Elle était plongée dans une grande détresse. Son fils, son fils chéri, venait de périr sous le sabre de l’ennemi. Elle vint pleurer ses larmes de douleurs au pied du sage, dans l’espoir qu’il la réconforte.
Il l’écouta pleurer pendant des heures. Puis l’écouta quand elle lui parla de son fils vivant. Puis il l’écouta quand elle lui parla du vide que provoquait cette mort dans sa propre vie.
Enfin, il lui dit doucement : femme, je n’ai pas le pouvoir de sécher tes larmes. Mais je peux t’apprendre à les rendre sacrées. »
Personne ne peut éviter la souffrance. Mais le faut-il ? Non, car bien souvent, le chemin de la souffrance est sacré, c’est-à-dire nécessaire pour guérir des maux de ce monde. La cicatrisation fait souffrir, et c’est pourtant, déjà, le signe que la blessure se referme.
Apprenons à appliquer la raison comme un baume sur nos malheurs. Les expliquer, c’est en partie s’y soustraire.
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« Ce que la chenille appelle la fin du monde, le sage l’appelle le papillon. » Richard Bach
17 septembre 2011
Histoire