Culture : Le coup de bill’art du Soir
Début des années 1990, les antennes paraboliques commencent à investir les villes algériennes malgré la résistance acharnée des islamistes. Rachid, un Algérois, âgé d’une trentaine d’années, est contre ces «antennes diaboliques» et la télévision en général.
Pour lui, la télévision n’est ni plus ni moins que l’antéchrist appelé en arabe el messih eddajal (le messie imposteur). «L’antéchrist tel que décrit dans les textes anciens n’est qu’une parabole, il n’est pas nécessairement un homme en chair et en os», disait-il à qui voulait l’entendre (beaucoup ricanaient sous cape en entendant son prêche). Se basant sur des récits plus ou moins apocryphes, il explique que l’antéchrist est décrit comme étant borgne et c’est la cas d’un poste de téléviseur quand il est éteint. «L’antéchrist, pour mieux tromper les gens, peut faire le bien comme la télévision à travers les téléthons, par exemple», ajoutait-il souvent. Le temps passe. Aujourd’hui, Rachid est devenu un fervent «disciple» de «l’antéchrist» et passe plusieurs heures par jour en méditation devant la télévision et ses innombrables chaînes.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/10/06/article.php?sid=123995&cid=16
6 octobre 2011
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