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La nouvelle de Adila Katia El ghorba 11eme partie

19 octobre 2011

1.Extraits

 Résumé : Ferroudja l’avertit. Il devra se contenter de son amitié. Il rentra chez lui, déçu. Il ne se manifesta pas quelques jours. Mais la jalousie le torturait. Il voulait agacer son ami. Il invita Ferroudja. Il était surpris qu’il ne soit pas là, à l’attendre. Ils se rendirent au restaurant où ils avaient l’habitude de se retrouver après les cours. Krimo trouva que rien n’avait changé dans l’établissement. Ferroudja avoua n’y être jamais retournée…

-Je n’ai guère eu le temps d’y songer et les filles que j’ai rencontrées n’étaient pas de celles qu’on épouse.
- Raconte-moi tout ce que tu as vécu, lui demanda-t-elle.
- Krimo raconta. Les beaux yeux noirs reflétaient tout à tour la curiosité, la pitié, l’honneur puis le soulagement.
- Tu ne comptes pas repartir, je suppose ?
- Oh, non ! la rassura-t-il. Je me suis rendu compte combien j’aime notre pays, notre Alger. En partant j’ai provoqué ma descente en enfer et la mort de ma mère !
Il s’était incliné chaque vendredi sur sa tombe, il priait, lui demandant pardon et il lui arrivait de parler de Ferroudja. Cette dernière, il parvenait à l’oublier le jour tant son travail exigeait de la concentration. Il  avait perdu l’habitude de s’appliquer et parfois, il devait recommencer.
Enfin, la nuit, Ferroudja, son image revenait le torturer. Ce fut ainsi chaque  soir depuis qu’il l’avait revue. C’était pourquoi, n’en pouvant plus, il était allé l’attendre à la sortie du CEM et l’avait invitée à déjeuner. Il était si heureux de pouvoir la voir, la regarder.
La nuit, les souvenirs d’autrefois lui revenaient à l’esprit. Il se rappelait les robes qu’elle portait, les coiffures qu’elle avait essayées. Comme il l’aimait quand elle était coquette ! Rien que pour lui.
Krimo oublia un moment, tant il était heureux, qu’elle ne lui appartenait pas. Ils bavardaient beaucoup. Elle l’interrogea encore sur sa vie en Allemagne et l’écouta avec passion, des larmes dans les yeux quand il lui apprit ses nombreux séjours à l’hôpital.
- Tu m’aimes donc encore un peu ? demanda-t-il perplexe.
- Mais je t’aime beaucoup…
- C’est tout ?
Ferroudja rougit légèrement. Krimo avait complètement oublié qu’elle n’était ici que pour quelques heures. Dans le silence qui suivit, il se rappela qu’elle ne lui donnerait que de l’amitié.
- Je plaisantais, dit-il en se rejetant contre le dossier de son fauteuil. Je sais que tu ne m’aimes plus, d’ailleurs l’autre jour, tu m’as bien mis en tête que tu avais un amant !
- J’ai dit un amour, rectifia Ferroudja.
- Je ne vois pas la différence. Ce n’est pas pareil?
- Non.
- Mais pourquoi ne l’épouses-tu pas ? Insistant sur la question une autre fois, il la vit pâlir cette fois.
- Je n’ai pas envie d’en parler avec toi.
Krimo aurait voulu se lever et marcher un peu, pour lutter contre sa colère, contre l’envie qu’il avait d’aller secouer Ferroudja. Mais comme il savait que cela compromettrait leur amitié, il s’efforça de paraître calme.
- J’ai envie de revoir Riad El Feth… Pourrais-tu te libérer ce week-end ?
- C’est impossible, je serais prise.
- Ah !
Le silence tomba entre eux, plein d’incompréhensions. Ferroudja le regardait. Son beau visage brun, ses yeux noirs ne parvenaient pas à dissimuler sa déception et sa colère contenue.
- Ne recommence pas Krimo, je te l’ai dit, j’ai ma vie ! Je ne supporte plus les pressions. J’en ai trop souffert. Soyons amis, si tu le souhaites. Pour ma part, j’en serais heureuse mais si à la moindre de nos rencontres, nous devons nous quereller, autant renoncer à cette amitié dès aujourd’hui !
Elle avait bien changé, sa douce Ferroudja. Krimo ravala sa colère pour ne pas la perdre tout à fait, il s’obligea à sourire. Il était convaincu qu’un jour il l’aurait à lui, tout seul. Quitte à attendre quinze autres années pour voir ce rêve se réaliser.
- D’accord, dit il. On reste amis… en attendant…

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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