Le Carrefour D’algérie
Lundi 31 Octobre 2011
Pole&mic
Par B. Akram
La politique… un plat qui se mange froid
Certains hommes politiques en Algérie ne font pas de différence entre concurrence loyale, adversité électorale et règlement de compte. Il suffit d’une crise, d’un conflit, d’un désaccord ou peut-être même d’une simple et insignifiante mésentente pour que l’on sorte la grande artillerie et l’on se mette à tirer dans le tas. Pourtant,
ce sont des hommes qui ont fait du chemin dans le militantisme et connaissent tous les rouages de la politique. Ce ne sont pas des débutants, ni des arrivistes, encore moins des naïfs. Et pourtant, face aux crises, ils paniquent, ils perdent leur self contrôle et leur sagesse. Ils lancent des déclarations graves, se mettent à accuser tout le monde et proférer des menaces à peine voilées. Les crises existent dans tous les partis du monde et les désaccords aussi. Ce n’est surtout pas la fin du monde. En politique, il y a des hauts et des bas et parfois il faut savoir accepter l’échec et faire parti des gens du bas. Mais non, l’ambition est tellement grande et envahissante, le pouvoir est tellement alléchant et précieux que l’échec ne peut figurer dans leur stratégie. Il n’est même pas pris en compte ne serait-ce qu’un seul instant. Gagner, gagner et gagner, rien d’autre. Ils y croient avec force et n’admettent pas un scénario différent. Viennent alors les temps durs, les moments de solitude, les phases creuses, les surprises des parcours, les embûches des chemins et les impératifs de la politique et les voilà complètement déboussolés, désorientés, abasourdis, incapables d’y faire face sans ressentir de la haine, du mépris et de la colère. La politique, tout comme la vengeance, est un plat qui se mange froid, voilà pourquoi certains ont tout pour être leaders et d’autres pas.
31 octobre 2011
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