Le Carrefour D’algérie
Jeudi 27 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
Ils souffrent !
Si l’on croit les partenaires de la tripartite, elle aurait été une réussite, mais si on compte le nombre de grève, c’est tout à fait le contraire. Le malaise social est plus parfond. La tripartite a évité de discuter sur la question des retraités en promettant d’étudier ce cas prochainement sans donner trop de détails. Ce mardi, les retraités ont exprimé leur colère et leur ras-le-bol.
Ils se disent vivre dans une misère totale alors qu’ils ont servi dignement leur pays. C’est vrai, nos aînés travailleurs touchent pratiquement une misère alors que la vie est chère et même le cadre moyen estime que les prix sont hors de portée. Nos gouvernants devraient penser un jour à se mettre à la place d’un retraité, autrefois cadre dans une entreprise, et qui n’a le droit qu’à une retraite de 18.000 DA. Ils seront plus sensible à ce problème et s’attelleront à trouver une solution à ce problème. Leur faute, c’est qu’à l’époque, leur salaire n’était pas «gonflé» et le Dinar était fort et pratiquement tous les prix étaient soutenus par l’Etat. Aujourd’hui, on leur « crie » en face qu’ils n’ont pas beaucoup cotisé. A ce jour, on ne compte pas dans le calcul de retraite, la dévalorisation du dinar. Pire, nos retraités sont encore humiliés le jour du versement de leurs pensions au niveau de la poste. Il faut voir leur tête quand le receveur leur fait savoir qu’il n’y pas de liquidités alors qu’ils ont fait la chaîne tôt le matin. On sent cette tristesse en se disant, au fond d’eux-mêmes, pourquoi cette humiliation alors qu’ils ont été honnêtes et ont honoré leur engagement vis-à-vis de l’Etat et de la société. Pourquoi tant de mépris par les gouvernants ? Il est temps que le gouvernement prenne en charge les doléances de cette catégorie. Et si la caisse des retraites est vide, le gouvernement peut, avec l’argent de la rente, la remplir pour venir en aide à cette catégorie comme il l’a fait pour les jeunes dans le cadre de l’ANSEJ où l’on ne sait pas si les jeunes vont rendre un jour l’argent du contribuable. Ces jeunes croient à un geste du pouvoir ou de l’Etat qui dans un proche avenir effacera leur dette. Mais les retraités ne demandent pas la lune juste un «petit» geste. Et pourtant, c’est possible de rendre le sourire à nos aînés.
27 octobre 2011
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