Le Carrefour D’algérie
Dimanche 30 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
A qui profite le statu quo?
Des partis proches du pouvoir accusent ouvertement et publiquement le FLN et à degré moindre le RND de vouloir «saboter» les réformes. Le MSP ne va pas par trente six chemins pour pointer son doigt accusateur envers le FLN.
L’opposition estime que les réformes comme elles sont présentées au Parlement, ne seraient qu’un coup d’épée dans l’eau ou tout simplement de la poudre aux yeux. Donc, les nouvelles lois ne feront jamais l’unanimité de la classe politique et un «non événement» pour le simple homme de la rue. Ce qui est certain, le FLN et le RND profiteront de ce retard quant à la légalisation de nouveaux partis politiques, l’ouverture du champ de l’audiovisuel et la mise à la disposition des partis et associations des locaux pour s’exprimer et rentrer en contact avec le peuple. Il sera, pratiquement et voire impossible, pour un nouveau parti d’activer, de se faire connaître et de participer aux prochaines législatives. Or, des jeunes et moins jeunes aspirent au changement et seront, donc, déçus du remake de l’échiquier politique au Parlement. A ce rythme et à moins d’un «sursaut» et/ou d’un «miracle» politique, le pouvoir va reconduire le même paysage politique et maintenir le système décrié par les acteurs politiques surtout en ce temps de mutations mondiales et du «printemps arabe». A cette allure, le seul et unique vainqueur dans un proche avenir n’est autre que le courant intégriste et islamiste. Visiblement, chez nous, on ne tire pas les leçons de nos échecs et ceux des pays arabes. Et pourtant, les mêmes causes conduisent aux mêmes effets et résultats. Tout au début de l’année en cours, le changement a été revendiqué par tous les partenaires politiques. Neuf mois après, rien n’a changé. C’était prévisible du fait que le débat n’était populaire et des partis ont refusé de se concerter avec la commission de Bensalah. Certains ont carrément demandé un référendum sur la Constitution. Chose qui a été désapprouvée bien que la seule et unique organisation politique qui revendique un régime présidentiel des mandats illimités. Aujourd’hui, des partis et personnalités continuent à revendiquer un changement radical en estimant que c’est la seule et unique sortie de crise.
30 octobre 2011
Contributions