Le titre de l’ouvrage, Le chaâbi dans la langue de Voltaire incite déjà à une (saine) réflexion sur ce sujet artistique. Samedi dernier, la Fondation Casbah a invité l’auteur Rachid Messaoudi au café littéraire Mohamed-Boudia. Messaoudi est venu pour parler de son livre et du chaâbi, bien entendu.
«Le Dr Rachid Messaoudi aura toute latitude d’aborder les grands traits historiques, les modes d’écriture et les thèmes à l’honneur dans la poétique de ce genre, pour donner un constat actuel du chaâbi en Algérie», souligne Abdelhakim Meziani, modérateur de cette rencontre littéraire et artistique. Si la conférence du Dr Messaoudi a été d’un niveau élevé, le débat qui a suivi son intervention a carrément été à côté de la plaque en prenant une connotation théologique. «L’ordre du jour» improvisé est devenu ainsi : jouer de la musique est-il interdit par la religion? On raconte qu’au moment où Constantin XI dit Dragasès (1404-1453), dernier empereur byzantin (et romain), défendait Byzance contre le sultan ottoman Mehmed II et que celui-ci était arrivé sur les remparts mêmes de la ville, les moines de Byzance, eux, se livraient à de vifs débats sur des questions de théologie et de discipline. De là viendraient les expressions «discussions byzantines» ou «querelles byzantines » qui veulent dire stériles, oiseuses et sans fin. A cause de certains «zélotes» dans la salle, le débat samedi au café littéraire Mohamed-Boudia ressemblait à des querelles byzantines…
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/20/article.php?sid=124693&cid=16
20 octobre 2011
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