Le Carrefour D’algérie
Jeudi 20 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
Le foot de la dérive !
Cela fait plus d‘une année que la professionnalisation de notre football traîne le pied et rien n’a été concrétisé. Et pourtant, l’Etat avait promis d’accompagner les clubs dans cette mutation en leur venant en aide dans leur œuvre de restructuration, en leur prêtant deux milliards de centimes remboursables dans dix ans,
en prenant en charge les jeunes catégories et en leur affectant un terrain pour la construction d’une académie de football et d’un terrain et tant d’autres. Finalité et au bout d’une année, on ne sent pas la mutation et l’Etat continue à financer nos clubs de football en leur accordant de «grosses » subventions. Les clubs laissent croire que l’Etat n’aurait pas tenu ses engagements. Ce qui se passe au Mouloudia d’Oran est révélateur quant au désastre qui prévaut dans le milieu sportif. La JSK refuse de participer aux joutes continentales. La sélection nationale de handball a déclaré forfait pour les jeux arabes à cause d’une grève de nos clubs de handball. Un forfait béni par le MJS. Des personnes s’accaparent les destinées de nos clubs. C’est ainsi qu’ils refusent des investisseurs comme les Qataris et les Italiens. Et pourtant, les Qataris et les Emiratis sont accueillis à bras ouverts en Europe et même aux Etats Unis, car ils ramènent de l’argent frais et ils construisent de «beaux» stades. Chez nous, on les «chassent». Le ministre se confine dans un silence total quant à cette question de professionnalisme et aussi sur l’avenir de notre sport d’une manière générale. L’an dernier, il a été question d’un cahier de charge où il est question d’endiguer la violence dans nos stades ; une année après, il ne s’agit que d’un projet où aucun club n’a fait le moindre pas. Les «petits » clubs meurent à petit feu et ils finiront par jeter l’éponge en privant des centaines de milliers de jeunes de la pratique sportive notamment dans les villages pour la simple raison que l’on rend la vie «difficile» et les différentes ligues ne veulent que leur «argent». Les autres disciplines sont à l’agonie. Mais les clubs de l’élite de football continuent à recevoir la part du lion dans les subventions. L’Etat ne veut pas construire des stades où on continue à faire dans le bricolage tant « aimé » par les uns et les autres. La violence dans les stades est encore là et l’Etat semble incapable de faire respecter ses décisions sur nos clubs, tenus de main de fer par des «parrains» qui ne lâcheront prise qu’en contrepartie de milliards. Il est temps que l’Etat se fasse respecter et oblige les clubs à faire respecter les lois de la République.
20 octobre 2011
Contributions