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Kayène tout ! par El-Guellil

18 septembre 2011

Contributions

Ceux qui n’ont pas été nourris par le chich kabeb, ceux qui ne connaissaient la pizza qu’à travers leur télé noir et blanc, doivent s’en rappeler. Le bon vieux temps des pénuries. Eh oui ! Que c’était le bon vieux temps ! On avait tous un salaire et un poste de travail. Des allocations devises. Le dinar était aussi fort

que l’équipe nationale de foot. On habitait les appartements bien vacants, qui nous ont été cédés à presque rien, et par facilité. D’autres, au même moment ont acquis leurs châteaux aux mêmes prix, ce n’était pas un problème, on était contents de devenir propriétaire. C’était le bon vieux temps des pénuries, on était heureux de pouvoir trouver un bidou zit, un frigo, une plaquette d’oeufs espagnols, même qu’on riait de cette situation insolite qu’ils disaient les coqs du village, nos pas très cons citoyens. Dans les temps bénis de la pénurie les ménagères ne pouvaient pas planifier le menu. C’était au petit bonheur la chance. Cela dépendait des Capcs, des Ofla et des intermédiaires. On arrivait donc, poussés par nos couffins, au marché et tout se décidait sur place. S’il y a de la batata, le problème ne se posait pas. On avait le choix. Batata frite, batata boulangère, batata ragoût. Mais la purée de nous autres, c’est quand la batata se faisait rare. Alors là ya khouya ibanou les débrouillards. Avec oualou, chacun devait nourrir ghoualou ! Il est né alors un commerce, celui de la concomitance. Si tu voulais un kilo de pomme de terre il fallait prendre un kilo de carrota. Si vous en voulez deux, c’est un kilo de carrota et un kilo de navets. La pratique s’est généralisée. L’épicier ne te fournissait du beurre que si tu acceptais de prendre la semoule grosse comme des cailloux. La mairie ne te délivrait un extrait de naissance que si tu présentais ta carte de vote et j’en passe…

Aujourd’hui y’a plus de pénurie. Koulchi moujoud sur le marché. C’est la pénurie d’argent qui fait mal.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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