Le Carrefour D’algérie
Jeudi 27 Octobre 2011
Soug ennsa
Par Y.A.
Et la misogynie devient toute rouge!!!
Lorsque des hommes se chamaillent pour céder plus d’espace aux femmes, lorsqu’ils sont prêts à en arriver aux poings pour offrir aux femmes leurs droits sur un plateau, lorsqu’ils deviennent convaincus que les femmes méritent plus de sièges et de droits, lorsqu’ils deviennent les portes voix des femmes,
ce n’est pas seulement la misogynie qui devienne toute rouge mais aussi les femmes qui savent, pourtant, que les droits ne s’offrent pas mais s’arrachent. Tout ce que les femmes auraient dû faire, les hommes l’ont fait à leurs places. Et une fois encore, les hommes ont été trahis par leurs arrières-pensées: «Les femmes ne sont pas encore aptes à revendiquer leurs droits, elles sont encore mineures». D’autant qu’il s’agit de représentativité dans les assemblées élues. Ce n’est pas rien. C’est trop sérieux et trop important pour laisser les hommes réfléchir, décider d’un quota et se disputer à leurs places. Et les femmes laissent faire, ne se défendent pas, ne refusent pas d’être représentées par les hommes et ne s’expriment même pas sur la question ne serait-ce que pour dire: «Nous sommes intéressées ou au contraire, la chose politique ne nous s’intéresse pas». Après tout, il s’agit là de leur droit. Les hommes s’approprient le débat, décident de ce qui est bien pour elles et de ce qui l’est moins. Et si les hommes se sont accaparés ce débat, c’est à cause de cette absence des femmes, leur effacement et leur silence. Les hommes, en politique surtout, ce sont de véritables machos, il ne peuvent du jour au lendemain, se transformer en féministes confirmés et convaincus. Il y a certainement anguille sous roche et les femmes, c’est sûr, n’en reviennent pas de voir et d’entendre autant d’hommes politiques algériens les défendre avec autant d’enthousiasme. C’est presque le monde à l’envers. Entre ceux qui exigent plus de 30 %, ceux qui demandent moins, ceux qui réfutent toute idée de quotas et ceux qui clament haut et fort qu’ils sont capables de trouver des femmes dans tout le pays, l’on a tout simplement envie de dire: «Mais où sont donc les femmes»… Et ce n’est pas le titre d’une chanson…
27 octobre 2011
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