Culture : Le coup de bill’art du Soir
«De la discussion jaillit la lumière», dit-on. Une discussion avec un jeune artiste peintre, admirateur de Abderrahmane Sahouli, a permis de mettre en lumière certains aspects de la vie du grand artiste peintre disparu le mois dernier à l’âge de 96 ans.
Il y a quelques mois, Sahouli lui avait dit qu’un vrai artiste ne connaît jamais l’ennui et de ce fait n’est jamais dégoûté de la vie. Abderrahmane Sahouli
a commencé à faire de la peinture à l’âge de huit ans. A ses débuts, il avait reçu les encouragements de Maxim Noiré. Une recherche sur la toile nous a permis d’apprendre que Noiré est un peintre orientaliste né en 1861 à Guinglange (Moselle), en France. Vers 1882, il s’installa à Alger pour des problèmes de santé. Après, il sera reconnu comme le premier peintre impressionniste d’Algérie. Il avait des ateliers au Jardin d’essai et au Frais-Vallon, près de Bab-El- Oued. Il est aussi l’un des fondateurs de la Société des artistes algériens et orientalistes, et avait participé à la création et la promotion du prix Abd-El-Tif. Maxime Noiré qui voyageait beaucoup a découvert les Aurès et le Sahara. Tout comme Etienne Dinet, il a fini par s’installer à Boussaâda. Il est mort le 4 juillet 1927 à Alger. Isabelle Eberhardt a dédié les Pleurs d’amandiers à Maxime Noiré, «le peintre des horizons en feu et des amandiers en pleurs». Bâti sur un rocher caressé jour et nuit par les vagues, l’atelier de Sahouli à Bologhine offrait une magnifique vue sur la mer, jusqu’à la ligne d’horizon. Depuis la mort de Sahouli, lui aussi le peintre des horizons en feu, les amandiers d’Algérie sont en pleurs.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/17/article.php?sid=124503&cid=16
17 octobre 2011
Contributions