Rien qu’une enquête «secrète»

Le Carrefour D’algérie

Mardi 20 Septembre 2011

Pole&mic  Par B. Nadir

Rien qu’une enquête «secrète»

Au niveau du Parlement, on révèle que les parlementaires ont «clôturé» sur les investigations quant à l’origine des émeutes de janvier 2011. On se souvient que Ouyahia, chef du parti du RND, avait déclaré publiquement qu’il connaissait les investigateurs de ces manifestations et que le jour viendra pour les dénoncer, tout en avouant que la stabilité du pays n’as pas de prix et ne se compte pas en milliards de dollars. Le député FLN, Kamel Rezki, qui a conduit l’enquête, s’est cependant refusé à évoquer d’éventuelles autres causes à l’origine de la contestation, en soulignant que la commission délibère dans le secret total conformément à la loi organique de l’APN

à qui le dernier mot revient quant à la publication ou non des résultats de cette enquête. Mais là, il ne s’agit nullement d‘un quelconque secret puisqu’il y a eu mort  d‘hommes, des blessés, des incidents, des dommages et des pertes. La commission, composée de 17 députés de différents horizons, a auditionné de nombreux ministres dont ceux de l’Agriculture, des Finances, du Commerce et des Transports, ainsi que les responsables des organismes publics économiques et des opérateurs économiques. On se demande pourquoi la commission n’a pas interrogé le chef du gouvernement qui avait osé donner son avis sur la question des émeutes dont ses propos avaient été rapportés par la presse nationale et même internationale? Il va de soi que l’on ne veut que mener une enquête en auditionnant des personnalités sans se concerter avec les importateurs de sucre et d’huile. Le FNA et le RCD ont refusé de siéger au sein de cette commission. Cette commission nous rappelle celle de la commission ayant été installée après les élections communale et de wilaya durant l’ère Zeroual où le FLN avait usé de tout son pouvoir en s‘associant avec le MSP et le RCD pour prouver qu’il y aurait fraude. Les résultats de cette commission n’ont jamais été rendus publics. Peut-on alors parler d’enquête et de transparence?