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Reflet culturel Le téléphone portable et les indiscrétions Par : Abdennour Abdesselam

19 octobre 2011

Contributions

Dans les bureaux, le long des trottoirs, sur les terrasses, aux comptoirs des cafés et des bistros, dans des restaurants, dans les transports publics…

enfin partout ailleurs c’est à tue-tête et à haute voix qu’ont lieu des conversations téléphoniques par portables interposés. Tout se dit, tout s’entend, tout se divulgue, tout se dévoile, tout s’expose. Tout finit par se savoir, de la plus insignifiante et banale histoire aux engueulades, aux vociférations de toute sorte et de toute nature accompagnées souvent d’une gestuelle correspondante, en passant par les discussions les plus supposées être discrètes. Tout s’expose. Certaines élévations de voix font même dans l’enchantement et la complaisance radieuse. On se plaît alors à faire entendre sa voix moins que pour couvrir l’importance du message à transmettre. Certains semblent vouloir se chercher à imposer une place d’existence dans ce concert des communications téléphoniques harassantes et gênantes à entendre. Mais plus encore, le contenu est souvent vide de sens et sans aucune importance. Presque personne n’a plus de vie privée : appeleur comme appelé. Plus embarrassant et désobligeant encore que cela, c’est de ne pouvoir seulement oser attirer l’attention des utilisateurs du portable pour les inviter cordialement à baisser un tant soit peu la voix. Bien sûr que nous avons tous le droit de communiquer mais on devrait mettre de la circonspection et ne gêner personne. Alors, tels des non-fumeurs obligés d’avaler malgré eux des brumes de fumée dégagées par d’autres, on finit également par subir et endurer ces discussions à haute voix, à haute indiscrétion et à vau-l’eau. Mais d’où nous vient cette nouvelle attitude ? Ne serait-elle pas le prolongement des habitudes que nous, gens de la montagne, avons eu à communiquer directement par la seule voix d’un champ à l’autre ? On s’appelait, on se hélait, mais d’antan les communications à distance étaient plaisantes, avaient de la retenue et étaient d’une tout autre nature. Elles ont fini même par faire partie de notre culture. Les confidences, elles, étaient laissées aux rencontres directes. Lorsque l’utile est poussé à son extrême, souvent c’est l’effet boomerang qui se produit.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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