écrite au lendemain des révolutions arabes (celle du Jasmin en Tunisie), plus précisément après les manifestations de janvier 2011 en Algérie, l’œuvre marque une halte de l’auteur qui regarde le film de sa vie et se pose des questions, celles qu’il a déjà posées dans ses chroniques.
Ce n’est ni un roman, ni un essai, ni un récit. C’est un recueil composé de plusieurs chroniques de l’auteur Ali Rehalia, qui sont parues entre 2000 et 2010, dans différentes publications (Echourouk El-Yaoumi, El-Mouhaqiq et El-Khabar Hebdo). Dans ces textes, il couche sur papier son amertume, ses angoisses, ses appréhensions quant à la situation de l’Algérie. écrite au lendemain des révolutions arabes (celle du Jasmin en Tunisie), plus précisément après les manifestations de janvier 2011 en Algérie, l’œuvre marque une halte de l’auteur qui regarde le film de sa vie et se pose des questions, celles qu’il a déjà posées dans ses chroniques. Des questions qui sont, selon lui, des évidences, aussi claires que l’eau de roche. Et ce sont les manifestations de janvier 2011 qui l’ont poussé à remettre au goût du jour ses écrits. “Mon livre est un message clair et direct à l’adresse des gens qui nous dirigent, pour leur dire que nous sommes des citoyens et non des sujets. C’est également pour dire finis les mensonges, que le peuple sait tout”, écrit-il. Ce sont quatre-vingt-neuf chroniques contenues dans cinq chapitres. Ces derniers renvoient à différentes secteurs : politique, sociopolitique, histoire, culture et enfin espoir. Dans le premier, Ali Rehalia revient sur la chose politique de l’Algérie. Au-delà d’une “analyse” qui décortique, avec des preuves et désignations ciblées et directes, il démontre “comment devenir un responsable dans notre pays : ministre, ambassadeur”. Pour ce faire, c’est un voyage dans l’histoire politique de l’Algérie post-indépendance et les différentes étapes qu’elle a passées. Dans le deuxième point, c’est la pratique du gouvernement (dans sa totalité) qui est abordée. En découle, comme il l’affirme, “la programmation de la mort de 36 millions d’Algériens à long terme”, à travers la consommation (nourriture, médicament, habillement…) qui ne répond pas, souvent, aux normes. Par ailleurs, l’histoire du pays et le secteur culturel sont abordés. Concernant le premier, les chroniques y afférentes sont un ensemble de questionnements sur l’histoire de l’Algérie, sur ceux qui y ont contribué…, sur le degré de sa sacralité et sur le regard de ceux qui ont fait la guerre pour l’indépendance du pays sur ce qui se passe maintenant. Quant au volet consacré à la culture, l’auteur ne met pas des gants blancs. La sentence est irrévocable pour lui, “c’est la médiocrité qui prime sur la qualité”. Il terminera son livre avec une note d’espoir, teintée d’une petite folie, celle de se transposer dans le rêve pour pouvoir aborder des sujets qui lui tiennent à cœur. A travers ce recueil de chroniques, ce n’est pas uniquement les interrogations d’un citoyen qui sont posées, mais de tout un peuple, dans un style simple, aérien, compréhensible, l’auteur jetant un pavé dans la mare, non pas pour crier au scandale, mais pour raviver la mémoire collective et signifier que l’avenir de l’Algérie est le souci de tous.Amine IDJERMouaten… la ibn kelb ! Fi intidar al-kharab de Ali Rehalia, recueil de chroniques, à compte d’auteur, 504 pages, Alger 2011. Prix public : 600 DA.
L’auteur signera son livre samedi 29 octobre 2011, à partir de 14h, à la librairie des Beaux-Arts (Alger).
26 octobre 2011
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