Une ville, une histoire
Résumé de la 17e partie n La cousine du prince, jalouse de la princesse, a versé un soporifique dans sa nourriture. Celle-ci sort de son tapis, mange et tombe dans un profond sommeil.
Elle entre dans la chambre et trouve la jeune fille étendue sur le sol, inconsciente, la cuiller encore à la main. Elle la regarde et dit :
«Elle est très belle et devant elle, je n’aurais eu aucune chance : c’est elle que le cousin choisirait !»
Mais maintenant qu’elle est là, étendue, à sa merci, impuissante, elle ne donne pas cher de sa peau.
«Je vais me débarrasser de toi avant que mon cousin ne revienne !
Elle appelle un esclave et le charge d’aller chercher un vieux tapis.
Le serviteur obéit. Elle renvoie l’esclave, étale le tapis sur le sol, y enroule la jeune fille et la ficelle.
— Personne ne saura que tu es dans ce tapis !
Puis elle appelle de nouveau l’esclave.
— Va, lui dit-elle, emmène ce vieux tapis chez le boulanger et demande-lui de le brûler dans son four !
— On peut encore utiliser ce tapis, dit l’esclave.
— Ne te pose pas de question, sinon, c’est toi que je ferai brûler !
L’esclave obéit et emmène le tapis chez le boulanger.
— Brûle ce tapis !
Le boulanger dépose le tapis dans un coin et, au moment où il allume son four pour cuire le pain, il le prend, dans l’intention de le jeter dans la fournaise. Mais voilà que les ficelles se défont et que la jeune fille tombe.
«Qu’est-ce que c’est ?», s’écrie le boulanger, surpris.
Il se penche et découvre une jeune fille. Elle est d’une beauté à couper le souffle !
— Mais d’où vient cette jeune fille !
A ce moment-là, la princesse revient à elle.
— Qu’allais-tu faire ?
— Tu étais ficelée dans ce tapis, un esclave t’a amenée et m’a ordonné de jeter le tapis au four !
— Quelqu’un m’a enlevée et veut se débarrasser de moi, dit-elle au boulanger.
— Je connais l’esclave… C’est celui de la cousine du prince !
— Alors, c’est elle qui l’a chargé de jeter le tapis dans le feu !
— Alors, c’est elle qui veut ma mort !
Le boulanger est embarrassé parce qu’il ne veut pas se mettre la cousine du prince à dos : il sait que c’est une femme méchante qui ne manquerait pas de lui faire du mal si elle découvrait qu’il lui avait désobéi.
— Il faudra vous cacher, dit le boulanger. Si on vous découvre, on ne manquera pas de le dire à la cousine du prince, elle vous fera mettre à mort et moi avec !
— Cette femme est aussi méchante que cela ?
— Oui, dit le boulanger, elle est capable du pire !
La jeune fille soupire.
— Voila longtemps que je me cache, dit-elle, je le ferai encore, en espérant cette fois sera la dernière. (A suivre…)
26 septembre 2011
1.Extraits, K. Noubi