Chaque instant est fait de lutte. Chaque heure ne suffit pas pour atteindre l’objectif escompté. Toute la journée on ne s’arrête pas. La semaine passe trop vite. La fin du mois est là pour nous rappeler la fin de l’année. Bilan : rien. On n’a pas réussi à faire ce qui se devait. Ce que l’on avait pourtant bien planifié. On a pris du retard et on doit le rattraper. L’an prochain on mettra les bouchées doubles. On tentera de mieux s’organiser. On n’a pas encore fini de prendre les bonnes résolutions que l’heure la semaine, le mois, l’année passent et bilan mitigé. Eternel recommencement. Une lutte permanente et usés par des tentatives vaines, d’amélioration des choses, on finit par abandonner et renoncer à toute ambition quand bien même fut-elle légitime.
Au fond la vie est trop courte pour que l’on y entreprenne de longues batailles d’usure. Elle est trop précieuse pour qu’on la gaspille à des vétilles mais, en même temps, elle est trop insignifiante pour qu’ on accorde, aux choses d’ici-bas, plus d’importance qu’elles n’en ont réellement.
Les hommes, et les femmes, aujourd’hui, veulent faire trop de choses dans une vie si courte et si éphémère. Ils veulent s’approprier trop de biens, accrocher sur leurs poitrines trop de distinctions et sur leurs chèques trop de zéros. N’est-ce pas trop pour une seule vie ? Il en est même qui regrettent qu’existe la mort. Heureusement qu’elle est là pour nous rappeler à l’ordre, même dans le désordre des choses. On se met alors à relativiser. «Je suis mieux que bezzaf et pire que bezzaf». Alors pourquoi perdre toute une vie à vouloir la gagner. C’est du noir sur noir. Diriez-vous ! Mais allez visiter un cimetière et dites-vous que tous ceux qui y sont enterrés n’ont pas fini ce qu’ils avaient à faire.
27 septembre 2011
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