Le Carrefour D’algérie
Mercredi 14 Septembre 2011
Pole&mic
Par Farida T.
Kadhafi, le proxénète
Kadhafi est définitivement et désespérément fou à lier et Les quelques rares «alliés» sceptiques, qui envisageaient ses écarts comme une légère extravagance devraient être complètement rassurés à présent. Kadhafi se prend officiellement pour Dieu Tout Puissant.
Et tout comme Dieu qui promet des Houris à ses fidèles croyants, il aurait promis les plus belles femmes de Libye à ses fidèles, ceux qui résisteraient aux rebelles. C’est évidemment la Chaîne qatarie Al Jazeera qui rapporte l’incroyable information: Kadhafi aurait émis un appel via les ondes de la radio de Bani Walid, une ville dans le désert libyen qui lui serait acquise, dans lequel, à défaut de promettre le paradis, auquel il n’a pas accès, il se targue d’offrir des femmes. Qui aurait parié le moindre centime sur ce compromis? Personne. Décidemment, ce dictateur sanguinaire et mégalomane aura caché jusqu’au bout son côté proxénète. Mais, l’habitude étant une deuxième nature, elle a vite fait de le rattraper. Après avoir découvert une table gynécologique dans une salle d’opérations souterraine dans laquelle devaient certainement avoir lieu des avortements clandestins, après avoir eu écho des sévices régulièrement subis par les amazones, que le prédateur voulait belles, grandes, fortes et, avant tout, vierges, l’opinion publique ne peut plus être offusquée par cette dernière dérive. A la limite, on peut en rire, d’un rire méprisant, jaune ou même aux larmes, s’esclaffer à en avoir des crampes qui finissent par vous faire vomir, mais, en même temps, le plus insolite dans cette «prophétie» c’est qu’elle porte à questionnement, à un «blasphème» compte tenu de la situation actuelle du raïs: où le Dieu Kadhafi pense t-il pouvoir se procurer toutes ces femmes? Serait-il en plus d’être fou, dictateur, mégalomane, criminel, et proxénète à la tête d’un réseau de traite des «blanches»? Blanches, peut-être pas toutes, si l’on se souvient de son attirance pour Gondoleeza Rice et de l’album coquin qu’il lui consacrait. Mais alors, comment expliquer qu’aucune des amazones qu’il adorait exhiber n’a jamais quitté le sérail malgré les violences sexuelles qu’elles subissaient toutes de la part de Kadhafi et ses proches collaborateurs, si ce n’est qu’elles étaient séquestrées, dans l’impossibilité de se sauver, de se plaindre ou même d’oser en parler. Kadhafi n’a promis, ni gloire, ni fortune à ses fidèles. Car, comme tous les détraqués, c’est la dépravation sexuelle qui est au centre de son existence: ni la verte Djamahiriya, ni les armes nucléaires, ni terrorisme, ni attentats, ni Al-Qaida, ni un remake de Lockerbie ne sont des fantasmes assez excitants pour lui. Rien de tout ça. Kadhafi est un minable délinquant sexuel qui aurait au final pu être inquiété sans toute cette guerre, sans tout ce bain de sang et ses milliers de morts, mais juste en le privant de ce qu’il aime le plus, ce qui le maintient en vie: des pratiques perverses du sexe, tout simplement.
14 septembre 2011
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