Edition du Mardi 04 Octobre 2011
Culture
Un curieux phénomène a attiré notre attention et qui consiste en l’utilisation de la parlure française avec laquelle la plupart de nos concitoyens s’adressent à leurs chiens. En revanche, pour ce qui est des animaux de bétail
ou domestiques, tous utilisent pour ainsi dire les parlures algériennes. Est-ce une question de complexe, d’une influence systématique et mécanique, d’une simple habitude héritée de la période coloniale ou encore croit-on que globalement le pédigree du chien est spécifiquement de filiation française et qu’il ne comprend donc que la parlure française ? Si cette dernière est la bonne réponse on peut se poser la question de savoir pourquoi ne s’adresse-t-on pas alors en allemand au chien berger allemand comme son identifiant l’indique clairement. La piste de l’influence systématique, involontaire bien sûr, semble être la plus plausible tant elle renvoie à des considérations d’histoire chargée d’intenses échanges que nous continuons à développer avec l’Occident à travers les divers et nombreux rapports de société. Si la possession d’animaux de compagnie en Occident renvoie à une tradition, à une culture du vivre, chez nous c’est en priorité le souci de gardiennage et donc de sécurité qui prime. Le besoin de lutter contre la solitude par l’accompagnement animalier et la satisfaction du plaisir personnel sont encore à leurs débuts mais tout aussi prometteur à en croire les nombreux commerces animaliers qui apparaissent sans cesse. Mais peu importe ce qui peut motiver la possession d’animaux même si la différence est grande. Les faits et le constat font que c’est la parlure française qui persiste. On peut considérer que traiter de cette constatation est un sujet dérisoire et sans intérêt. Mais devrions-nous nous rappeler, ne serait-ce que comme une simple souvenance mais non anodine, que les prêches “politiques” martelés dans les années 80 par les tenants du vain et chauvin projet de la généralisation de l’utilisation de la langue arabe n’ont eu de cesse d’imposer à tue-tête qu’il fallait aussi cesser de s’adresser en parlure française aux chiens. Sans commentaire ! Ce rappel valait le détour par une chronique.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr
4 octobre 2011 à 10 10 59 105910
Un curieux phénomène en effet. Il devient moins curieux cependant grâce à ces admirables explications. Je vais faire passer cet article autour de moi car je pense que de nombreuses personnes ont aussi ce genre d’interrogations.