Le Carrefour D’algérie
Mardi 18 Octobre 2011
Soug ennsa
Par Farida T.
Les mensonges, un mal nécessaire ?
Le mensonge est-il un mal nécessaire dans le couple? Ou bien existe-t-il quelque part dans cette galaxie, un couple entièrement transparent qui ne se cacherait pas la moindre pensée furtive? Si c’est le cas, il n’a pas encore été identifié. Tout porte à croire que non seulement les mensonges sont pratiqués dans un couple mais qu’en plus, ils sont indispensables à la survie de ce couple.
Les mensonges à doses contrôlées et à portée limitée sont indispensables. Tout comme les mensonges bienveillants qui visent à gratifier l’autre, par des compliments, des promesses ou des omissions volontaires. Evidemment, avec l’aimable et l’intelligente crédulité de l’autre. Les jardins secrets de chacun sont plus qu’un droit, un besoin vital, un refuge équilibrant qui permet de faire durer le couple en question. Ce sont les aires de repos sur l’autoroute. Pas celle de Ghoul, non, les mensonges de cette autoroute ont mené directement en prison. Ici, on parle de la voie rapide de la Vie, celle qui court et qui ne vous attend pas et sur laquelle vous ne pouvez pas faire demi-tour. Nous mentons tous, mais nous mentons différemment et à des proportions différentes surtout, car nous n’avons pas la même acception de l’exagération et de surcroit, nous n’avons pas tous les mêmes scrupules en regardant dans les yeux de l’autre. Ce qui est indéniable, néanmoins, c’est que la définition du mensonge est différente dans le couple: une femme qui dissimule un passé, un souvenir, une envie, passe pour être une menteuse tandis qu’un homme qui mène carrément une double vie, passe pour être un homme malheureux dans l’obligation de cacher la réalité à sa femme pour ne pas la blesser. C’est presque un acte héroïque. D’ailleurs, de tout temps, il a été prouvé que les femmes ne savaient pas mentir. Ce sont au plus des «dissimulatrices» ou des «insatisfaites» qui se contentent de farder, de maquiller la vérité pour mieux séduire et qui s’empêtrent dans des détails insignifiants qui fragilisent leur mensonge. Les hommes par contre, c’est autre chose. Lorsqu’ils mentent, c’est sérieusement qu’ils le font. C’est un acte de défi. C’est en réalité un acte beaucoup plus profond qu’il n’y parait. A défaut de pouvoir se réinventer une autre vie, à défaut de pouvoir s’éterniser en donnant la vie, ils mentent dans un acte de volonté de «s’immortaliser» presque. C’est peut-être tiré par les cheveux, mais, ça peut être en effet expliqué, psychanalysé de la sorte: la frustration de la maternité favoriserait le mensonge chez les hommes. Ainsi, faute de pouvoir donner la vie, ils se l’inventent.
27 janvier 2013 à 22 10 43 01431
bonjour,
je suis tombée sur ce lien, par hasard…Et, cela m’enchante de voir que mes chroniques de soug’ennsa sont parmi vos contributions…Merci.