Le Carrefour D’algérie
Mercredi 12 Octobre 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Je pense, donc je… serais !!!
Une liberté, ça se mérite. اa ne se contente pas d’un vouloir ou d’un pouvoir. اa s’arrache comme on arrache les racines d’une plante nocive. اa ne s’exauce pas en arrachant la tige ou le tronc. Et ça ne se limite pas à seulement désherber tout autour pour qu’on se dise que l’on est immunisé
contre une probable nouvelle éclosion de ladite plante. Une indépendance s’acquiert avec le feu ou la parole. Dans le timing choisi par les protagonistes. Avec les résultats escomptés par les uns ou les autres. Mais une indépendance suppose une liberté de mouvement, de jugement et d’initiatives autres que celles entreprises en qualité de colonisé, de subalterne ou de soumis. L’on est supposé indépendant lorsque la pensée conditionne l’acte, la parole ou le fait. Il ne peut y avoir de liberté d’agir, de penser, de dire ou d’être lorsque la pensée est sujette à des conditions, des balises ou des restrictions. Il ne peut y avoir de liberté de jugement lorsque la parole est restreinte au strict minimum. Cette parole si chère à l’être humain pour s’affermir, se développer et s’épanouir. 48 ans après notre indépendance, nous dépendons encore de ce que pensent de nous les anciens colons qui nous ouvrent des horizons économiques et culturels pour mieux nous asservir et mieux nous enchaîner à leur façon de penser et leur mode de vie. La mondialisation aidant et le manque de maturité d’esprit se greffant en nos tics, nous nous retrouvons plus colonisés qu’avant puisque plus dépendants de leur savoir-faire et de leur savoir penser. Pire, nous retrouvons, à chaque coin de rue, des penseurs qui pensent pour nous. Des gens qui nous aiment plus que nous n’aimons nous-mêmes. Des gens qui trouvent que nous ne pouvons avancer qu’en suivant le mode opératoire des autres. Que nous ne sommes pas encore mûrs pour prendre en main notre destinée. Auraient-ils raison ? A voir et à analyser de près ces réformes éducatives, aussi discutables qu’une table de multiplication mal apprise, l’on serait tenté d’affirmer que le bout du tunnel n’est pas aussi proche qu’on voudrait nous le faire croire. A moins que cela ne soit encore une couleuvre que l’on voudrait nous faire avaler.
medhayas@yahoo.fr
12 octobre 2011
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