Culture : Le coup de bill’art du Soir
Scoubidou, un des plus grands succès de Sacha Distel, a été écrit à Alger. Décembre 1958, le guitariste et compositeur français d’origine russe donne un concert à Alger. Il lui manque une chanson pour compléter le programme de la soirée.
Alors, il compose à la va-vite une chanson où il dit, notamment : «La rencontrant chez des amis, je lui dis : Mademoiselle, que faites-vous donc dans la vie ? Eh bien, répondit-elle, : je vends des pommes, des poires et des scoubidoubi-ou ah…» Sacha Distel, à l’époque, chantait le jazz et «scoo bi doo ooh ah !» est une onomatopée fréquemment utilisée par les jazzmen. Un soir, un groupe de fans entrent dans la loge de Distel et lui donnèrent un objet fait de fils électriques qu’ils avaient baptisé «scoubidou» en hommage à sa chanson. La chanson donna indirectement naissance à l’objet scoubidou servant, entre autres, à faire des porte-clefs. Cette chanson algéroise de naissance, presque improvisée, Scoubidou, a eu un tel succès au moment de sa sortie que les petits-fils du général de Gaulle avaient accroché les petits gadgets tressés aux clés des portes de l’Elysée à Paris. Le scoubidou est aujourd’hui un objet kitch et multicolore qu’on réalise grâce à un savant tressage. C’est la firme française Folioplast qui produit, depuis les années 50, ces fils de scoubidou de toutes les couleurs. A Bab El-Oued, à Alger, il y avait un bar le «Scoubidou» jusqu’au début de l’actuelle décennie.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/10/article.php?sid=124185&cid=16
10 octobre 2011
Contributions