Effervescence au Proche-Orient susceptible de faire replonger la région dans la guerre ? Une réactivation de la relation belligène Egypte-Israël qui a commencé par le meurtre de cinq policiers égyptiens dans le Sinaï ? Sérieux différend turcoisraélien ?
La question devrait elle être celle de savoir si tous les pays arabes seraient disposés à converger sur la question palestinienne et à agir par tous les moyens possibles pour parvenir à une solution après laquelle ils courent depuis longtemps. A quoi pourrait-être due l’impuissance de la Ligue arabe à solutionner les problèmes qui minent l’unité des rangs arabes, ce qui d’ailleurs avait été mis en évidence par le refus d’introduire des réformes dans son fonctionnement. Il n’aurait donc servi à rien de doter ladite ligue d‘un conseil arabe de sécurité puisque s’avérerait l’impuissance à intervenir dans le conflit israélo-palestinien en faveur des Palestiniens en vertu du principe qui voudrait qu’une agression étrangère contre un pays membre de la Ligue arabe sera considérée comme dirigée contre tous les pays membres et donc se verra opposer une solidarité militaire de l’ensemble de ces pays. Il est alors évident que sans politique extérieure commune et donc fatalement sans une politique de défense commune, sans l’uniformisation des systèmes politiques, sans l’acceptation que des parts de souveraineté nationale soient abandonnées au profit d’institutions supranationales arabes, sans un espace judiciaire arabe, sans une industrie arabe d’armement en vue d’une relative autonomie et sans une économie intégrée, le monde arabe continuera à ne pas pouvoir apporter une solution arabe à un problème arabe. Cela fait combien de temps que les Américains n’ont plus employé le concept de «monde arabe», ni même accessoirement du monde islamique alors qu’ils n’ont pas été avares avec l’expression GMO, Proche-Orient, Moyen-Orient ? Monde arabe veut dire qu’Israël n’a pas sa place dans la région, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on use du concept de GMO ou de Proche-Orient. Une appellation géographique donne à Israël toutes les chances de son intégration. Si les pays arabes approchaient de l’objectif de leur unité et de construire tous ensemble une «entité» arabe économique, politique et militaire, sans doute que cela serait perçu par Israël et les Etats Unis comme une déclaration de guerre. La première riposte israélo-américaine viendrait de la manipulation des différences communautaires qui existent au sein des pays arabes. B. B.
18 septembre 2011
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