Il y a, comme dirait Otchimine, du triciti dans l’air, soit il faut sauter un fusible et faire semblant de vouloir régler les problèmes, soit tout va sauter.
Les enseignants du primaire ont fait grève, ils referont grève s’il le faut. Les universitaires eux aussi vont paralyser les campus. Que veulent-ils au fait ? Cette fois-ci, ils ne revendiquent pas une augmentation des salaires. Non, ils demandent à ce que leur tutelle essaye pendant une année de vivre avec un salaire d’enseignant. C’est tout.
Les gens de la fonction publique, eux aussi, veulent des salaires plus décents. Les travailleurs veulent une revalorisation de leur force de travail. C’est de bonne guerre. Tout a augmenté. Et ce n’est pas un refus catégorique de la houkouma qui va mettre de l’ordre. Le travailleur ya si raïs el houkouma, peut se serrer la ceinture si, en face, il voyait que l’argent du pétrole est utilisé réellement pour la relance de l’économie et le redémarrage de la machine de production. Comment refuser une augmentation des salaires et jeter l’argent dans des domaines qui ne créent aucune richesse. Les salariés vont sûrement faire grève. Ils ne pointeront plus. Même qu’ils fermeront les portes aux travailleurs. Il faut s’attendre donc à un bras de fer entre travailleurs et salariés, arbitré par la tripartite et les échéances politiques à venir.
La rentrée sociale sera chaude. Et comme demain se fait aujourd’hui, c’est tout le monde qui se met de la partie. D’abord les gens de l’eau. Ces pauvres types qu’on affuble de tous les noms d’oiseaux. On leur demande de distribuer équitablement 1000 litres d’eau, alors qu’ils ne disposent que de 500. Au fait, parmi les gens de l’eau, il y a des travailleurs et des salariés
Vient ensuite les gens de l’électricité. Ceux-là font ce qu’ils peuvent. Il suffit que ça chauffe, et voilà que ça chauffe partout. Coupure générale. Les congélateurs ne fonctionnent plus. Les fri go les dégâts. Les pompes, sans jus, ne servent plus d’essence. Et le patron de l’électricité qui dit tout haut «Au moment où vous vous étiez en face de vos télés, le personnel sillonnait les routes pour dépanner ». Voilà qu’un salarié se met à parler à la place des travailleurs. Il serait bien de rappeler à ce «meussieu» qu’il est payé pour ça. Comme le policier est payé pour assurer la sécurité du citoyen. Il ne manquerait plus qu’un veilleur de nuit nous dise «n’oubliez pas que pendant que vous dormez, je travaille».
Il y a de l’électricité dans l’air, attention aux fusibles.
28 septembre 2011
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