Le Carrefour D’algérie
Mercredi 19 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
«Un feu et après?»
Oran était out du monde, vous ne pouvez envoyer aucun document en dehors d’Oran. Une panne de téléphone et d’Internet qui nous a fait un retour en arrière nous rappelant l’ère du télex. La panne est due à un feu de la centrale téléphonique.
Un feu dont on ne nous dit pas son origine. Un feu et c’est tout. Un feu qui peut mettre tout un pays en « out » à cause d’une étincelle qui pourrait être provoquée pour mille et une raison. On nous dit que l’enquête serait en cours et qu’il faudrait attendre les résultats de la police scientifique. D’autres vous diront, il pourrait s’agir d’une fissure de la dalle où des eaux auraient pu s’infiltrer. Personne ne parle d’un acte « volontaire ». Quelques soient les raisons ou les accusés de ce feu, on se demande comment un tel poste ne soit pas surveillé, où, il suffit d’un rien pour que 10000 abonnés si non plus, soient déconnectés du monde ? Pourquoi n’a t-on pas pensé à le protéger et prévenir en cas d’un feu ? On sait pertinemment que l’enquête va durer des mois et qu’il n’y aura aucune suite donnée à ce fâcheux événement, car d’ici quelques mois on aura oublié cet incident. Comme il y a tellement de problèmes, on finira par oublier tous les incidents? Raison pour laquelle, on ne tire pas de leçons de nos malheurs et fautes. Le plus grave, on refait les mêmes fautes pour récolter les mêmes malheurs. Pourquoi nous agissons ainsi? C’est simple, parce que la majorité de nos responsables et élus savent, très bien, que le système ne les poursuivra jamais, tant qu’il n’y a pas «mort d’hommes ». Ces gens là, savent que l’Etat ne contrôle pas, car, en ne disposant, ni de l’expertise, ni de moyens pour assurer sa noble mission de contrôle. Ces gens là savent que l’Etat est sous les ordres du pouvoir et ce dernier n’a pas l’intention de «punir», car lui-même est gangrené. Ces gens là savent aussi que l’impunité est l’essence de ce pouvoir qui a corrompu les mentalités. D’ailleurs, il est très rare de voir un dirigeant qui démissionne, et qui renonce à ses privilèges, mais, une fois, chassé du sérail, il se met à critiquer en «sourdine» de peur qu’on le démasque. Chez nous, nos responsables se contentent souvent de vous répondre « et après?» ou «dezz maahoum»!
19 octobre 2011
Contributions