Edition du Mardi 27 Septembre 2011
Culture
Le volontariat est une des activités ancienne de l’homme. Pour faire face à des situations inédites, pénibles, rudes ou qui nécessitent l’union des efforts alors le recours aux actions de volontariat a été une systématique salutaire.
Le volontariat est même devenu une forme de tradition culturelle, notamment en campagne ou encore dans les régions montagneuses où la nature impose des règles de vie basées sur l’entraide et la solidarité. Dans les villes, l’homme a domestiqué l’espace suivant des normes urbanistiques et la vie y est organisée autrement. Tout un ensemble de structures étatiques sont mises en place dans un cadre bien précis et ont en charge la gestion de la cité. Ces structures sont financées par l’assiette fiscale provenant des contribuables que nous sommes nous citoyens. Force est de constater que la plupart de ces structures étatiques, à l’exemple des services communaux de la voierie, ne fonctionnent plus ou sont moribonds. Nos villes, déjà composites, deviennent ingérables et invivables. Pour éviter en raison l’explosion des colères et la foudre des manifestations populaires, les autorités, affolées et paniquées, mobilisent dans l’improvisation et hâtivement des structures parallèles, particulièrement les sapeurs-pompiers, pour engager durant les jours fériés des actions de nettoyage des espaces et qu’ils désignent d’une manière assez vicieuse “volontariat”. En fait de vérité ces improvisations sont plutôt des aveux d’échecs mal assumés ou pas assumés du tout. Elles sont camouflées sous le vocable de volontariat devenu un vrai passe-partout et un passe-palliatif. Mais plus grave encore cette action déguisée se pérennise de plus en plus pour devenir plus qu’un substitut temporaire et occasionnel mais une fonction supplémentaire continue et endossée aux sapeurs-pompiers. Incapables d’intervenir énergiquement sur les services défaillants de la voierie, les autorités locales préfèrent plutôt surcharger ainsi ces structures déjà affectées à d’autres missions de grande importance. C’est l’histoire de la personne, alors apeurée, qui se ment à elle-même en tirant fort sur la manche de sa chemise ou de son pantalon pour cacher et ne pas supporter de voir la gangrène progresser le long de ses membres. Hélas, le sort va souvent à la condamnation à terme. Ainsi en sera de ces recours abusifs aux solutions de replâtrage très aléatoires mais aux conséquences imprévisibles et qu’aucun “volontariat” ne peut sauver.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr
27 septembre 2011
Contributions