RSS

32.Elle s’arrête au milieu de la phrase et se mordit les lèvres. La nouvelle de Yasmine hanane

20 septembre 2011

1.Extraits

32.Elle s’arrête au milieu de la phrase et se mordit les lèvres. La nouvelle de Yasmine hanane  dans 1.Extraits logo_imp
Edition du Mardi 20 Septembre 2011

Des gens et des faits

Elle s’arrête au milieu de la phrase et se mordit les lèvres.

La nouvelle de Yasmine hanane

4438 dans 1.ExtraitsRésumé : Hakima fait la connaissance de Nawel. Cette dernière venait d’emménager et elle l’aida de son mieux à s’installer. La jeune fille n’habitait qu’à quelques encablures de la cité U, mais avait préféré y résider. Elle dévoila à Hakima que la solitude la rongeait. Elle n’arrivait pas à expliquer le comportement de son père qui se basait uniquement sur le matériel.

32eme partie

Elle s’arrête au milieu de la phrase et se mordit les lèvres.
- Continue donc Nawel. Ne crains pas les mots. Oui, je viens d’un orphelinat… Je suis un enfant assisté… Un enfant découvert un matin d’hiver sur les escaliers d’une mosquée.
Nawel se sentit honteuse. Elle se tut un moment, et Hakima s’approche encore d’elle pour lui relever le menton :
- Ne crains rien Nawel. Dans mon état, rien ne pourra plus me blesser… Il y a des filles dans de pires situations (elle eut une pensée pour Houria et se demande ce qu’elle allait devenir). Il y a des filles de bonne famille même qui ont viré… Alors ce n’est pas une tare de ne pas connaître ses origines, ou de se savoir un enfant indésiré.
Nawel écarquille ses yeux :
- Tu es d’une sagesse ! Heu… Je peux te poser une question ?
- Toutes les questions que tu veux.
- Non une seule… Elle est primordiale pour toi…
- Je t’écoute.
Nawel se lève et se met à marcher de long en large avant de lancer :
- N’as-tu jamais cherché à connaître tes origines ou à retrouver ta famille ?
Hakima devint pâle… Quelque chose en elle avait remué… Quelque chose qu’elle avait ressenti dans le passé…
Quelque chose qui lui “chuchotait” que ses parents étaient à sa recherche et qu’elle devrait les retrouver. Mais c’était se bercer d’illusions si elle se laissait entraîner dans les dédales de l’impossible. Si ces parents l’avaient voulue, ils n’auraient eu aucun mal à la retrouver. Elle lance un regard à Nawel, puis répond :
- Tu sais Nawel, je me suis déjà posé à maintes reprises cette question, mais la réalité est là : je suis un enfant abandonné.
Si mes parents avaient voulu de moi, ils ne m’auraient pas abandonnée.
- Qu’en sais-tu ? Peut-être que c’était juste un accident de parcours…
- Tu peux le dire… Je suis un accident de parcours… Je suis un enfant non désiré… Un cheveu dans la soupe… Une honte peut-être pour la famille…
Nawel s’écrie :
- Arrête… Ne te sous-estime pas autant. S’il y a quelqu’un à blâmer c’est bien celui qui t’a déposée sur les escaliers de la mosquée. Tu n’as rien à te reprocher… Ni ta conduite, qui est exemplaire, ni ton parcours. N’oublie pas qu’aujourd’hui tu es une universitaire, et demain ton avenir n’en sera que plus lumineux… Tu t’es forgée toute seule Hakima, et tu ne dois rien à personne.
- Si… Ce serait vraiment ingrat de ma part de ne pas reconnaître le mérite des gens qui m’ont aidée. Il y a ma “maman”…
C’est en grande partie grâce à elle que j’ai pu faire une bonne scolarité, et il y a Athmane, Nesma, Malek, et même les enfants qui m’encouragent à aller de l’avant. Je peux dire que j’ai eu quand même de la chance… Regarde un peu… Je partage cette chambre avec toi, alors que d’autres étudiants ne trouvent même pas où mettre leurs affaires….
- Arrête Hakima… Aucun argument n’est valable pour sortir du sujet… Je te suggère une chose : Lorsque nous aurons terminé nos études, promets-moi de partir à la recherche de tes origines…
- Hein ?
- Il n’y a aucun mal à rechercher ses origines Hakima. Et là-dessus tu pourras connaître la réalité…
- Mais comment ? Par où vais-je commencer ?
- Par les escaliers de la mosquée.
Elles rirent, et Nawel reprend :
- Je ne plaisante pas Hakima. Je t’assure que tu devrais essayer.
Hakima s’allonge sur son lit, prend un coussin qu’elle serre contre elle :
- J’ai encore un long chemin devant moi avant d’arriver à cette opportunité. Je dois penser à mon travail et à mes études, mais… Qui sait peut-être qu’un jour…
- Moi je sais… Un jour tu retrouveras ta famille. Je le sens, et je te le souhaite de tout cœur.
La première année passe sans encombre pour les deux étudiantes qui se découvrirent beaucoup d’affinités et devinrent d’inséparables confidentes.
Avec le temps, Hakima s’habitua à son emploi du temps et planifia ses sorties et ses rendez-vous avec Dalila et Sofiane.
Lorsque les vacances d’été arrivèrent, elle eut du mal à les quitter. Pourtant, elle ne pouvait faire autrement, car ils devaient se rendre avec leur père à l’étranger. Ce dernier lui avait proposé de les accompagner, mais elle avait refusé, car Nawel ne comptait pas la lâcher. Son père venait de lui offrir sa première voiture, et elle promit à Hakima de radieuses vacances au bord de la mer.
Elles quittèrent donc la cité universitaire pour quelques jours et se rendirent dans un village niché au cœur d’une forêt et pas trop loin de la grande bleue.
Hakima découvrait la beauté du pays. Elle qui n’avait connu durant toutes ses vacances scolaires que les murs de l’orphelinat est devenue cette aventurière avide de tout apprendre.
Elle ne cessait de piocher çà et là des notes pour ses nombreux essais. Dans l’intervalle de ses études, elle avait découvert le monde médiatique et s’était passionnée pour tout ce qui le touchait… Elle n’avait pas hésité à utiliser la bibliothèque de Malek, qui s’avéra d’une grande utilité, et ce dernier avait été jusqu’à lui offrir quelques ouvrages touchant de près à ses recherches.
Avec l’argent qu’elle avait économisé, elle s’était procuré un micro-ordinateur.
Nawel lui avait pourtant suggéré d’utiliser le sien, mais Hakima ne voulant pas gêner son amie, avait préféré en acheter un.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...