Le Carrefour D’algérie
Mercredi 12 Octobre 2011
Pole&mic
Par B.Nadir
Le «coup de bluff»
C’est quoi une tripartite si quelques jours après, une grève paralyse les écoles? C’est un non sens comme disent les cartésiens. C’est aussi un non sens lorsque la Fédération des retraités crie au scandale après quelques jours de l’annonce de la tripartie et que le patron de la puissante organisation syndicale estime que la tripartite a été relativement une réussite. Pour les politicards, c’est tout seulement un «coup de bluff»
de la part tant du pouvoir que de l’UGTA puisque le patronat est gagnant de tous les échecs au sommet. Gageons et pour schématiser, une tripartie c’est comme une brouette pleine de sacs que cet ouvrier chétif ne peut faire déplacer d’un point à un autre, car n’ayant pas la «technique». Pour cela, il faudra faire appel à un «expérimenté» pour faire ce boulot. Cet ouvrier regardera bien la brouette et essayera de la soulever sur place en renforçant ses appuis, tout en regardant devant lui pour choisir l’itinéraire. Et comme elle est lourde, il fait appel à ses collègues pour l’aider à la soulever chacun de son côté, rien que pour assurer l’équilibre et en harmonisant ses pas. En pratique et politiquement, la tripartite vise à régler un problème d’heure et d’entreprendre des actions pour le prochain futur. Mais comme chez nous, on ne cherche que l’immédiat, on décide à «coup de tête» sans penser aux autres. Chez nous, nous sommes toujours dans le classique et le traditionnel en refusant la réalité du terrain. Le pouvoir ne veut reconnaître que l’UGTA, en excluant toutes les autres organisations syndicales. Le résultat est connu d’avance. On ne peut échapper à l’échec d’autant que l’UGTA a déserté le champ syndical et politique. On ne peut réussir tant que l’on continue à exclure l’autre qui accepte le jeu démocratique.
12 octobre 2011
Contributions