dans cet édifice, s’inscrit parmi les meilleurs à l’échelle nationale ? Non, c’est dû à la compétence de son personnel et à l’exemplarité dans le travail de ses enseignants. Un établissement en phase avec tout son environnement et les décisions de la tutelle.
C’est ainsi qu’en début de rentrée scolaire il a été décidé les heures continues. C’est ainsi, aussi, qu’il a été demandé à tous les apprenants de se pourvoir de leur casse-croûte, vu l’inexistence de la cantine et l’impossibilité de mettre sur pied, dans la précipitation, une cantine. Ce fut un test grandeur nature qui a permis d’analyser les conséquences d’une telle décision, ses avantages et ses inconvénients, sachant qu’une telle procédure ne ferait l’unanimité. Une assemblée générale des parents d’élèves fut donc convoquée. La parole est aux géniteurs qui sont arrivés, chacun avec son argumentaire, son niveau et ses préoccupations. L’écoute, voilà ce qui a fait la force de la directrice du CEM Bencheneb. Une écoute sincère, dégagée de tout préalable.
Les uns défendaient la situation actuelle qui les arrangeait, d’autres pensaient le contraire, les silencieux penchaient tantôt vers les uns, tantôt vers les autres, mais la majorité, anecdotes à l’appui, refusait cette journée continue qui, en gros, disait-elle, a engendré des tensions et de l’animosité, vu la condition sociale de chacun des élèves. Les enseignants, il est vrai, cette articulation de la journée continue les arrangeait. Mais c’était compter sans leur esprit de sacrifice. Encore une fois démocratiquement, ils ont laissé les parents décider et la directrice, une dame, une vraie, prendre la décision de revenir aux heures normales. Tous sont sortis contents, confiants, nourris de plus de respect envers cette école qui devrait être prise en exemple par toutes les autres. Bravo pour la leçon, mesdames et messieurs, vous nous avez réconciliés avec ce qu’est un établissement scolaire.
1 novembre 2011
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