Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Résumé de la 136e partie : L’un des protagonistes de l’attaque du train Glasgow-Londres s’évade de façon spectaculaire, quelques mois après son arrestation, ridiculisant les autorités.
Une année après l’évasion de Wilson, c’est au tour d’un autre détenu, Biggs, d’être tiré de sa prison.
Comme pour Wilson, on soupçonne Bruce Reynolds d’être derrière ces actions spectaculaires. Cette fois-ci, c’est Biggs qui va bénéficier de l’aide du gangster..
Les prisonniers sont dans la cour où ils se dégourdissent les jambes et Biggs, qui a été averti de la visite de ses amis, se tient contre le mur. De l’autre côté, un camion de déménagement vient de s’arrêter. Les passants vont voir le toit du camion s’ouvrir et une plate-forme, actionnée par un bras automatique, s’élever. Un homme masqué s’y trouve dessus et il tient une échelle de corde.
— Biggs !
Le détenu se précipite. L’homme masqué lui lance la corde.
— Grimpe !
Il semble hésiter un moment. L’homme crie :
— Tu veux finir ta vie en prison ?
— Bien sûr que non !
Il saisit l’échelle et s’accroche.
— Vite, vite !
Les gardiens, qui surveillent les détenus, tentent d’intervenir mais ils sont aussitôt maîtrisés par les autres détenus. Biggs, lui, est hissé sur la plate-forme qui redescend lentement. Quelques minutes après, le camion démarre en trombe.
«Un autre détenu de l’affaire du train postal s’évade de façon spectaculaire !» titre la presse londonienne. Les autorités sont une fois de plus ridiculisées. La police va faire tout son possible pour retrouver les évadés et surtout retrouver Bruce Reynolds, le cerveau de l’affaire et certainement le maître d’œuvre de ces évasions !
Wilson sera retrouvé mais trois années après. Il s’était installé, au Canada, plus exactement au Québec où il avait monté un commerce quand un policier le reconnaît sur une coupure de presse. Il est aussitôt arrêté et renvoyé en Grande-Bretagne où il va purger le reste de sa peine.
Bruce Reynolds, qui a fui à l’étranger, s’est fait à son tour arrêter, en 1968. en fait, il était las de se cacher et avait la nostalgie de son pays ! A son procès, qui se déroule quelques mois après, il va plaider coupable et sera condamné à vingt-cinq ans de prison. Une peine qu’il promet de purger, sans tenter de s’évader.
Biggs, lui, est repéré, en 1974, au Brésil. La police anglaise introduit aussitôt une demande d’extradition. Entre-temps, Biggs s’est marié avec une Brésilienne et à commencer une nouvelle vie. Il est si intégré que le gouvernement brésilien hésite à le livrer. Finalement, il consent à lui accorder l’asile politique, puis la nationalité brésilienne. De toute façon, l’homme a dépensé depuis longtemps sa part du butin et il vit de son travail de menuisier.
Quelques années après, en 1994, on parlera encore des acteurs du train Glasgow-Londres, avec le suicide d’Edwards, qui s’est pendu dans un garage de la gare ferroviaire de Waterloo. Il était âgé de 62 ans. (A suivre…)
26 septembre 2011
1.Extraits, K. Noubi