Culture : ORAN : 17 ANS APRÈS SON ASSASSINAT (29 SEPTEMBRE 1994)
Cheb Hasni, dans le cœur de ses fans
C’est un anniversaire assez particulier cette année pour les milliers de fans du chanteur qu’ils avaient surnommé le rossignol du sentimental, le défunt Cheb Hasni.
Dix-sept ans après le lâche assassinat de l’artiste, le 29 septembre 1994, l’idole de toute une génération, produit toujours cette magie particulière durant le mois de sa disparition, où ses chansons résonnent à tous les coins de rue d’El Bahia, une manière de lui rendre hommage. En toute simplicité, sans pub, ni artifices. Les conflits éclatés à la veille de cette triste commémoration n’intéressent pas son large et immense fan club, qui n’a qu’un souhait, se souvenir de l’artiste qu’il était et qui continue de faire rêver à travers ses chansons toujours à succès. Son dernier concert en Algérie est resté inoubliable, ses fans s’en souviendront encore longtemps. Il s’était produit à l’occasion du 5 Juillet en 1993, à Alger, devant plus de 150 000 personnes, à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Le défunt Hasni Chakroune avait donné tant de joie à des milliers de jeunes qui chantaient en chœur avec lui, un pur moment de bonheur inoubliable. La carrière du chanteur n’a pas besoin d’être évoquée tant son parcours est connu par bon nombre de fans restés fidèles et bien d’autres qui ne l’ont pas connu et qui ont rejoint les centaines de fans clubs qui se créent sur la Toile. Toutefois, un petit rappel nostalgique ferait sûrement plaisir à ceux qui l’apprécient. Avant d’enregistrer avec Chaba Zahouania une chanson intitulée El Baraka, Hasni ignorait sans doute que malgré l’onde de choc qui a provoqué la chanson par son franc-parler, elle allait devenir le tube de l’été 1987. C’est alors que sa carrière de chanteur du sentimental démarre à une telle vitesse que seule la horde terroriste a pu stopper. Ainsi défunt Cheb Hasni a su chanter le malaise, les frustrations et les préoccupations des jeunes, des textes libérés de tout interdit avec un langage compris par les jeunes. Des chansons évoquant les interdits de la société, le chômage surtout et l’envie de quitter le pays. Ainsi, El Visa, un autre de ses coups d’éclat, une cassette qui se vendra à plus de 250 000 exemplaires en quelques jours, le propulsa au sommet du podium et lui vaudra un plus large fan club. Un podium qu’il occupe toujours dans le cœur de ses milliers de fans, qui ont fait le serment de préserver son souvenir, malgré le temps qui passe. Car de son vivant, Hasni était non seulement un artiste au style particulier, mais aussi un être simple et très accessible pour ses fans. Il a toujours su préserver sa modestie et sa reconnaissance envers ses admirateurs.
Amel Bentolba
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/09/29/article.php?sid=123650&cid=16
29 septembre 2011
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