Culture : Le coup de bill’art du Soir
Liberté éclairant le monde ?
Par Kader Bakou
Inaugurée le 28 octobre 1886 en présence du président des États-Unis, Grover Cleveland, la statue de «La liberté éclairant le monde» a 125 ans. Située à New York, sur l’île de Liberty Island au sud de Manhattan, à l’embouchure de l’Hudson et à proximité d’Ellis Island, elle a été offerte par la France, en signe d’amitié entre les deux nations, pour célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance américaine.
C’est certainement pour cette raison que le président français Nicolas Sarkozy a assisté jeudi à New York à la cérémonie de célébration du 125e anniversaire de la statue de la Liberté. Selon le président français, «si les barbares, si les criminels s’en sont pris à New York (…) c’est parce que New York est le symbole de la liberté». «Il y a un lien entre cette statue et ce qui s’est passé le 11 septembre ici. Ce n’est pas simplement New York qui a été martyrisée, c’est l’idée que vous incarnez de la liberté à travers le monde», a-t-il ajouté. Le monument fait partie des «National historic landmarks » depuis 1924 et de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. La statue de la Liberté, un des monuments les plus visités dans le monde, est devenue un des symboles de la ville de New York et des Etats- Unis. Sur le plan architectural, la statue rappelle le Colosse de Rhodes, une des sept merveilles du monde antique. Une publicité pour une marque de jeans montre un cowboy à cheval sur une plage passant devant la statue de la Liberté renversée et presque complètement enfouie dans les sables. Mais heureusement, la vieille dame de New York n’a pas connu le même sort que le colosse grec. En effet, la statue représentant Hélios (le dieu du Soleil), érigée sur l’île de Rhodes vers 292 avant Jésus Christ fut renversée en 226 (av. J.-C.) par un tremblement de terre. La statue offerte par la France a été la première vision des États-Unis pour des millions d’immigrants, après une longue traversée de l’océan Atlantique (un peu comme le point blanc de la Casbah d’Alger). Aujourd’hui les buildings en arrière-plan, beaucoup plus haut et imposants qu’elle, font de l’ombre à cette «liberté éclairant le monde».
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/09/28/article.php?sid=123582&cid=16
28 septembre 2011
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