Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par B. Nadir
Il ne reste que la Loi !
Enfin, le secteur de l’audiovisuel sera ouvert au privé et il ne suffit que d’une loi ou d’une simple loi pour organiser un secteur. C’est une grande victoire pour la Démocratie. Il aurait fallu 12 ans pour que le pouvoir finisse par accepter d’ouvrir un secteur qui était le sien.
Et dire que cela ne faisait même pas une année que le pouvoir pouvait tout accepter sauf d’insister sur ce point en laissant croire que l’ouverture de ce secteur pourrait constituer un danger pour la sécurité du pays. Visiblement, la pression du front de l’intérieur et le «printemps arabe» ont fait fléchir le pouvoir qui a compris que le temps de l’unicité de pensée est bien révolue et qu’il faudrait faire confiance au citoyen. La loi sera un début d’une nouvelle ère dans le domaine de la communication. Certains laissent croire que Bouteflika a cédé puisque tous les partis à l’exception du FLN qui l’ont exigé. D’autres avouent que le pouvoir s’est rendu compte que notre télévision et radios n’intéressent plus les Algériens. Notre télévision est devenue la risée de touts les Algériens. Le pouvoir a, certainement, remarqué que la presse du secteur public est en déclin et que la presse libre est un baromètre. Ce qui est certain, l’ouverture de ce secteur ne sera pas acceptée par tous les acteurs politiques et économiques sachant que les télévisions libres seront d’«attaque» et les campagnes électorales auront un autre sens. Et là, la question qui hante les esprits des observateurs, est-ce que les députés joueront le jeu? Il faut le dire et redire, un député suit souvent la majorité et le FMLN sait que les télévisions privées ne vont pas lui faire de cadeaux ! C’est là tout le dilemme pour nos députés. Raison pour laquelle certains ont appelé à sa dissolution et permettre à la prochaine de discuter sereinement les projets de réforme. Les partis de l’alliance n’ont pas le choix que de suivre et d’adopter les projets, car c’est une mission historique. Le contraire plongera le pays dans le doute. Toutefois, un débat populaire sur certaines lois est plus que nécessaire pour combler un certain «vide» et «vision» politique de ces projets.
14 septembre 2011
Contributions