Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par BOUHALI Abdellah
FLN: qui aura le dernier mot?
On s’y attendait un peu, au vu du blocage des négociations et la rupture même du dialogue. Les redresseurs l’ont carrément exprimé hier. Désormais, ils veulent le départ pur et simple du secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem qu’ils accusent d’ailleurs de se préparer pour s’engager dans la course à l’élection présidentielle.
Mais ce n’est pas tout, les redresseurs tiennent à ce que chaque responsable au sein du FLN et chaque élu de se positionner clairement et franchement. Autrement dit, ceux qui ne sont pas avec les redresseurs, sont donc forcément contre eux. Il est clair que les protagonistes au sein de l’ex-parti unique sont arrivés au point de non retour. Il ne peut y avoir ni réconciliation ni même un quelconque compromis. Les dés sont jetés et chaque clan doit obligatoirement prouver non seulement sa capacité à drainer les foules mais aussi convaincre de la légalité de sa démarche et de sa bonne «cause». Pire, la troisième voie que certains avaient voulu défendre et revendiquer, semble aujourd’hui impossible et irréalisable. C’est en tout cas, ce que laisse entendre Salah Goudjil, coordinateur du mouvement de redressement lors de la conférence de presse qu’il avait animée hier. C’est dire que le FLN passe par l’une de ses pires crises et quelle que soit l’issue de ce bras de fer, c’est sûr, le parti en sortira très affaibli. Au moment où les autres formations politiques tentent de se replacer à la lumière des nouvelles réformes, le FLN doit d’abord régler ses comptes et trouver une issue à cette division qui ne peut que faire le bonheur de son plus grand rival le RND. Les redresseurs en sont certainement conscients mais pour eux, tout peut attendre, la priorité est de «chasser» le secrétaire général et remettre le parti sur les rails de la «légalité». Le groupe de Salah Goudjil a-t-il les moyens de réussir cette mission qui semble, du moins pour le moment, impossible? Les personnalités qui le soutiennent, laissent penser que oui à moins d’un coup de théâtre qui chamboulerait toute cette stratégie. Le FLN nous a habitués à tellement de surprises.
27 octobre 2011
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