Avoir peur et…mourir !!!

Le Carrefour D’algérie

Mercredi 14 Septembre 2011

Sra…ma…sra

Par Sayah

Avoir peur et…mourir !!!

L’on vit dans la peur. La peur de tout et de rien. La peur de se voir mal compris, mal jugé, mal reconnu ou mal accepté. Une éternelle angoisse que certains, mieux inspirés, arrivent, tant bien que mal, à masquer ou à repousser aux marges des actes et des agissements. L’on a la peur dans le ventre, dans les tripes et même dans un subconscient

qui nous la fait rejaillir dans nos comportements. Une peur viscérale de se voir entraînés dans des flux d’où il est impossible d’émerger. Une peur inexpliquée, profonde, impalpable mais omniprésente, sous jacente et effective. Nous avons peur de nous-mêmes et nous avons peur pour nous-mêmes. Notre quotidien est bourré d’indices révélateurs qui nous mettent mal à l’aise et nous font comporter en marginaux sans identité et sans dignité. Nous avons mal quelque part et nous n’avons, à aucun moment, cherché à remédier à cet état de fait qui nous poursuit depuis quelque temps déjà. Incompris ? Nous le sommes et nos enfants en font les frais et s’indexent en extrémistes mal orientés, mal soutenus et mal aimés. Nous avons peur et c’est cette même peur qui nous fera agir mal, très mal. La peur dans les boyaux fait déjà résonance dans les hautes sphères d’un pouvoir supposé étanche. Le Pouvoir a peur et chaque Algérien la ressent à travers des décisions hiérarchiques spontanées et une permissivité qui nuit déjà à toute atmosphère et toute vie sociales. Le Pouvoir a PEUR et chacun interprète cette sensation comme il l’entend ou comme il lui sied. Le POUVOIR a peur et il change sa nature en nouveau régulateur de l’Ordre établi ou du désordre établi. Un régulateur qui voudrait faire mille actions en même temps, mille modifications, mille changements. Oublie-t-il qu’ainsi, il commet plus d’erreurs, plus de mauvais choix qu’en temps normal ? Oublie-t-il que l’on ne peut changer le monde en faisant fi des règles établies ou du cours naturel des évènements. ? Rien n’est sûr et ce ne seront jamais les décisions prises sous l’emprise de la peur qui feront avancer un pays comme le nôtre. (à suivre).

[e-mail]