«A force d’être aube, je suis devenu rosée. A force d’être caresse, je suis devenu ivresse. a force d’être ventre, je suis devenu misère. A force d’être cri, je suis devenu silence» (p. 17). Un avant-goût du style de Nacer Khelouz et de sa poésie. Dans ce recueil, certaines poésies écrites en français sont traduites en berbère comme le tout premier poème intitulé «Toi, ma mère». «Œil en souffrance, en cette nuit de vendredi.
Pour écrire ton nom, toi, ma mère. Entendre encore, encore une autre fois, juste une seule. Le chant de ta voix, courbée par les ans…» A apprécier également cet autre poème dédié à Tahar Djaout. «Toi, jujubier. A la peau rêche. Rebelle et libre. Toi arbre. Aux mots-épines. Toi mémoire toi présence. Au champ d’honneur…» (p. 132). Nacer Khelouz est né en 1959. Après une année à la faculté de sciences politiques à Alger, il entame des études de lettres modernes en France qu’il poursuivra aux Etats- Unis (Pittsburgh) jusqu’à l’obtention d’un doctorat en littérature française et francophone. Il est actuellement professeur à l’université du Missouri.
Sabrinal
Effets secondaires de Nacer Khelouz, éditions Hibr, 350 DA.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/10/article.php?sid=124186&cid=16
10 octobre 2011
1.POESIE