Le Carrefour D’algérie
Jeudi 22 Septembre 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
La Palestine et «ses» Arabes
La Palestine est encore au cœur des discussions et des discours politiques. Pour certains, il ne faut pas trop tergiverser, pour exiger la reconnaissance de l’Etat palestinien à l’ONU du fait qu’Israël aurait été affaibli par le printemps arabe,
qui risque de «remodeler» le Proche-Orient. Des spécialistes n’écartent pas la piste de voir les Palestiniens et mêmes des Israéliens exigeant un renouveau tant en Israël que dans les territoires occupés. Israël craint une reconnaissance de l’Etat palestinien, car c’est l’échec politique de la politique sioniste et de sa «démarche» de paix. Israël sait que faute de tergiverser dans les accords de paix pourrait lui jouer un mauvais tour et risquerait de l’affaiblir davantage. Israël a été secoué de fond en comble le jour où, Barak Obama a demandé à Israël de respecter les frontières de 1967 et de négocier un plan de paix. Depuis Israël a remué terre et ciel et Bark Obama se retrouvait alors coincé. Coincé entre la politique américaine de démocratiser le monde arabe et trouver une solution au Proche-Orient de peur d’un embrasement dans la région et les manœuvres du lobby juif et de ses institutions, pour affaiblir le président américain et le «lâcher» lors des prochaines élections. A cet effet, les Etats-Unis tentent par tous les moyens de convaincre les autres membres du Conseil de sécurité de ne pas apporter à la démarche palestinienne les neuf voix nécessaires sur les quinze, ce qui lui éviterait d’avoir à y opposer son veto. La France vient au secours des Américains où, Sarkozy plaide pour un statut «Vatican» pour la Palestine. Ban Ki Moon ne va pas par trente six chemins, pour appuyer la position palestinienne en admettant qu’au Proche-Orient, il faut sortir de cet impasse ,tout en ajoutant: «nous sommes d’accord depuis longtemps sur le fait que les Palestiniens méritent d’avoir un Etat. Israël a besoin de sécurité. Tous les deux veulent la paix. Nous promettons de déployer des efforts sans relâche, pour aider à parvenir à cette paix grâce à un accord négocié». Les Arabes, qui nous chantent à longueur de journée la «cause palestinienne, se sont soudain éclipsés et ne disent pas mot où, il est clair qu’ils ne voudraient pas irriter Obama, qui est revenu sur ses «pas». Ils ont peur de l’Occident et ont peur que l’Occident les lâche devant la contestation populaire. Si le CNT a été reconnu à l’ONU, alors pourquoi ne pas reconnaître l’Etat palestinien. Comme disaient autrefois les anti-impérialistes, il faut aiguiser les contradictions…
22 septembre 2011
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