Ils sont combien ? Beaucoup bezzaf assurément. Incomptables et indomptables. Aucune statistique sérieuse, que des statistoc qui nous informent de leur nombre. Accoutrés, à quelques couleurs près, kif-kif. Sberdina ou une paire de pompes marqua même imitation, mais la griffe doit être apparente. « Djine jnoune». Une chemise lasga.
Ftita gomina. Des lunettes qui masquent la laideur de nos rues et qui les isolent de notre environnement. Ils ont le même rêve. Le même langage pour signifier le même mécontentement, ces jeunes en mal de devenir. Tous ou presque ont des écouteurs qui les isolent de nos bruits. C’est comme s’ils refusaient de nous entendre, donc d’être obligés de nous répondre. Jeunes, ils veulent en fait sortir d’un carcan qui les étouffe. Non, on ne les écoute pas. Non, on fait semblant de les rassembler pour être à leur «écoute, eux qui ont des écouteurs branchés en permanence «dans» leurs tympans.
Séminaires sur séminaires dans des espaces qui manquent d’air. Des conclusions hâtives entre deux thés bien soignés par un chef elli ichouf el medkhoul et puis s’en va. On invite les journaux et les jours-nuits pour des veillées qui coûtent que coûte. L’argent de la ragsa est offert à Miki.
Et on décide de leur parler de réformes, de révision de la loi sur l’information, au moment où le seul journal qu’ils lisent c’est celui qu’ils ont récupéré après l’achat d»un kilo de tomate.
D’autres responsables, qui n’ont jamais fait la chaîne derrière un guichet de poste pour encaisser un chèque, s’improvisent aujourd’hui en démo et se mettent à la mise à jour. Faut-il nous brancher sur les mobiles dernière génération ?
29 septembre 2011
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