Le Carrefour D’algérie
Samedi 15 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
Inacceptable!
Visiblement, tout nous rappelle l’ère de la montée du Fis qui traquait tout parti ou mouvement qui avait un avis contraire. C’est cela le danger d’un pays surtout lorsque l’Etat ferme ses yeux. Ce qui s’est produit à Alger confirme d’une part que le changement n’est pas une mince affaire et de l’autre que le pouvoir craint l’avenir et le changement. Le dispositif de sécurité mis en place pour sécuriser la conférence nationale des cadres du mouvement de redressement et authenticité du FLN à la salle des fêtes
Les Crêtes, à Draria, sa conférence nationale pour débattre des réformes politiques promises par le chef de l’Etat confirme que l’environnement est encore tendu du fait que certains clans au pouvoir refusent le changement. Selon la presse, ce serait le fils de Belkhadem qui aurait passé à travers les mailles du filet des services pour aller «chahuter» les redresseurs. On image un peu si les cadres des re-redresseurs avaient tenu leur conférence dans une salle de cinéma en plein centre d’Alger ou d’Oran, on aurait vu une bataille rangée entre frères ennemis. On aurait pu comprendre les troubles du FLN lors des restructurations des organes du parti. Mais là, il s’agit d’un simple débat. La présence du fils de Belkhadem avec cette foule, si cela se confirme, est grave du fait qu’il s’agit, avant tout, du fils du secrétaire général de l’ex-parti unique. Un événement unique en son genre dans notre pays où aucun des responsables du FLN n’a pu imposer son frère ou son fils. Ces troubles confirment que Belkhadem ne fera pas de cadeaux aux redresseurs qui ont une vision diamétralement opposé à la sienne sur plusieurs points où ils se sont prononcés pour un régime parlementaire et la limitation des mandats pour le président alors que Belkhadem est favorable à un régime présidentiel et s’oppose à la limitation des mandats. La présence de son fils sur les lieux va ternir l’image de son père Belkhadem qui ne serait pas dans une position confortable. Par ailleurs, il va de soi que son fils ne sera pas inquiété par les organismes de l’Etat quant aux troubles, car aucune enquête n’a été menée après tant de troubles relevés çà et là, même visant Belkhadem. Et s’il y avait mort d’homme? Les responsables devraient tirer les leçons nécessaires des «baltaguia» d’Egypte.
15 octobre 2011
Contributions